Retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt

le Gouvernement met en œuvre un engagement de F. Hollande

dans le respect du dialogue social

 

L’UMP se permet aujourd’hui de critiquer le Gouvernement Ayrault parce qu’il s’engage à mettre en œuvre le droit de partir à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé de travailler jeunes et qui ont toutes leurs cotisations.

MM. Copé et Accoyer reprochent au Gouvernement de procéder à « un coup de force » en ne consultant pas le Parlement. On se pince pour y croire !

– Tout au long de sa campagne présidentielle, F. Hollande a annoncé que cette décision serait prise par voie de décret car il s’agit d’une mesure de justice et d’urgence. Il faut que la droite se fasse à cette idée simple : avec F. Hollande, les engagements pris seront respectés.

– Cette mesure fait suite à la consultation la plus légitime qui soit : celle du peuple français pour élire le chef de l’Etat. Les Français ont décidé, l’UMP doit l’accepter !

– Les cris d’orfraie de X. Bertrand, ancien ministre du chômage, sont choquants : n’a-t-il pas lui, en plein été 2011 et en contradiction avec ses promesses, publié un décret allongeant la durée de cotisations ? Et un an plus tôt, pendant la réforme anti-retraites de 2010, c’est bien la droite qui a méprisé le Parlement réduit au rôle de simple chambre d’enregistrement ?

– La gauche n’a pas de leçon de parlementarisme à recevoir de l’UMP, elle n’en a pas non plus à supporter en matière de dialogue social. J-M. Ayrault l’a dit : « la démocratie sociale sera inscrite dans la réforme de la Constitution comme un élément au cœur de notre politique (…) il n’est pas question de faire des shows et ce qu’on appelle le sommet social qui dure une heure ou deux où chacun s’exprime et repart, et où il ne se passe rien, c’est une méthode qui doit s’inscrire dans la durée » (RTL, 23 mai). Cette approche positive change de la méthode Sarkozy, « j’écoute mais j’tiens pas compte » (Provins, 20 janvier 2009). Elle change aussi de la stigmatisation des « corps intermédiaires » dont la droite s’est faite une spécialité ces derniers mois : quand on s’attaque aux syndicats, c’est qu’on s’apprête à s’attaquer aux salariés, comme en témoignent les « accords compétitivité-emploi » qui figurent dans le projet UMP pour les législatives et qui consiste à casser le contrat de travail et à nier les conventions collectives.

– Au-delà de la mesure de justice, une autre réforme des retraites, équitable socialement, viable économiquement, durable financièrement sera à l’ordre du jour de « la grande conférence sociale qui aura lieu avant le 14 juillet » (J-M. Ayrault, RTL, 23 mai). Y seront abordés l’ensemble des enjeux niés ou ajournés par la droite : pénibilité, carrières des femmes, financement entre capital et travail, etc.

A Nice désormais même le mariage est réglementé.

 

Le député-maire  de Nice, Christian Estrosi, se demandait comment il allait pouvoir faire reparler de lui, orphelin de Nicolas Sarkozy depuis le 6 mai dernier.

Ca y est, il a trouvé comment faire du buzz ! L’objet de la polémique : le mariage. Il a décidé de sévir dans sa ville pour mieux encadrer le déroulement des cérémonies de mariage en mairie.

Les cris, sifflets, déploiements de « drapeaux notamment étrangers », groupes de musique folklorique « sans autorisation », stationnements anarchiques aux abords de l’hôtel de ville ou encore l’interruption de la circulation sur la promenade des Anglais toute proche pour « danser » ou « parader avec des banderoles ou des drapeaux », seront prohibés à compter du 1er juin, date d’entrée en vigueur du nouvel arrêté municipal.

Les « novi » devront désormais signer une charte de bonne conduite. Cette charte s’adresse à tous mais on a bien compris qui elle vise. Si demain dans certains mariages on jetait du couscous plutôt que du riz, le couscous serait certainement prohibé parce que plus difficile à nettoyer.

Le maire estime que ces « comportements sont de nature à troubler la quiétude, la tranquillité et la solennité de l’instant » et peuvent engendrer des retards préjudiciables au bon déroulement des mariages dans sa mairie.

Les contrevenants pourraient voir repousser leur union en mairie de 24 heures.

Une « charte des mariages » sera donc remise à tous les futurs époux avant la cérémonie pour rappeler ces règles de bienséance. Ils devront la signer et s’engager à la respecter. En cas de non-respect, les contrevenants s’exposent, « en fonction des comportements et de la gravité des agissements », à un « report de la célébration au plus tard dans les 24 heures suivant l’horaire initialement prévu », report qui sera décidé par l’officier d’état-civil chargé de l’union.

Cette initiative est caricaturale dans une ville où tout est de plus en plus réglementé. Les plus optimistes se consoleront en se disant que dans sa charte de bonne conduite il n’a pas instauré de position sexuelle réglementaire pour la nuit de noces.

Mais on est bien loin du Barcelone de la Côte d’Azur qu’il avait promis au moment des élections municipales.