Communistes et écologistes font échec à la parité

 

Le Sénat a rejeté jeudi soir par 164 voix contre 144 le scrutin paritaire pour les cantonales, mesure phare d’un projet de loi électoral de Manuel Valls.

Ce mode d’élection, décrit comme unique au monde et prévu par l’article 2 du projet de loi, stipule l’élection au scrutin majoritaire d’un binôme homme-femme de conseillers généraux dans chaque canton.

L’UMP et la majorité des centristes ont voté contre. Les écologistes et les communistes se sont abstenus ainsi que quelques centristes. Seuls le PS et le RDSE (à majorité radicaux de gauche) l’ont approuvé. Ce vote est intervenu à l’issue de plus de huit heures de discussions passionnées sur ce seul article avec quelques «dérapages» selon les termes du ministre de l’Intérieur sur la question de la parité.

La droite a vilipendé ce mode de scrutin, qui implique principalement la réduction de 50% du nombre de cantons qui doivent être découpés et donc une proportion identique d’élus masculins. Elle a jugé que la modification défavorisait les territoires ruraux, ce qui n’est pas faux. Mais la proportionnelle défavoriserait encore plus le rural. Ce sont les appareils qui feront les listes, et ce sont donc les grosses sections, urbaines, qui imposeront leurs candidats.

L’élaboration d’un nouveau mode de scrutin pour les cantonales, rendu nécessaire après la suppression du conseiller territorial mis en place par Nicolas Sarkozy, reviendra maintenant à l’Assemblée nationale, ou heureusement le PS dispose avec ces alliés du groupe de la majorité absolue seul.

Manuel Valls a longuement défendu, en vain, ce nouveau mode de scrutin «clef de voute»de son texte soulignant qu’il allie«lien avec le territoire»et parité. Il a en revanche écarté toute possibilité de proportionnelle demandée par les communistes et ses alliés au gouvernement les écologistes. «L’alternative ce ne sera pas la proportionnelle c’est le scrutin que nous avons proposé, qui permet la parité et de faire vivre le département.

Le CRC et le groupe écologistes avaient présenté plusieurs amendements proposant une part de proportionnelle et un scrutin de liste. Nous sommes donc entrés dans une logique de posture, mais il est dommage que sur cette question, certains parlementaires aient mélés leurs voix à celle de la droite, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. ». En fait nous aurons les moyens d’imposer in fine ce mode de scrutin, mais il va y avoir une perte de temps préjudiciable, une fois de plus. Mais le message qui passe dans l’opinion est que pour obtenir une dose de proportionnelle qui n’est pas prévue dans cette élection là, mais aux législatives, certains élus dits progressistes n’ont pas hésité à affaiblir le principe de parité qui pourtant nous rassemble tous.

Le texte prévoit que le nouveau mode de scrutin doit être mis en oeuvre pour la première fois à l’occasion des prochaines élections cantonales, reportées d’une année à 2015, en même temps que les régionales. Elles étaient prévues initialement en 2014, année électorale chargée avec également les municipales, les européennes et les sénatoriales.

Les sénateurs après le vote ont poursuivi l’examen du projet de loi qui prévoit également l’élection directe des conseillers communautaires dans les intercommunalités et l’abaissement du seuil de présentation de listes pour les élections municipales, à 1 000 habitants contre 3 500  actuellement.

 

Réaction à l’agression de deux contrôleurs du tramway

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Je tiens à adresser tous mes vœux de prompt rétablissement aux deux contrôleurs agressés hier soir à un arrêt de tramway et à assurer les traminots niçois de ma totale solidarité.

Je félicite également les policiers municipaux qui ont rapidement appréhendé les agresseurs pour leur courage et leur réactivité.

Je regrette toutefois dans un tel moment les propos politiciens du maire de Nice qui s’est permis d’interpeller Manuel Valls.

Faut-il rappeler à Christian Estrosi que le manque de moyens qu’il fustige est le résultat de la suppression de 10.000 postes de policiers par les gouvernements auxquels il appartenait ?

Faut-il lui rappeler que Manuel Valls, à ma demande, a classé Nice en zone de sécurité prioritaire ?

Faut-il lui rappeler qu’un recrutement important de policiers est en cours et que des renforts sont en ce moment formés dans les écoles de police pour rejoindre Nice l’année prochaine ?

Faut-il enfin lui rappeler que dans le département la délinquance baisse partout sauf à Nice ? 

C’est en se posant les bonnes questions qu’il trouvera les bonnes réponses, pas en faisant porter sa propre responsabilité et celle du gouvernement précédent sur un Ministre de l’Intérieur qui a plus fait pour Nice en 6 mois que Nicolas Sarkozy en 10 ans.

 

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal et métropolitain

Président des groupes « Changer d’ère » et « Socialistes, Verts et Républicains »

 

Inscrire la N.L.F. dans les priorités nationales

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

J’apporte mon total soutien à la Chambre de Commerce et d’Industrie et à l’ensemble des socio-professionnels de Nice et des Alpes-Maritimes, déterminés à se battre pour la construction de la N.L.F., Nouvelle Ligne Ferroviaire, afin de désenclaver Nice vers Marseille.

Le Président Michel VAUZELLE et moi-même avons eu à ce sujet un entretien récent avec Bernard KLEYNHOFF, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur.

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur mettra tout en œuvre pour que ce projet soit retenu parmi les priorités nationales. Je regrette toutefois que nous en soyons à ce point-là, contraints en pleine crise économique et des finances publiques, de défendre un projet reliant trois des quatre grandes villes UMP de France auprès d’un gouvernement de gauche. C’est la preuve que nous passons l’intérêt régional et national au-dessus des querelles partisanes et de la politique politicienne.

Les socio-professionnels des Alpes-Maritimes peuvent compter sur notre détermination pour tenter d’effacer l’échec de Christian ESTROSI, aux plus hautes responsabilités depuis 2003, successivement Président du Conseil Général, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, trois fois ministre dont une fois de l’aménagement du territoire, et qui n’a rien pu obtenir de concret des gouvernements successifs de droite, ni sous Jacques CHIRAC ni sous Nicolas SARKOZY.

Patrick ALLEMAND
1er Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur