Hollande Estrosi, quelle différence de niveau !

 

 

Le contraire aurait été étonnant mais je viens d’écouter le président de la république pour ses voeux 2015. J’ai pris le temps de lire le message de Christian Estrosi sur son compte FB. Il illustre bien le gouffre qu’il peut y avoir entre un président de la république et un aspirant candidat à la primaire de l’UMP.

D’un côté il n’y a que dénigrement, propos négatifs,  rien sur une vision.
Voilà comment sont qualifiés ces voeux ! C’est le rendez-vous des mensonges ! Et Estrosi poursuit….
On se souvient en 2012 que François Hollande promettait l’inversion de la courbe du chômage. On se souvient en 2013 que François Hollande promettait le retour à la croissance. Quelle sera cette année sa promesse non-tenue ?
En annonçant que tout est une priorité depuis deux ans et demi, le Président Hollande a fini par ne rien faire de concret et bénéfique pour notre pays. La France a besoin de décisions et d’actes forts !
Au lieu de cela, pendant deux ans et demi, les Français ont été matraqués, autant les entreprises que les foyers. Au lieu de cela, pendant deux ans et demi, les français ont été montés les uns contre les autres. Au lieu de cela, à ce jour, ceux qui ne font jamais grève protestent contre la politique du Président Hollande.
Demain, François Hollande continuera de mentir aux Français et de faire croire que la France est sur la bonne voie alors que les Français croulent sous les impôts, que la France a atteint un nombre de chômeurs record et que la note de la France a été dégradée.

Aucun propos positif, un prétendant à l’élection présidentielle qui ne parle pas de la France ni des français, qui n’existe que dans l’exercice de la critique brutale de l’opposant de base qu’il est.

François Hollande était à un autre niveau. C’était un message de confiance et de volonté. Le message d’un président s’adressant aux français, parlant de l’avenir de leurs enfants. Et surtout qu’il fallait en finir avec le dénigrement.
La France n’est pas une nostalgie, c’est une espérance. Tout est dit dans cette phrase.
Il a démontré que la France avait la capacité à se réformer avec la loi Macron qui va libérer les énergies et casser les rentes, avec le pacte de responsabilité qui démarre,  avec une réforme territoriale 100 fois remise et adoptée en 6 mois.
La France avancera dans tous les domaines et pour tous,  a précisé le chef de l’Etat. Et il la  fera avancer contre les conservatismes qui sont nombreux et les populismes qui sont dangereux. Loi sur la fin de vie,  défense de nos règles communes face au terrorisme, conférence du climat avec l’objectif d’une déclaration pour l’humanité pour préserver la planète.

L’un se nourrit d’échecs, l’autre de defis
L’un se nourrit de rancoeurs, l’autre les ignore superbement.
L’un se nourrit du dénigrement de la France, l’autre ne pense qu’à sa grandeur.
L’un a besoin de polémiquer pour exister, l’autre se situe au dessus, a la hauteur des enjeux.

C’est terrible pour un opposant de devoir parier sur l’échec de son pays pour espérer un retour vers le futur.
Franchement Christian Estrosi est à plaindre.

Nice 2015 : forte augmentation de certains tarifs sportifs et culturels

 

Délibération 1.7 : Recueil des tarifs de la ville de Nice 2015

Comme chaque année, le Maire nous a présenté le nouveau recueil des tarifs de la Ville de Nice. Je l’ai remercié pour la nouvelle présentation des tarifs qui rend l’ensemble plus lisible, lui disant même qu’il allait peut être le regretter.

En effet la lecture de cette délibération pose problème

Sur les 3000 prestations, 121 prestations connaissent une augmentation allant de + de 20 % ce qui considérable d’autant plus qu’il s’agit de prestations touchant une population nombreuse.!

Je suis intervenu pour souligner la hausse exagérée, et parfois exorbitante des services à caractère sportif et des services à caractère culturel.
Quelques exemples :

La carte 10 entrées aux piscines de 25 mètres (demi-tarif et personnes ayant un taux de + 80 % d’invalidité) augmente de 26 % ;
Le tarif de prêt des vélos pour les activités d’aquaforme, aquagym et aquabike augmente de 50 % et plus
Les abonnements de fitness avec accès à toutes les piscines augmentent aussi de près de 40 %
Ce sont des services grand public.

On retrouve cette augmentation dans le Budget 2015 de la Ville de Nice : la prévision des redevances des services et droits à caractère sportif augmente de 50 % en passant de 2,5 millions à 5 millions d’euros.
On retrouve la même logique au niveau des redevances à caractère culturel. Là ce sont les salles, leur accès qui sont ciblés par les hausses, par exemple

+ 30 % (mise à disposition du jardin du Prieuré) ;
+ 140 % pour la mise à disposition de la salle de l’Artistique
Le prix de la mise à disposition en soirée des grands salons du Palais Lascaris est multiplié par 7
La location du CUM en soirée passe de 780 euros à 1200 euros !
Assez curieusement, le Maire de Nice s’est contenté de répondre qu’en moyenne, les tarifs (il y en plus de 3000) augmentaient de seulement 1,4 %

C’est possible, mais ce n’est pas le problème des niçois usagers des services sportifs ou des associations culturelles qui devront supporter cette très forte hausse, en plus de l’augmentation de leurs impôts et de la diminution des subventions versées aux associations.
Le cumul des deux annonce des jours sombres pour de nombreuses associations qui, faute de pouvoir louer des salles, devront réduire leurs activités

Mon Intervention sur Budget Primitif 2015 de la Ville de Nice : une augmentation des impôts sans contrepartie sociale pour les Niçois

 

On va examiner plein de points de ce budget au cours de ce débat budgétaire mais les Niçois et les Niçoises ne doivent retenir qu’une seule chose. Vous allez, malgré tous vos subterfuges, augmenter les impôts locaux. Et je le démontre. Votre baisse de 0,02 % des taux, ce n’est qu’un écran de fumée.  En décidant de diminuer de 5 % l’abattement général et en le faisant passer de 15 à 10 %, vous augmentez les impôts locaux.

Monsieur Ratatouille a préparé un très mauvais plat pour le repas de Noël, il a mis trop de pression fiscale.

Vous augmentez la taxe d’habitation !

 

  •  Le produit de la taxe d’habitation était au compte administratif 2013 de 131 M€.
  • Au budget primitif 2014, il était de 130 millions d’€ ;
  • Au budget primitif 2015, il est évalué à 138 millions d’€.

Plus 8 millions d’€ de produit, c’est une augmentation de 6 %, alors que les bases ont augmenté de seulement 0,9 %. L’explication est simple : c’est la diminution de 5 % de l’abattement général.

Vous augmentez la taxe foncière sur les propriétés bâties, l’impôt foncier pour que tout le monde comprenne. Même cause, mêmes effets.

  • Au budget primitif 2014, le produit était évalué à 137 millions d’€ ;
  • Au budget primitif 2015, c’est 142 millions d’€, soit 5 millions d’€ de plus.

8 millions d’€ + 5 millions d’€, cela fait 13 millions d’€ de fiscalité locale supplémentaire pour les ménages niçois.

Si on rapporte la taxe d’habitation à la population niçoise, qui est malheureusement en déclin comme vient de le montrer l’INSEE, on arrive à un chiffre record.

138,6 millions d’€/348 000 habitants, cela fait 398 €/habitant.

Je demande aux Niçois de se réveiller et de regarder ce qui se passe ailleurs. C’est la taxe d’habitation la plus élevée de France. Tout cela c’est du pouvoir d’achat en moins.

Le poids de la fiscalité locale, conjugué au prix de l’immobilier font fuir des Niçois. C’est confirmé par le dernier rapport de l’INSEE qui date de novembre 2014 et qui souligne la diminution de la population à Nice et dans la Métropole. Les Niçois quittent Nice et la Métropole pour s’installer dans les communes voisines, voilà le bilan de votre politique fiscale.

Venons-en au budget de fonctionnement.

 

Une pression fiscale sans précédent pour financer un budget de fonctionnement qui ne cesse de croître.

  • 486 millions d’€ en 2012
  • 505 millions d’€ en 2013
  • 513 millions d’€ en 2014
  • 523 millions d’€ au budget primitif 2015.

523 millions d’€ de dépenses de fonctionnement, cela fait 1 501 €/habitant, indiqué en page 6 de la maquette budgétaire qui précise que le budget de fonctionnement des villes comparables s’établit à 1 161 €/habitant, soit 342 € de dépenses supplémentaires pour les Niçois par rapport aux habitants des villes comparables. Les dépenses de fonctionnement sont donc 25 % plus élevées qu’ailleurs.

Cette situation est d’autant plus étonnante que le transfert des compétences à la Métropole et la politique de mutualisation devaient conduire à avoir un ratio de dépenses de fonctionnement par habitant parmi les moins élevés de France.

On a donc un budget de fonctionnement très élevé financé par une taxe d’habitation qui atteint les sommets. Cela vous met, Monsieur le Maire, dans une situation de responsabilité particulière.

Selon la logique des droits et des devoirs que vous défendez si souvent, la Ville de Nice doit beaucoup plus à ses habitants parce qu’elle leur prend beaucoup plus qu’ailleurs.

L’Education.

 

Alors évoquons les politiques publiques. Et commençons par la vie scolaire, qui est présentée en page 38 du rapport de présentation :

  • Les dépenses de fonctionnement de l’éducation sont évaluées à 85 millions d’€.
  • Les dépenses d’investissement sont évaluées à 10 millions d’€.

Concernant le fonctionnement, on retrouve les chiffres dans la maquette comptable, à la page 45. La maquette est plus précise que le rapport. Elle précise notamment :

  • 22 millions d’€ de dépenses de fonctionnement pour les écoles maternelles.
  • 30 millions d’€ pour les écoles primaires.

52 millions d’€ pour les écoles pour une population scolaire de 29 500 écoliers, cela fait 1 854 €/élève. C’est un chiffre intéressant parce qu’on peut le comparer aux communes qui publient leurs chiffres sur internet en Open data. Vous savez l’Open data, c’est formidable. C’est la transparence. C’est aussi une réalité cruelle.

Voilà la dépense par écolier dans les autres grandes villes. Et là encore je dis aux Niçois, regardez ce qu’il se passe dans les autres villes.

  • Nice : 1 854 €/écolier ;
  • Bordeaux : 2 050 €/écolier ;
  • Lille 2 350 €/écolier ;
  • Toulouse 2 600 €/écolier.

Avec 1 854 €/écolier, le budget de fonctionnement des écoles niçoises est inférieur de 25 % à celui des villes françaises comparables.

On peut faire la même comparaison avec l’investissement. Le rapport présente un budget d’investissement de 10 millions d’€ pour l’éducation. J’ai relu le document des orientations budgétaires. Il y avait 3,5 millions d’€ : 1 millions d’€ pour l’entretien des écoles et 2,5 M€ pour la construction de nouvelles écoles.

J’avais pointé cette grave insuffisance. Il faut croire que cela vous a posé un problème politique. En tous les cas, voilà un message pour ceux qui pensent que les débats d’orientations budgétaires ne servent à rien. Monsieur Azinheirinha, vous aviez 3,5 millions d’€ en novembre, vous en avez 10 ce matin, vous devriez me remercier.

10 millions d’€, c’est mieux qu’en 2014, mais il y a encore du chemin à parcourir.

  • 10 millions d’€, cela fait environ 350 €/écolier.
  • A Bordeaux, c’est 550 €/écolier.
  • A Toulouse, 934 € !
  • A Lille, 1 100 €.

Au total, en cumulé fonctionnement + investissement, la ville de Nice dépense 1 854 + 350 soit 2 204 €/ écolier.

  • A Bordeaux, c’est 2 600 €.
  • A Toulouse, c’est 3 534 €.
  • Et à Lille, c’est 3 450 €.

Il n’est  possible de continuer avec des budgets aussi faibles en matière d’éducation. Nos écoles sont mal entretenues et ne disposent pas de suffisamment de moyens. Nous l’avons constaté lors des récentes intempéries qui ont servi de révélateur dans de nombreux groupes scolaires.st pas

L’éducation n’est pas le seul secteur négligé. Les dépenses d’apparat sont systématiquement privilégiées. Je ne vais pas détailler toutes les politiques publiques, mais livrer quelques remarques et propositions.

Le budget de la culture.

 

Il est dans la moyenne de 220 €/habitant, c’est la même chose qu’à Bordeaux. Toutefois, au niveau de l’investissement, je voudrais faire 2 remarques.

On n’entend plus parler du projet des Abattoirs. Il y a encore 2 ans, il y avait une autorisation d’engagement sur les budgets à venir de 30 millions d’€.

Le rapport du budget primitif de 2015 prévoir 500 000 € en investissement pour le transfert des associations culturelles actuellement à la halle SPADA. J’ai donc une question simple : que devient le projet des abattoirs. Y avez-vous renoncé ?

Autre question relative à une de vos promesses de campagne qui paraissait réalisable assez rapidement et intéressante. Qu’en est-il du projet de toit rétractable au Théâtre de Verdure ? Je ne vois rien dans le budget.

Enfin je profite de l’évocation de la culture pour vous faire une proposition. J’ai lu comme vous tous que l’association Ivoire Production, producteur de la Crazy Week, évènement de musiques actuelles, avait cessé ses activités. Le Crazy Week avait trouvé son public, notamment niçois, et était devenu bénéficiaire.

Or, toutes les formes de musique, notamment les musiques actuelles, ont une importance dans les stratégies touristiques et culturelles de la ville.

Notre groupe vous fait la proposition de reprendre, par le biais de la ville de Nice, la production de la Crazy Week pour assurer sa pérennité.

Autre politique publique, ce sera la dernière que j’évoquerai : les seniors.

 

Je ne peux pas passer sous silence ce qu’il se passe au niveau des seniors. Au niveau animation-communication, alors là, il ne manque rien. Une cérémonie des vœux spécifique, des goûters, des bals, le concours de Super Mamie, l’European Masters Games 2015.

Tout ceci, c’est très bien mais cela ne doit pas occulter le reste.

Ce n’est pas la priorité, la priorité c’est la solidarité envers nos anciens. La presse quotidienne régionale a réalisé récemment un excellent dossier sur la précarisation des séniors avec notamment 3 enjeux qui deviennent très préoccupants.

Le problème du logement, l’accès aux soins qui se réduit faute d’argent, l’augmentation de la proportion des séniors fréquentant les restaurants du cœur, les associations caritatives. Voilà la réalité que vit une partie de nos séniors.

A ce défi de la solidarité, quelle est votre réponse politique ? L’aide au C.C.A.S. baisse inexorablement budget après budget, voilà votre choix politique.

  • Elle était de 17,1 millions d’€ au compte administratif 2010,
  • nous en sommes à 14,1 millions d’€ en 2015.
  • Moins 3 millions d’€ en 5 ans pour le C.C.A.S., c’est considérable !

D’ailleurs, j’étais tellement étonné que j’ai demandé à Paul Cuturello de se faire confirmer le chiffre en commission des finances. Et par courrier daté d’hier, Philippe Pradal a confirmé le chiffre : 14,1 millions d’€. Et alors là, on a eu droit à du grand Pradal, c’est-à-dire qu’il a compris qu’on avait pointé le C.C.A.S., alors il a répondu à une question qu’on ne lui posait pas. Il nous explique qu’il y a aussi les subventions à des associations sociales à hauteur de 785 055 €, soit un total de 14,9 M€.

Mais c’est totalement fallacieux. Les subventions aux associations sociales n’ont pas à être intégrées dans l’aide au C.C.A.S., elles ne l’ont d’ailleurs jamais été.

Il y a donc bien une baisse significative de l’aide au C.C.A.S. au moment où elle aurait au contraire besoin d’être augmentée. D’ailleurs Bordeaux, hier, a augmenté de 3 % son aide au C.C.A.S.

Par contre, soucieux de son image, le maire de Nice soigne sa communication.

 

  • Au budget primitif 2014, les frais de communication c’était 3,4 millions d’€ ;
  • Au budget primitif 2015, ce sont 3,9 millions d’€ qui sont inscrits, soit une augmentation de 15 %.

Aide au C.C.A.S. : moins 3 M€. Dépenses de communication : + 15 %.

En voilà un secteur qui marche. A la ville de Nice, la communication ne connait pas la crise !

Et je m’attends au pire, parce que c’est un secteur qui est sous-évalué au budget primitif.

  • Ainsi dans le dernier compte administratif, celui de 2013, ce sont en réalité 4,2 millions d’€ qui ont été dépensé en « COM » soit 12 €/habitant.
  • A Bordeaux, c’est 1,5 millions d’€, soit 6 €/habitant, la moitié !

Voilà une proposition que je peux vous faire : alignez-vous sur Bordeaux, vous économiserez 2 millions d’€ en communication et affectez-les à l’aide au C.C.A.S. qui en a bien plus besoin.

Après toutes ces remarques, Monsieur le Maire, vous comprendrez aisément, nous voterons contre cette délibération et contre le budget 2015.

Mon intervention au Conseil Métropolitain sur le rapport de la Chambre régionale des Comptes concernant les transports

 

C‘est un rapport très important, très technique, plutôt bien construit. Ensuite l’interprétation politique, c’est à chacun d’entre nous de la faire.
C’est un rapport très étayé et somme toute assez sévère.
Il insiste d’ailleurs étonnamment sur un point qui n’avait pas manqué de faire débat entre nous : le ticket à 1 euro. Bien sur nous n’avions pas voté contre, mais nous avions attiré à plusieurs reprises votre attention sur l’équilibre financier du modèle économique. Vous avez d’ailleurs depuis rectifié en portant le prix du ticket individuel à 1 euro 50.

La chambre remarque que le cout des transports collectifs pour l’usager est l’un des plus faibles de France. Par rapport aux réseaux de taille comparable, la métropole fait un effort de 9 millions d’euros / an pour accompagner les usagers. Cela mérite d’être noté.

On peut aussi dire défendre cette politique en indiquant que ce tarif attractif est une nécessité compte tenu d’une autre caractéristique pointée par le rapport. Mais, il faut mettre cet effort financier en relation avec un autre caractéristique pointée par le rapport : la lenteur des transports en communs. Comme la qualité du service n’est pas attractive, qualité de service, on compense par un prix qui l’est : C’est normal que l’usager paie moins cher pour un service plus lent, donc ça coute plus cher à la collectivité.
Ce rapport pointe un certain nombre d’insuffisances qui sont autant de secteurs à améliorer.
Il insiste notamment sur trois faiblesses.
La première série de remarques concerne le manque de transparence au niveau de la présentation des comptes.
Ainsi sont pointé par la CRC :
-1. Le manque de provisions pour litige. Il est bien précisé que les provisions pour litiges doivent être effectuées dès le début du contentieux. La chambre n’est même pas allée jusqu’au bout puisqu’elle n’a pas pointé l’absence de provisions qu’il y avait pour la procédure d’appel en cours concernant la ligne 2 du tram en souterrain. Or vous avez-vous-même pendant la campagne électorale pour expliquer qu’aucun retour en arrière n’était possible, évalué le montant des indemnisations des entreprises si ce recours aboutissait à plus de 60 millions d’euros.
2. Le non respect du principe d’annualité des produits et charges, qui limite considérablement la visibilité et la compréhension des comptes, donc une bonne gestion
3. L’absence de délibération justifiant les transferts entre budget principal et budget des transports, alors que cette délibération est obligatoire.
La deuxième série de remarque de la CRC concerne un sujet qui n’étonnera personne ici, puisque je le repête à satiété, budget après budget, c’est le niveau préoccupant de l’endettement.
Mais là, ce n’est plus moi qui le dit, c’est la CRC.
La page 28 du rapport rappelle la dégradation de la capacité de désendettement, et s’interroge sur la capacité de la métropole à financer non seulement la ligne 2 du Tramway, mais surtout l’ensemble du schéma directeur. qui a été voté en 2009 dans un Conseil Communautaire que vous présidiez.
Je cite la CRC, toujours page 28 « Ce réseau, dans l’hypothèse ou la Métropole parviendrait à en financer la réalisation comprendrait 4 lignes de tramway ». Remarquez, ils restent diplomates
Oui, l’enjeu de la métropole, c’est de financer 4 lignes de tramway, qui sont d’ailleurs rappelé par la CRC

1. – La ligne 2, bien sur. C’est chose faite grace à deux emprunts de 250 millions d’euros chacun, l’un emanant de la Caisse des dépôts et Consignations, dans le cadre de l’aide exceptionnelle aux collectivités territoriales voulue par le président de la république, et l’autre par la BEI.
2. – La ligne 3 jusqu’à Saint Isidore.
3. – L’extension de la ligne 1 jusqu’à la Trinité. Elle a été actée dans le schéma directeur de 2009 et c’est cet engagement vous a permis d’obtenir autant d’aide de l’Etat pour la rénovation urbaine de l’Ariane.
4. – Enfin La Ligne 4 jusqu’à Cagnes sur Mer et je souhaite longue vie à Louis Nègre pour qu’il voit un jour le tramway arriver.
La CRC demande une clarification sur le financement de l’ensemble de ce schéma directeur. Je la cite encore, page 27
« La Chambre observe que la délibération ne comporte aucun élément chiffré, pas plus que le document de présentation, ce qui ne permet pas au conseil communautaire de se prononcer en toute connaissance de cause »
Ce n’est pas anodin comme remarque.
Ne pas permettre au Conseil communautaire de se prononcer en toute connaissance de cause, c’est une observation, qui vaut jugement sur votre manière de faire de la politique.
Enfin, troisième série de remarques. Elles concernent la gestion opérationnelle.
Le rapport s’étonne de l’absence de mutualisation, et notamment du fait qu’un certain de nombre de postes annoncés n’ait pas pu être pourvu par la mutualisation. On peut s’interroger sur le sens de la métropole et sur sa capacité à créer des synergies à l’échelle d’un territoire aussi vaste et varié.
Les transports en communs représentent moins de 10% des déplacements dans la zone urbaine littoral qui, correspond grosso modo à l’ancienne CANCA et à peine 4 % dans le haut pays.Outre leur différence ces taux d’utilisation des transports en communs restent trop faiblesmalgré des progrès depuis la mise en service du tramway à Nice.

Le rapport souligne enfin la très faible productivité du réseau de transport sur l’ensemble du territoire de la Métropole.
· Le personnel roulant parcours en moyenne 17.000 km/an /personnel
· la moyenne dans les réseaux comparables est de 20.000 km /an , soit un écart de 15%.

Le rapport de la CRC estime qu’au regard du nombre de kilomètres parcourus, l’effectif pourrait baisser de 106 personnes. Bigre ! Voilà un secteur qui doit être envié par l’ensemble des services de la Métropole et de la ville de Nice, où de mutualisation en mutualisation, les effectifs se tendent chaque fois davantage. On comprend mieux d’ailleurs pourquoi ils ont, au moment des élections, montré leur attachement à votre personne.
106 personnes en trop ! Je ne vais pas plaider pour le non remplacement d’un départ sur deux à la retraite. Voyons les choses autrement et voyons comme se servir de ce sureffectif pour augmenter les distances parcourues.
Si les 704 personnel roulant effectuaient 20.000 km/an au lieu de 17.000 km/an, ce serait 15 % de plus de transports collectifs qui seraient proposés aux niçois, et aux Métropolitains, soit environ 2,2 millions de km supplémentaires de déplacements annuels en transports collectifs.
On pourrait intensifier les lignes entre l’Est et l’Ouest du Var, entre le littoral et le Haut et à ouvrir des lignes qui font défaut, comme par exemple entre l’entrée Est de la Ville, en passant par l’autoroute, et la Plaine du Var, où vont se concentrer les emplois de demain si l’opération d’intérêt national réussit.
Voilà, monsieur le président, les réflexions que m’inspirent les conclusions de ce rapport.

Aéroport de Nice : Estrosi refuse la main tendue

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Je regrette que le maire de Nice n’ait pas saisi la main tendue par notre groupe ce matin au conseil métropolitain, pour aboutir à un vote unanime de la motion qu’il a présentée contre la privatisation de l’aéroport. Il suffisait au maire de retirer de la délibération l’alinéa demandant à la métropole son soutien pour la consultation publique des Niçois.

Cette consultation publique se justifie d’autant moins que, sur le fond, l’ensemble des groupes d’opposition a apporté son soutien au maire de Nice. Tous les groupes sont contre la privatisation.  Il n’y a donc rien a trancher.

Il ne l’a pas fait, manquant ainsi l’occasion d’une démarche fédératrice. C’est la preuve que sa petite opération politicienne est plus importante à ses yeux que le rassemblement de tous au nom de l’intérêt supérieur de notre territoire au delà des clivages politiques.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice
Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »