La crise sanitaire plombe le budget de la ville de Nice

Comme on pouvait s’y attendre, l’impact de la crise sanitaire de la Covid sur le budget de la ville de Nice est important. Il avoisinerait les 50 millions d’euros, 46,5 millions d’euros à ce jour, mais rien ne laisse penser que cela va s’arrêter là.
Pour le moment il y a 33,5 millions d’euros de pertes de recettes correspondant à
-13,3 millions d’euros liés à l’arrêt des services municipaux pendant le confinement ( cantines scolaires, crèches et musées).
-6,8 millions d’euros de recettes fiscales en moins avec le ralentissement du marché immobilier
-5,8 millions d’euros d’exonérations en annulation de loyers, des redevances des droits de terrasse, de la gratuite du stationnement pendant le confinement.
Les dépenses supplémentaires s’élèvent quant à elles à 13 millions d’euros.
-4,8 millions d’euros dont 3,3 de rallonge exceptionnelle pour le CCAS afin de soutenir les plus vulnérables par des paniers repas et une aide aux familles en précarité.
-500 000 euros pour les associations via un fonds exceptionnel.
-3,4 millions d’euros d’achats de matériel sanitaire
-1,7 millions d’euros pour financer la campagne de dépistage de la population.
Ses dépenses seront financées
-pour un tiers par l’annulation d’événements comme le Nice Jazz Festival.
-pour un second tiers par le résultat comptable (l’excédent 2019)
-enfin pour le troisième tiers par des. subventions obtenues par la ville dans le cadre de ses actions contre la Covid 19.

Rapport de l’Institut Montaigne : l’autre lecture.

 

Après une lecture attentive du rapport de l’Institut Montaigne concernant la ville de Nice, le bilan est loin d’être aussi flatteur qu’on ne le dit.

Tout d’abord, il est précisé page 2 que malgré un niveau de recettes supérieur à la moyenne,la capacité de désendettement s’établissaient en 2017 à 14 années et que la ville de Nice a du signer un contrat financier avec l’État pour encadrer l’effort de désendettement. Faute de quoi c’était la mise sous tutelle. Et même si la ville a ramené sa capacité de désendettement à 11 ans en 2019, le transfert des dépenses d’investissement de la ville à la métropole peut expliquer cette modeste réduction de l’endettement de la ville ,une baisse de 6%. A contrario l’endettement de la métropole a progressé entre 2014 et 2018 de 1 058 m€ à 1504 m€ en 2018, soit une hausse de 42%.

Malgré des efforts précise le rapport, le ville de Nice ne parvient pas à maîtriser ses dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de 8,8% par rapport à 2014. Rapportée au nombre d’habitant, elles s’établissent à 1457 € par habitants alors que la moyenne de la strate est de 1176€. De même les dépenses en personnel par habitant s’élèvent à 815 € contre 682 € pour la moyenne de la strate.

Le Plan Local d’urbanisme Métropolitain (PLUM) à été adopté.

 

Cela s’est fait lors du Conseil Métropolitain du 25 octobre.

Tout le PLUM est contenu dans cette clef USB. Il y a 16500 pages. Très sincèrement je suis persuadé qu’aucun élu ne l’a lu dans son intégralité. Il y a au moins une trentaine de fonctionnaires qui ont travaillé la dessus.

C’est Paul Cuturello qui est intervenu pour notre groupe. Nous avons voté contre. Pour les raisons contenues dans le résumé de son intervention ci dessous.

Ce document définitif confirme le constat énoncé en introduction du document précédent d’une « croissance démographique qui s’essouffle » assortie d’une « fragilité sociale importante ». En effet, 20,8% de la population de la Métropole figure dans la catégorie « à bas revenus » contre 17,9% pour la France entière. Chiffres issus de la page 22 du Diagnostic
définitif et qui donnent la mesure de la précarité dans laquelle se trouve une partie importante de nos concitoyens.

Ces derniers, souvent contraints d’utiliser leur véhicule, le plus souvent vétuste, pour se rendre à leur travail, sont confrontés aux difficultés récurrentes du réseau routier que le document « Diagnostic » qualifie page 599, de « réseau saturé », ce qui les pénalise doublement. En matière de transports collectifs il y a la question du prolongement de la ligne 1 du tramway jusqu’à l’Ariane et la Trinité. Alors qui croire ?

J’ai fait part de mes interrogations en commission. Il m’a été répondu que le projet de BHNS est abandonné, et que des études ont été lancées pour un Tram-Train desservant l’est de la ville, la Trinité et qui irait jusqu’à Drap/Cantaron.
En voulant croire qu’il ne s’agit pas d’une annonce de plus, nous prenons acte avec satisfaction que la mobilisation citoyenne semble avoir réussi à vous faire entendre raison. Et nous restons vigilants à propos des délais car beaucoup de temps a été perdu, et il y a maintenant urgence.

Le PLUm c’est aussi et avant tout un document qui organise l’affectation des espaces, et en particulier ceux consacrés à la production de logements nouveaux.
Dans ce domaine, le PLUm doit être en cohérence avec le Programme Local de l’Habitat (PLH).

Pour le PLUm vous avez retenu le scénario de croissance démographique basé sur un rythme de 0,15% par an jusqu’à l’horizon 2030, et vous avez fixé les besoins à 27.000 logements neufs supplémentaires, avec une production moyenne annuelle de 2600 logements, tous types confondus, privés et publics.

Le PLH de son côté prévoit la production de 21.288 logements sur 6 ans, soit une production annuelle de 3548 logements, dont 1436 logements locatifs sociaux.
Ainsi, le PLUm et le PLH présentent des objectifs de production annuelle très différents.

Lequel des deux objectifs est le bon? Le PLUm ou le PLH? Malheureusement, l’histoire a montré que quand il y a deux objectifs différents, c’est le plus bas qui s’impose dans les faits. Dans ce cas, l’objectif de production de Logements Sociaux du PLUm se situerait à 1050 par an. Un niveau très insuffisant au regard des besoins. Il manque sur l’ensemble de la Métropole 23400 Logements Locatifs Sociaux. Au rythme de 1050 par an il faudra 23 ans pour combler ce retard, ce qui nous renvoie à l’horizon 2043. C’est proprement inacceptable.

De plus, en étudiant le document initial contenu dans la première clé, j’avais constaté page 158 du « Rapport de Présentation. Tome 3 Justification des Choix », la suppression de 32 Emplacements Réservés pour Mixité Sociale, sur les 204 initialement prévus, ce qui m’avait beaucoup inquiété.

Mon inquiétude s’est accentuée après avoir pris connaissance du document « Rapport de Présentation. Tome 3. Justification des choix » contenu dans la seconde clé, qui traite du sujet page 288, et où il est indiqué que 6 ERMS supplémentaires ont été supprimés, de 137 identifiés on passe à 131.
Tout ceci montre que la dimension sociale de votre politique d’aménagement est pour le moins insuffisante, et que la précarité dont souffrent nos concitoyens les plus modestes, risque de progresser alors même que votre diagnostic souligne leurs difficultés.

Confusion autour du coût du ticket de tram pour l’aéroport

 

Moins de trois mois après sa mise en service, une polémique prévisible vient d’éclater sur le coût du ticket de Tram pour joindre l’aéroport NCA à Nice centre ville.

Rappel des faits :

Avant la mise en service de la ligne 2 deux lignes de RLA, la 98 et la 99 assuraient ce service pour un prix de 6 euros.

Depuis la mise en service de la ligne 2, le coût est celui d’un ticket normal de tram, soit 1 euro 50.

Conséquence :

Sur la base de 4 millions de passagers par an une perte de recettes de 20 millions d’euros pour l’année qui aurait pu financer la gratuité pour les jeunes (moins de 18 ans, voire pour les étudiants jusqu’à plus tard), au final c’est le contribuable (chacun d’entre nous) qui paiera sur ses impôts locaux ce manque à gagner.

Imbroglio :

Que ce soit clair je ne suis pas le porte parole des taxis, mais on assiste depuis 3 mois à une partie de poker menteur entre leur syndicat et le maire de Nice qui leur promet sans promettre tout en promettant, et roule dans la farine leurs négociateurs.

Dernier gag, l’idée d’un tarif pour les niçois et d’un tarif pour les touristes promis aux taxis selon leur porte parole mais démenti par le maire, le tout agrémenté par une volte-face du président des taxis, en fin de journée, mettant en cause dans un communiqué musclé… le quotidien régional!

Mon avis :

j’ ai hâte de voir comment le maire et le président de RLA, Philippe Pradal vont se sortir de ce guêpier qui n’est que la conséquence de l ‘impréparation de cette partie du dossier de la ligne 2.