Mon intervention à la conférence régionale de l’industrie le 2 mars

 

Monsieur le Préfet de Région,

Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes,

Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs

Michel VAUZELLE, Président de notre Région, m’a demandé de le représenter à l’occasion de cette 5ème conférence régionale de l’industrie.

C’est donc avec grand plaisir que je suis parmi vous aujourd’hui. Je salue également les Elus et personnalités présents ainsi que tous les acteurs qui participent au développement de notre industrie azuréenne, qui fait preuve chaque jour de dynamisme dans notre Région.

Les régions françaises ont vu leurs compétences en matière de développement économique renforcées par la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, dite acte deux de la décentralisation

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est emparée de cette possibilité de manière ambitieuse, convaincue que la région est une échelle très pertinente pour déployer des programmes de soutien aux entreprises, développer des filières économiques qui sont sources d’innovation, d’excellence et d’emploi.

Ces 5 dernières années, notre Région s’est organisée pour accompagner ce développement économique en menant un important travail d’observation et de diagnostic puis en élaborant, de façon concertée, avec les acteurs économiques notamment, un Schéma Régional de Développement Economique (SRDE) et des schémas thématiques pour accompagner le développement touristique (SRDT), la diffusion des technologies de l’information (SRDSI), la structuration de son économie sociale et solidaire (PROGRESS) et plus récemment, à la demande de l’Europe, le soutien à l’innovation avec en octobre 2009 l’approbation dela Stratégie Régionalede l’Innovation (SRI). Ces schémas ont permis de définir des orientations stratégiques pour les politiques mises en œuvre dans l’ensemble de ces domaines.

Dans le SRDE, notre Région a présenté les dispositifs qui lui permettent d’être une « Région Solidaire, Internationale, Apprenante et Innovante, Réactive et Entreprenante ». Dans la SRI, notre Région a proposé les grandes lignes de soutien qui permettront d’ «innover pour vivre mieux». Et prochainement, dans ses travaux de révision du SRDE, elle proposera de nouvelles voies pour encourager une économie responsable, ancrée dans ses territoires.

Très concrètement, cela se traduit sur le terrain, par de nombreux soutiens aux structures d’accompagnement des entreprises.

Par ailleurs,notre soutien se traduit aussi par des aides directes aux entreprises à travers des prêts à taux zéro.

Le financement de l’amorçage et du développement des entreprises est aussi un point fondamental sur lequel nous avons développé des outils.

La Région a mis en place un fonds pour l’amorçage, le démarrage et l’expansion des projets innovants avec la création dela SAS Provence-Alpes-Côte d’Azur Investissement au capital de 15 M€ ; il est opérationnel depuis 6 mois, et de nombreuses entreprises ont déjà bénéficié de ce fonds.

Pour parer au risque d’assèchement du crédit, qui serait extrêmement préjudiciable pour l’activité de nos entreprises, la Région s’est dotée, avec l’appui du Fonds Européen d’Investissement, d’un outil financier permettant à la fois un meilleur accès au crédit bancaire pour les PME ainsi qu’une possibilité de baisse des taux d’intérêt. Il s’agit d’un Fonds de Garantie (appelé JEREMIE) pour garantir en partie des prêts bancaires sur des projets de développement et qui sera opérationnel à partir du mois de juin de cette année.

Les aides indirectes à travers le financement de structures sur les territoires et les aides directes aux entreprises ne nous paraissent cependant pas suffisamment ambitieuses pour assurer un développement dynamique de l’économie régionale.

Ainsi, la Région souhaite favoriser la mise en place de filières économiques fortes, des filières qui tirent l’économie, qui créent de l’emploi et des filières qui permettent aussi à notre Région de construire ce que sera notre Région demain.

La période est difficile : les crises économique et financière, les mutations économiques liées à la globalisation de notre économie avec les délocalisations que nous connaissons, l’augmentation et l’instabilité du prix de ressources qui se raréfient (pétrole, métaux, denrées de base,…), de nouvelles contraintes environnementales qui se gèrent par de nouvelles réglementations (Reach, RT2012,…), l’évolution aussi des préférences collectives font que si nous n’avions pas une politique incitative forte cela signifierait que nous baissons les bras devant ces « chocs » qui impactent notre économie.

Il n’en est pas question. Notre Région a innové et a décidé qu’elle soutiendrait la mise en réseau de ses entreprises avec ses organismes de recherche et avec ses universités.

Des réseaux qui permettent à ses acteurs de se connaître, d’innover ensemble, car c’est souvent en partageant des savoir-faire qu’on peut proposer de nouveaux produits, de nouveaux services, d’adresser de nouveaux marchés.

Des réseaux qui permettent aussi de se serrer les coudes pour passer les caps difficiles.

Ces réseaux, ce sont les PRIDES : 29 PRIDES sont aujourd’hui labellisés en Région. Ils regroupent plus de 4 200 membres dont environ 3 600 entreprises (les autres membres étant des laboratoires, associations à vocation économique, organismes de formation, etc…) et 185 000 emplois (soit 17% de l’emploi régional hors administration publique).

Les PRIDES viennent renforcer la politique des Pôles de compétitivité ; ils recouvrent des réalités économiques variées et concernent l’ensemble des secteurs d’activités de la région, notamment ceux relevant de l’industrie et des services à l’industrie à contenus techniques ou technologiques.

On peut citer l’aéronautique et le spatial, les sciences et technologies marines, les matériaux innovants, la gestion des risques, les énergies renouvelables, l’optique-photonique ….

L’industrie azuréenne compte dans l’économie du département des Alpes-Maritimes et plus globalement celle de la Région. Elle représente 9% de l’emploi départemental, soit 36 000 emplois, et réalise un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros. Les Alpes-Maritimes abritent le 2ème pôle industriel de Provence- Alpes-Côte d’Azur qui représente, à lui seul, 20% des emplois industriels régionaux.

Elle est particulièrement déployée dans les secteurs pharmacie, la parfumerie et l’électricité-électronique.

La Région a labellisé de nombreux PRIDES du secteur industriel comme par exemple les PRIDES Pegase pour le secteur de l’aéronautique, le PRIDES ARTEMIS pour le secteur de la plasturgie et des matériaux composites, ou encore le PRIDES PASS pour le secteur de la parfumerie et de la cosmétique.

Je vous encourage vivement à découvrir les PRIDES. Ils ont pour mission d’accompagner le développement des entreprises sur 5 leviers identifiés comme majeurs pour le dynamisme de notre économie régionale :

• Les projets innovants,

• Le commerce international,

• L’appropriation des TICs,

• Les ressources humaines et le développement des compétences,

• La Responsabilité de l’entreprise en matière sociale et environnementale.

Nous avons déjà engagé 70M€ pour soutenir notre politique « PRIDES » et ses entreprises adhérentes à travers plusieurs dispositifs.

Nos PRIDES sont encore jeunes et perfectibles et pourtant ils sont vraiment prometteurs. C’est ce qui ressort de l’évaluation que le cabinet CMI a mené, sur cette politique, en 2010. Nous allons continuer d’accompagner la mise en réseau de notre économie, nous allons activer les échanges de bonnes pratiques entre les PRIDES pour qu’ils accompagnent mieux encore leurs adhérents dans le montage de projets collaboratifs et dans les actions collectives qui dynamisent les entreprises participantes.

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Imposer à un taux de 75% les revenus supérieurs à 1 million d’euros

La politique fiscale que souhaite mettre en œuvre François Hollande va dans le sens contraire à celle choisie par Nicolas Sarkozy depuis 2007. Depuis 5 ans, le Trésor public a rétribué aux 925 personnes les plus riches, 352 millions d’euros au titre du remboursement du bouclier fiscal, soit 380 000 euros en moyenne par personne, un montant pouvant atteindre les 30 millions d’euros pour le plus riche foyer fiscal de France (Liliane Bettencourt).

-Aussi, les patrons ne se sont pas génés. En 2010, les patrons du CAC 40 ont vu leurs revenus augmenter en moyenne de 34% quand les salariés payés au smic voyaient les leurs progresser de 0,5%. Par exemple, le patron de L’Oréal a gagné en 2010 l’équivalent de 685 Smic, le patron de Renault 621 smic, ou celui de Lagardère 314 smic.

Ces excès,  François Hollande les condamne, notamment parce que  les Français sont appelés à faire des efforts pour participer au redressement économique du pays. Il a donc proposé  une nouvelle tranche de l’impôt à 75%. C’est ce qu’on appelle une imposition marginale : seule la part des revenus qui dépassera 1 million d’euros sera imposée à 75%. Les citoyens concernés n’auront donc pas un taux de 75% d’imposition sur la totalité de leurs revenus. C’est très important de la signaler avant que la droite ne le travestisses aux fins de déclencher une panique chez les personnes concernées ou pensant l’être.

Mardi 28 février, en visite au Salon de l’Agriculture, François Hollande est revenu sur cette annonce en précisant un certain nombre de points.

« J’avais depuis longtemps cette idée face à des rémunérations qui peuvent être excessives, voire même indécentes. Nous avons eu la publication des chiffres. Rendez-vous compte : il y a un certain nombre, très peu d’ailleurs, de dirigeants de grandes entreprises qui gagnent jusqu’à 250-300 smic en une seule année ! Est-ce normal ? Est-ce acceptable ? Donc pour un écart qui s’établirait au-delà de 100 smic par an, il y a nécessité d’un nouveau taux d’imposition. De façon à ce que les entreprises, lorsqu’elles distribuent un certain nombre de bonus, fassent attention. C’est un signal qui est envoyé. C’est aussi un message de cohésion nationale. Lorsqu’il y a des efforts à faire, et il y aura des efforts à faire, il nécessaire que ceux qui sont au plus haut dans la hiérarchie sociale, qui dirigent des entreprises, qui peuvent être grâce à leurs talents bien rémunérés, fassent aussi acte de patriotisme. C’est du patriotisme que d’accepter de payer un impôt supplémentaire pour que le pays se redresse. Et que ce soient les plus hauts revenus qui le fassent me paraît un bon exemple ».

Et François Hollande de préciser à la question d’un journaliste sur la possibilité des plus aisés de quitter la France :

« Je fais confiance à ces dirigeants. Ils n’ont pas besoin d’être rémunérés jusqu’à 200-300 smic annuel, voire davantage. Il y a un moment où lorsque le pays doit se redresser, lorsque l’effort doit être demandé à tous, ceux qui ont le plus doivent montrer l’exemple. Et nul besoin de leur imposer un taux supérieur s’ils se comportent avec la retenue nécessaire ».

Cette nouvelle annonce, qui n’était pas dans le projet initial, démontre que François Hollande est à l’écoute de la France et ajuste son projet au fur et à mesure de ses rencontres avec les français. C’est un signal fort supplémentaire qui est en cohérence avec son projet fiscal. Il prend la mesure du creusement des inégalités, qui est un des fléaux de la société française.

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Ne plus interdire toute possibilité de reprise d’une entreprise bénéficiaire

Vendredi dernier François Hollande était  à Florange auprès des salariés de l’entreprise Arcelor-Mittal. Comme d’autres en France, ils vivent une situation insupportable : leur entreprise dégage des bénéfices et leurs dirigeants décident non seulement de fermer leur usine, mais en plus d’interdire toute possibilité de reprise de leur outil de production.

Cette situation ne peut plus durer. Elle a conduit à la fermeture de 900 usines au cours des quatre dernières années et à la disparition de 400 000 emplois industriels dans le dernier quinquennat. Nous l’avons vécu l’an passé, à Sophia-Antipolis, avec Wilpro. Une entreprise rentable, mais fermée par un patron et des actionnaires indiens, qui ont aopéré avant, un transfert de technologie.

François a décidé de déposer une proposition de loi qui permette de résoudre cette anomalie. Si elle est votée, alors toute offre de reprise pertinente d’un site industriel générateur de bénéfices qui risquerait de fermer, devrait être observée sous peine de voir le Tribunal de commerce prononcer la cession du site.

L’adoption de cette proposition de loi permettrait de débloquer tellement de situations, qu’il nous demande de nous engager à la soutenir.

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Communiqué de presse – Ecole Saint Roch 2 : Le soutien de Patrick Allemand

Patrick Allemand apporte son soutien aux enseignants et parents d’élèves de  l’école Saint Roch 2 qui ne parviennent pas, malgré leur mobilisation, à infléchir la position de l’Inspection académique.

C’est la raison pour laquelle il a adressé un courrier à l’Inspecteur d’Académie  lui demandant d’accorder une attention toute particulière à l’école élémentaire Saint Roch 2 qui fait l’objet d’une fermeture de classe et d’un partage du poste de RASED auxquels il est fermement opposé.

Cette école, poursuit-il, est par sa situation territoriale, au cœur des enjeux du pacte républicain. C’est une école équilibrée au plan de la mixité sociale, ni favorisée, ni ghettoïsée.

Il est donc essentiel de lui maintenir tous ses moyens. 

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Sarkozy, le référendum à géométrie variable


 Depuis la parution, le 10 février 2012, de l’entretien accordé par Nicolas Sarkozy au Figaro Magazine, le concours Lépine du référendum s’est ouvert au sein de la majorité présidentielle. Immigration, chômage, règle d’or : le président de la République et le Premier ministre rivalisent d’inventivité pour créer de nouveaux débats qui détournent l’attention de leur bilan et du vide de leur projet pour la France.

Pourtant, l’UMP et Nicolas Sarkozy, qui aujourd’hui semble découvrir le peuple l’a totalement méprisé. N’at’il pas bafoué le résultat du dernier référendum organisé en France sur le traité constitutionnel qui avait pourtant donné un résultat sans appel, Non au traité à 55% alors que je faisais partie de ceux qui défendaient le oui. Nous avons accepté ce résultat car le choix du peuple est souverain. Pourtant à peine élu en 2007, il réunissait le congrès où il disposait de la majorité, à l’époque, pour défaire ce que le peuple avait dit et s’en affranchir pour pouvoir signer au nom de la France, mais plus des français, ce traité.

Pourtant, ils ne sont pas à leur coup d’essai en matière de démagogie sur le référendum. En effet, lors de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, ils avaient fortement amendé l’article 11 de la Constitution en créant le référendum d’initiative populaire. Ainsi, un référendum peut désormais être convoqué non plus seulement par « le Président de la République sur proposition du gouvernement » ou « sur proposition conjointe des deux assemblées », mais également par 20% des parlementaires, soutenus par 10% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Mais cette loi est restée inopérante. en effet, pour être applicable dans notre droit, le référendum d’initiative populaire devait être précisé par une loi organique portant notamment sur les modalités pratiques de son organisation comme ce fut par exemple le cas pour la question prioritaire de constitutionnalité (article 61-1 de la Constitution et loi organique du 3 décembre 2009).

Or, le gouvernement n’a jamais fait adopter cette loi organique par le Parlement, ce qui témoigne tout à la fois d’un manque de professionnalisme dans la mise en œuvre de la révision constitutionnelle et d’un désintérêt certain pour le recours au référendum. Mais surtout du mépris des citoyens, considérés comme non suffisamment politisés pour suivre les affaires.  Sarkozy nationalement, comme Estrosi localement, parient sur l’amnésie politique des gens.

Une fois de plus le candidat Sarkozy, par son populisme, souligne les errements et les contradictions du président sortant. Contrairement à lui, François Hollande a une conception bien plus républicaine de nos institutions. Il a indiqué que le référendum ne pouvait pas être instrumentalisé pour stigmatiser une population mais qu’il était souhaitable lorsqu’il s’agissait, dans l’esprit de notre constitution, d’un transfert de souveraineté ou d’une modification substantielle de nos institutions. C’est toute la différence entre un Président rassembleur et un candidat-sortant diviseur du peuple français.

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