Loi séparatisme.

Il y a bien des dispositions dans cette loi qui ne me satisfont pas et qui justifient le fait que je sois allé manifester contre samedi dernier avec le PS.
Par contre il y a un article, L’article 18 (ex-article 25) qui me paraît essentiel. Il prévoit un « nouveau délit de mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d’une personne permettant de l’identifier ou de la localiser ».
C’est article c’est la réforme du législateur et la réponse de la République à la décapitation de Samuel Paty.
Ce nouveau délit est puni de 3 ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Une peine relevée à 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende lorsque la personne visée est dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public.
Je ne sais si cette réponse sera suffisamment dissuasive mais elle était en tout cas indispensable.

Charlie Hebdo, le révélateur d’une France qui se fracture.

Le procès des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Casher s’ouvre aujourd’hui. Il est présenté par les médias comme un procès unique par son ampleur, mais aussi par sa captation en images pour les archives de la justice.
Ce procès marquera t’il l’histoire? je n’en suis pas certain. En effet, même s’il va réunir 200 parties civiles, 144 témoins et 14 experts, il n’en demeure pas moins que les trois principaux acteurs, les frères Kouachi et Coulibaly ne sont plus là.
La sortie d’un sondage IFOP le même jour indiquant que 18% des musulmans de France ne condamnent pas ces attentats, que 40% des musulmans font passer l’islam avant les valeurs de la République et que ce pourcentage qui grimpe à 70% chez les moins de 25 ans, démontre que l’ensemble de ces attentats qui ont fait plus de 250 morts en France n’a servi à pas grand chose et est avant tout notre échec.
Ce procès peut il être un détonateur, la prise de conscience, je ne le crois pas mais il y a urgence à ce que la France réaffirme avec force son modèle de société fondé sur les piliers que sont la laïcité, la liberté d’expression le droit au blasphème et l’intégration.
Mais l’Etat et les collectivités territoriales doivent désormais prendre la question de la mixité à bras le corps et pas en paroles mais en actes. . Seule la mixité permettra l’intégration et seule l’intégration rendra possible une adhésion plus forte aux valeurs de la République. La mixité des établissements scolaires, la mixité des logements sont les enjeux majeurs. Faute de quoi le processus de ghettoïsation qui est un danger mortel s’amplifiera.

13 novembre 2015, 4 ans déjà !

Il y a 4 ans, la France connaissait le pire attentat terroriste jamais perpétré sur son sol, 138 morts, 413 blessés.

Du Stade de France au Bataclan en passant par les terrasses des cafés, la mort fut semée par ce commando de 10 terroristes.

Nous n’oublions pas. Et mes pensées vont ce matin aux victimes et à leurs proches.

Mourir de chagrin

 

Souffrir au point d’en mourir. C’est vraisemblablement ce qui est arrivé à Tahar Mejri, 42 ans, papa du petit Kilian Mejri décédé le 14 juillet 2016 avec sa maman dans l’attentat de Nice.

Il était l’un des symboles de l ‘impact qu’a pu avoir cet attentat sur les familles qui ont été touchées.

C’était un homme qui tentait de survivre en traînant sa peine qui s’est finalement révélée bien trop lourde pour lui.

On ne peut avoir qu’une pensée émue pour lui.

Aucun enfant n’est responsable des actes de ses parents !

 

Je comprend bien qu’il s’agit d’un dossier très délicat et que l’opinion publique française est hostile à 85% à leur retour.

Mais ils sont français et ne sont pas responsables des actes de leurs parents.

Jacques Toubon réactionnaire ministre de la culture de Jacques Chirac, et niçois par ailleurs, n’en finit pas de m’étonner.

C’est lui, le défenseur des droits qui a sommé le gouvernement, soumis à la pression des familles, fin mai, de venir en aide aux enfants de djihadistes français retenus en Syrie, en faisant cesser les « traitements inhumains et dégradants » qu’ils subissent dans les camps et « de mettre fin aux atteintes aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Il est temps d’opposer la pédagogie à la démagogie dans cette affaire. Même si le risque zéro n’existe pas, il est hallucinant d’entendre le Rassemblement National assimiler ces enfants à des bombes à retardement, propos complaisamment relayés par les chaînes d’informations.

L’entretien de ce climat de peur ne facilitera pas leur retour et leur réintégration dans leur pays d’origine.