Nicolas Sarkozy préfère combattre les chômeurs à défaut de combattre le chômage
 




Nicolas Sarkozy a lancé l’idée (une de plus) de soumettre aux Français un référendum sur un renforcement des obligations des chômeurs, notamment de ne plus pouvoir refuser un emploi ou une formation. Si le Président sortant n’en n’est pas à sa première tentative d’utiliser la détresse de nos concitoyens pour faire un « coup » bassement politicien, celui-ci est particulièrement choquant.

Choquant bien sûr, parce qu’au lieu d’apporter des solutions, il préfère mettre en scène la culpabilisation de ceux qui subissent ses erreurs politiques, pour mieux s’en dédouaner. Qui peut croire pourtant, que les 6,2 millions de Français qui s’inscrivent chaque année à Pôle emploi le font par plaisir ou par paresse ?

Choquant encore, parce que les Français, en quête de vérité de la part des politiques, savent pertinemment que le Président sortant feint grossièrement d’ignorer qu’il existe déjà des obligations drastiques et graduées qui pèsent sur les demandeurs d’emplois aujourd’hui. Comment expliquer autrement que nombre d’entre eux sont régulièrement radiés des listes de Pôle emploi ?

Choquant toujours, parce que passer par un référendum sur un sujet qui aurait nécessité de consulter sereinement les partenaires sociaux, c’est nier l’essence même de la démocratie sociale. Si Nicolas Sarkozy voulait casser le dialogue social dans notre pays, il ne s’y prendrait pas autrement !

Depuis 2007, et sous la responsabilité de Nicolas Sarkozy, la France compte un million de demandeurs d’emploi supplémentaire. Pour échapper à son bilan, Nicolas Sarkozy s’en prend aux victimes de sa politique, lui qui promettait en 2007 de ramener le chômage à 5 % alors qu’il frôle aujourd’hui les 10%.

Au lieu de s’attaquer aux chomeurs en fin de mandat afin de draguer un électorat populiste, il aurait mieux fait de s’attaquer au chomage.

Réunion des associations d’élus locaux à l’Elysée : communiqué de Michel Vauzelle

 

 

Le 10 février 2012

Réunion des associations d’élus locaux à l’Elysée :

communiqué de Michel Vauzelle,

Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

 

« Après cinq années de dénigrement et à quelques mois des élections présidentielles, M. Sarkozy entame aujourd’hui un faux dialogue avec les collectivités territoriales.

Celui qui n’a eu de cesse de prendre en étau les collectivités en leur supprimant des crédits, en leur ôtant toute fiscalité régionale, leur demande aujourd’hui de faire des économies tout en les exhortant à financer de lourds projets qui relèvent totalement des compétences de l’Etat.

Après que l’Etat a transféré aux Régions de lourdes responsabilités sans pleinement les compenser (il manque 200 M€ en Provence-Alpes-Côte d’Azur), M. Sarkozy nous demande de financer les grandes infrastructures nationales : LGV, routes nationales, (L2, déviation de Miramas, LEO, déviation de Gap….), MUCEM, Universités… Il nous demande aussi de faire l’avance du paiement des surcoûts du tunnel de Toulon.

Les grandes villes dirigées par sa majorité exigent quant à elles que nous financions leurs grands travaux tout en fustigeant nos dépenses !

Aujourd’hui, M. Sarkozy annonce trop tardivement aux collectivités une enveloppe financière destinée aux investissements. C’est bien insuffisant et très éloigné des besoins réels des territoires. C’est oublier que ce sont les collectivités qui résistent au désengagement de l’Etat des services publics qu’il s’agisse de la justice, de l’éducation, de la santé, de la solidarité, de la culture, du sport ou de la vie associative.

Aujourd’hui, face à la crise, c’est d’un nouveau souffle de décentralisation dont la France a besoin.  Les collectivités sont à l’origine de plus de 70% de l’investissement public national. Elles jouent un rôle essentiel, notamment en faveur de l’emploi et de la croissance économique. Il faut arrêter de les mépriser, clarifier leurs compétences et les doter d’une réelle autonomie et d’une vraie fiscalité. Elles ont, à l’image des grands pays européens, un rôle fondamental à jouer dans l’organisation de notre pays ».

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Evocation du nazisme : l’amnésie d’ESTROSI 

 

Suite à la polémique sur la hiérarchie des civilisations provoquée par Claude GUEANTet à la réaction du député Serge LETCHIMY, Christian ESTROSI a une fois de plus perdu une occasion de se taire.

Faisant part de son émotion face à l’évocation du nazisme et réclamant des excuses au PS, il oublie que lui-même dans l’enceinte du Conseil Municipal m’avait accusé d’utiliser des méthodes de communication dignes des nazis. Ce n’est que 8 semaines plus tard et sous la menace d’une plainte en diffamation qu’il avait exprimé ses regrets.

 

Patrick ALLEMAND

Conseiller Municipal de Nice

Président du groupe Changer d’ère

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Ne pas stigmatiser les supporters dans leur ensemble et toute une ville

 

Suite aux incidents en marge d’OM-Nice la semaine dernière, aux sanctions très sévères prononcées contre 3 supporters niçois et aux accusations hasardeuses de racisme à l’encontre des supporters niçois, je tiens à mettre en garde contre ce qui s’apparente de plus en plus à une cabale qui nuit à l’image de toute une ville.

Si je suis de ceux qui ne supportent pas la violence dans les stades, les autorités et les medias nationaux doivent enlever leurs oeillères quand ils évoquent ce phénomène et éviter les amalgames. La violence et le racisme sont des phénomènes de société qui malheureusement ne sont pas circonscrits au football et encore moins à l’OGC Nice.

Je me rends au Ray quasiment à tous les matchs. Je n’ai jamais entendu aucun chant ou manifestation de racisme dans le stade. Il convient d’apporter des éléments de preuves avant de livrer en pature tout un club et ses supporters. Des groupuscules d’extrême droite se mêlent aux supporters dans la populaire Sud, cela est connu et doit inciter à la vigilance, mais dans cette tribune des gens de toutes les couleurs et de toutes les sensibilités chantent Nissa la Bella et se mêlent depuis toujours par amour du Gym, et c’est très bien comme ça.

Quant aux incidents de Marseille, au lieu de se focaliser sur des pétards et une canette, les autorités feraient mieux de se pencher sur les actes irresponsables de quelques voyous qui ont accueilli des voitures de supporters immatriculés 06 avec des battes de base-ball et des pierres. Les conséquences auraient pu être dramatiques et les auteurs n’étaient pas niçois.

 

Patrick ALLEMAND

Conseiller Municipal de Nice

Président du groupe Changer d’ère

Renault : L’Etat ou plutôt le gouvernement s’est couché

 

 Lors de la signature du pacte automobile, le 9 février 2009, le président de la République avait présenté le maintien de la production automobile en France comme une condition imposée aux constructeurs en échange des aides publiques et des 3 milliards d’euros versés à Renault sous forme de prêts avantageux.

 Une fois encore, Nicolas Sarkozy n’a pas été capable de faire respecter les engagements pris.

 En effet, le 7 janvier 2010, Renault annonçait déjà que la nouvelle Clio serait fabriquée en Turquie, contredisant ainsi de façon flagrante les engagements du président de la République.

 Renault part désormais réaliser du dumping social au Maroc pour produire des voitures low cost destinées à l’Europe et à la France (avec un salaire de 240 euros par mois), une stratégie que l’Etat actionnaire ne peut ignorer, malgré les protestations effarouchées de certains anciens ministres de l’Industrie, dont le nôtre, Christian Estrosi.

Le choix de Tanger pour implanter cette usine n’est pas fortuit. Il revèle toutes les complexités de la mondialisation. En effet lorsque la deuxième ligne de production prévue en 2014 sera opérationnelle, ce sera une enveloppe d’un milliard d’euros (11 milliards de DH) qui aura été investie dans ce fleuron technologique d’une capacité globale de 400 000 véhicules par an, dont 170 000 pour la première ligne.

 Hormis le critère classique de la baisse des coûts de production, le Maroc a mis le paquet pour l’inciter à venir en mettant sur la table des avantages alléchants. En plus de la mise à disposition du terrain à Melloussa, des exonérations fiscales et de la construction du quai d’embarquement pour les véhicules au port de Tanger Med (terminal à véhicules inauguré concomitamment), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a pris une participation de 47 % dans l’usine.
Mais il y a aussi  le tissu industriel aujourd’hui opérationnel au Maroc constitué par les équipementiers qui, par ailleurs, exportent depuis quelques années pour alimenter de nombreux constructeurs? c’est une raison majeure sans laquelle  jamais Renault ne se serait hasardé à implanter une usine de cette importance de ce côté de la Méditerranée». Et puis si l’Etat a pris en charge entièrement la création et le financement de l’Institut de formation aux métiers de l’automobile, c’est dans la logique d’accompagnement du développement du secteur. Si des constructeurs se rapprochent des marchés locaux, cette stratégie ne doit pas porter préjudice aux sites français et par là même aux intérêts industriels français, par l’arrivée sur le marché hexagonal des modèles qui y seront fabriqués.

Pour notre région qui aun accord de coopération décentralisée avec la province de tanger tetouan, il est évident que nous allons suivre de très près cette expérience inédite. car son ampleur peut influer sur la nature même du contenu de notre  convention de coopération à terme.

Plusieurs exemples récents le démontrent : l’usine en Roumanie (Pitesti) dont les véhicules étaient censés desservir le marché d’Europe de l’Est et qui sont aujourd’hui vendus et achetés en France, ou encore l’arrivée en France de la Latitude, véhicule haut de gamme fabriqué en…Corée du Sud dans l’usine de l’alliance Renault-Nissan dont la production était censée être destinée au marché asiatique. Il faut être conscient que, malgré les négociations et les engagements pris, il est très difficile ensuite  de les faire respecter par une entreprise qui doit faire face à une conccurrence accrue, et qui fait des choix industriels de rentabilité au détriment de ca fameux patriotisme économique, notion totalement incongrue en pleins mondialisation, mais dont les français raffolent.

 Avec les contrats de relocalisation proposés par François Hollande, les aides publiques seront conditionnées à l’investissement et à l’emploi sur notre territoire, la France a besoin d’une véritable stratégie industrielle et non pas d’une puissance publique low cost comme aujourd’hui. c’est à dire que le choix stratégique de renault n’aurait peut être pas été le même. Je dis peut être parce que cela dépend du degré de volontarisme d’un gouvernement face à la puissance du cercle de ces grands patrons de multinationales dont Carlos Ghosn fait partie.