Le SDCI, une defaite pour la démocratie locale

Le SDCI, une defaite pour la démocratie locale, c’est ce que je me suis dit hier soir en quittant le palais préfectoral, vers 21h30 après plus de 4 heures de débats qui n ont pas fait avancer d’un pouce notre démarche tant les des étaient pipés par avance. La commission départementale de coopération intercommunale a adopte hier soir le schéma dapartemental intercommunal par 34 voix pour, onze contre et une abstention.

L opposition de toute la gauche n’y a pas suffi (8 voix) pas plus que les maigres renforts venus de la droite (Leroy, Tabarot, Coullet) et malgré l ‘abstention de Brochand, le maire de Cannes. Cette réunion était historique pour notre département. Elle est publique. C est ce que j ai fait remarquer d’entrée au Préfet des Alpes-Maritimes, auquel j ai demande de laisser entrer le public. Le préfet m a répondu que la salle ne permettait pas de faire entrer tout le monde. C est sur, la droite l avait bourrée, chaque élu venant avec des collaborateurs. En fait le préfet avait peur de perturbations des débats et avait donne des instruction a la police pour filtrer les entrées. Il ceda simplement sur le fait qu il y avait en bas des elus de la république qui étaient empêches de rentrer! S’en suivi un échange court mais vif entre nous, et je suis moi même descendu chercher deux elus que j’ai fait rentrer. Comme s’il m’avait octroyé un lot de consolation!

Pourtant le Premier Ministre avait montre la voie, le ministre des collectivités locales aussi, en indiquant récemment que s il y avait des problèmes, la concertation pouvait se prolonger de six mois. Dans les Bouches du Rhône, le préfet Parant qui n’est pourtant pas un débutant a mis le pied sur le frein. Mais chez nous avec Estrosi et Ciotti, cela n était pas possible. Tout à tour Andre Aschieri, Malou Gourdon, Marc Daunis et moi même sommes montes au créneau avec des arguments différents pour tenter d obtenir ce report, mais rien y a fait, le préfet rappelant qu il avait tout son temps, qu il était chez lui, et qu il ne sortirait de la réunion qu’une fois schema voté. Pour ma part je lui ai dit que nous n’avions pas la même notion de ce qu était un problème puisqu apparemment le fait que 112 communes sur 163 votent contre, que 31 syndicats intercommunaux sur 35 également ne lui semblait pas etre un problème.

J ai également insiste sur le fait qu une commission censée représenter les elus désavoue les maires de 112 communes posait question. Malou Gourdon a parle de mariage force, le préfet lui a rétorque que certains mariages forces devenaient par la suite des mariages d’amour. Marc Daunis a rappelé que nous étions contre cette loi et que ce qui se passait ce soir ne pouvait que nous conforter dans notre positionnement, parlant de régression démocratique. Andre Aschieri a insiste sur la portée de ce vote. J ai vu des elus de droite de poids dont deux parlementaires, Michele Tabarot et Bernard Brochand, demander du temps, parler de simulacre de concertation, Henri Leroy brandir le résultat d un sondage révélant que 76 % de la population de l’Ouest était contre ce périmètre! d’autres elus ont rappelé que partout ou des consultations avaient été organisées malgré l interdiction du préfet, les populations s étaient déplacées nombreuses pour voter et pour rejeter massivement la proposition du préfet comme a Mouans Sartoux, 96 % ou dans la Roya. Tout les arguments ont été balayés.

Ensuite est venu le temps de la discussion des 40 amendements l un après l autre. La aussi ce fut un modèle d interprétation des textes a géométrie variable, selon que cela arrange le clan Estrosi-Ciotti ou pas! Je parle de clan et non plus de la droite car je pense que ce qui est passe hier soir laissera des traces a droite.

Marquage à la culotte sur la réindustrialisation

 Le Monde du 3 octobre dernier enumerait la longue liste d’une France en voie de désindustrialisation complète, illustrée par la fermeture  sur le site de Florange  du dernier haut fourneau lorrain en activite. «Arcelor Mittal et le ministre de l’industrie, Eric Besson, assuraient qu’il ne s’agissait que d’une fermeture temporaire, et brandissaient comme garantie la perspective d’un projet de reclassement de grande ampleur. Mais chez Arcelor Mittal, on a déjà fait les frais de déclarations de soutien à l’industrie, non suivies d’effet, de la part de l’exécutif. La fermeture de l’aciérie de Gandrange  est encore dans tous les esprits. De quoi rendre septiques les 3000 salarriés concernés.

  Pourtant , « avant son élection, Nicolas Sarkozy s’etait positionné en adepte du volontarisme industriel. En campagne, le futur président de la République avait surveilleé de près le plan de restructuration drastique d’Airbus qui prévoyait 4 300 suppressions d’emplois en France.Un plan qui sera mis en aouvre, un fois sarkozy parvenu à l’Elysée.  De même,  lorsqu’Alacate-Lucent avait annoncé près de 1 500 suppressions de postes en 2007, 400 en 2008 et 850 en juillet 2009, Sarkozy s’était engagé à agir sur le ssuppressions d’emplois. sans suite. 

Puis il y a eu Michelin à Toul (800 salariés) , où  Nicolas Sarkozy avait annoncé la création d’un centre industriel sur le site à l’horizon 2011, dont on a plus jamais entendu parler, puis les   fermetures des  usines Continental et Molex.  

 Tel est le bilan de Sarkozy, qu’il partage au passage avec ses ministres d el’industrie, notamment Estrosi et Besson.

François Hollande était en Saône-et-Loire le 7 décembre pour développer ses propositions en matière de réindustrialisation. Le candidat à l’élection présidentielle a visité les usines Eolane et Alstom, réaffirmant ses engagements : « le pacte de production, c’est la France qui s’améliore, qui produit mieux, qui invente, qui innove, qui respecte le travail. C’est la France qui est capable de montrer le meilleur d’elle même, qui ne doute pas de son destin. C’est ça le patriotisme industriel ! »
Les grands axes du pacte productif que François Hollande entend promouvoir se déclinent autour de quatre orientations fortes :

– le soutien aux filières industrielles d’avenir (énergies, mobilité durable, santé, numérique, éco-conception et éco-construction) et au développement des PME et des ETI grâce à une banque publique d’investissement sous forme de fonds régionaux

– le développement des capacités d’innovation et d’investissement grâce à la réorientation de la fiscalité, de l’épargne et du système bancaire vers l’économie réelle

– le renforcement de la démocratie sociale et de la formation des salariés

– une Europe capable d’innover pour la croissance et l’emploi via des euro-obligations et de protéger nos intérêts dans la mondialisation grâce à une politique monétaire et commerciale offensive.
 
On pensait que sur ce terrain, Sarkozy se ferait tout petit. Mais c’est mal le connaitre ou plutôt sous évaluer une rare qualité qu’il partage avec Estrosi : le culot.
Nicolas Sarkozy évoquera ce thème avec un variante nouvelle la semaine prochaine à Sallanches, en visitant l’usine Rossignol, la nécessité de « produire français » , parce que ce fabriquant de ski a relocalisé sa production en france, après l’avoir délocalisé un temps. il va se saisir de cet exemple, qui n’est pas isolé, que nous connaissons aussi en PACA, pouren faire un thème de campagne alors qu’il s’agit en fait de choix de stratégie industrielle precis sur lesquels l’etat n’a que peu d’influence.
Avec toute l’impuissance dont il a fait preuve, il n’entend pas cèder le moindre pouce de terrain à François Hollande et repart en campagne sur les mêmes themes comme s’il n’était pas le président sortant. Sarkozy s’apprête à offrir aux français un nouveau mirage.

Patrick ALLEMAND reçoit M.ATTILI, Ministre palestinien de l’eau

Patrick ALLEMAND, 1er Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, reçoit le Docteur Shaddad ATTILI, Ministre palestinien de l’eau à L’Hôtel de Région pour un déjeuner de travail sur l’apport des Régions dans la gouvernance de l’eau. Seront également présents un représentant du Forum Mondial de l’Eau ainsi qu’un représentant de l’Institut Méditerranéen de l’eau, en vue de la future coopération de notre Région avec la Région d’Hébron en Palestine dans le domaine de l’eau.

Francois Hollande trop haut?

 

Si j avais un jour pense écrire un tel billet, je ne me serai pas cru !

Le dernier sondage sorti par BVA hier donne Francois Hollande a 35 pc au 1 er tour, et Sarkozy a 24,5, Marine Le Pen a 17. Le risque d’un 21 avril a l envers semble désormais écarte même si le prisme déformant des Alpes Maritimes peut laisser encore un doute.

Ce résultat de Francois au 1er tour est remarquable. Aucun candidat n a jamais atteint un tel score, ce qui est plus surprenant c’est qu il remonte après un tassement bien compréhensible, a la suite de l effet « primaires ».

Sarkozy est en train de jouer son va-tout, il le fait habilement d ailleurs. La manière dont lui et son premier ministre minorent désormais l impact d une baisse de la note de la France par les agences de notation est édifiant. Et laisse craindre le pire.

Si la France perd son triple A dans les 90 jours, c’est une autre campagne présidentielle qui commencera. Car la pour le coup les marges de manoeuvre seront réduites. C est ce contexte qui peut devenir un problème pour Francois, car l essentiel de son projet de relance s appuie sur les financements publiques dans un premier temps, ce que j appelle les déficits positifs ou dynamiques.

Un tassement de Francois Hollande est a attendre a ce moment au profit des discours populistes des deux rives électorales d ailleurs. L essentiel est de maitriser ce tassement afin de conserver une dynamique très positive.

Car ce a quoi nous venons d’assister n est pas banal. On sait parfaitement que 30, 31p c est un très bon score de premier tour, excellent même exceptionnel ! Au lendemain de la primaire on sort un sondage a 39 pc, pour communiquer ensuite sur un effondrement dans les sondages a 32p c tout de même! Parallèlement on enfante une communication sur la remontée de Sarkozy, après sa prestation télévisée avec Obama au G 20 a Cannes. Et on débouche sur un coude a coude au premier tour.

La manipulation a fait long feu, la dynamique artificiellement mise en place aussi. Les codages se stabilisent, au contraire progressent. J aurai préfère qu ils se stabilisent pour se protéger a un moment d une autre communication sur un nouvel « effondrement » de quelques points!

C est en cela que je dis qu il est peut etre encore trop haut, mais c’est le choix des riches que de se permettre ce débat!

Discours de Toulon : Sarkozy persiste dans ses erreurs


Dans son discours à Toulon sur les causes de la crise, Nicolas Sarkozy aurait pu évoquer l’absence de régulation des marchés financiers qu’il a longtemps lui même prônée, les erreurs que les banquiers ont commis ou encore son absence de politique de relance de l‘emploi. Il a préféré évoquer les 35 heures et le fait que les Français ne travaillaient pas assez.

Une chose est sûre, les 1 millions de demandeurs d’emploi en plus depuis que Nicolas Sarkozy est au pouvoir seraient, eux, ravis de travailler plus !

Voici 10 ans que la droite est au pouvoir et elle veut toujours faire croire aux Français que si le pays va mal, c’est à cause des 35 heures. Cet entêtement démagogique coûte cher au pays car il est à l’origine de la loi TEPA sur les heures supplémentaires qui coûtent 4,5 milliards d’euros par an. Ce dispositif fonctionne comme une machine infernale financée par l’argent du contribuable pour détruire l’emploi. Alors qu’en Europe, notamment en Allemagne, le temps de travail a été réduit pour préserver l’emploi en pleine crise et ainsi favoriser la reprise économique, la France, elle, a favorisé l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires alors même que l’activité s’effondrait.

Persister dans cette erreur économique majeure et dénoncée par les économistes les plus sérieux constitue aujourd’hui l’unique proposition de Nicolas Sarkozy pour relancer l’emploi dans notre pays ! S’il est réélu en 2012, il amplifiera cette politique inefficace et injuste, parce qu’il est idéologiquement convaincu que les salariés Français ne travaillent pas assez, sont bien trop payés pour ce qu’ils font et plombent la compétitivité de notre pays. S’il est réélu en 2012, il continuera de mener sa politique résolument pensée et tournée contre les Français.