Je suis venu aux transports en commun non par idéologie mais par pragmatisme et par nécessité

Cela fait tout de même de moi un ardent défenseur de toutes les politiques de transport public et une de mes fiertés est d’avoir avec Michel Vauzelle et André Aschieri, rouvert la ligne SNCF Cannes Grasse. A l’époque Christian Estrosi nous accusaient de jouer au train électrique

Les mentalités ont bien changé. Je les utilise parce qu’ils polluent moins tout simplement. Ce mouvement vers les transports publics, je l ai opéré ces derniers années comme nombre d’entre nous.

Mais voilà que la pandémie du Covid19 s’est brutalement invitée avec ses réalités et ses contraintes. Et prudemment je limite mes déplacements et lorsque je dois en faire, soit je choisi une heure très creuse, soit je prend de nouveau la voiture.

Car tout le monde ferme les yeux mais on doit se rendre à l’évidence. Il n’y a aucun moyen de faire respecter la distanciation sociale dans une rame de tram ou dans un bus fusse t’il rouge ou électrique. Et on attend de voir l’efficacité des masques tellement disparates qu’on est en droit de s’interroger sur une efficacité générale. Un porteur sain avec un masque défaillant peut en toute bonne foi faire des dégâts considérables dans un espace aussi confiné qu’un bus.

Et de deux choses l’une. Soit le virus, comme l’a annoncé il y a trois semaines le professeur Raoult perd de sa virulence, ne circule plus et cela va aller. Soit il est toujours très actif et on va vite en voir l’impact parmi ceux qui sont mal protégés.

En tout cas, vu l’entassement des passagers dans la voie centrale et près des portes, j’en arrive même à me demander si interdire d’accès un siège sur deux a encore un sens.

Ce coup d’arrêt est temporaire car le mouvement enclenché est profond et c’est l’essentiel