Logement social en panne : Deux femmes tirent la sonnette d’alarme… depuis une grue !

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 
Deux femmes ont protesté ce matin dans le quartier de Saint Roch contre les difficultés à accéder à un logement social décent à Nice. Afin de faire entendre leur détresse et les difficultés qu’elles ont à obtenir un logement, compte tenu de la cherté des loyers, elles ont choisi de grimper sur une grue à une heure très matinale et d’y rester plusieurs heures.

Ce malheureux épisode n’est hélas pas isolé car il y a un an déjà, des locataires désespérés avaient également utilisé des moyens surprenants pour attirer l’attention des bailleurs sociaux mais aussi des responsables politiques.

Ces nombreux appels au secours me poussent à interpeller une nouvelle fois le maire de Nice et la présidente de Côte d’Azur Habitat au sujet de la nécessité de construire des logements sociaux, la demande étant bien supérieure à l’offre.
Pour rappel, actuellement la ville de Nice compte seulement 11 % de logements sociaux au lieu des 25 % souhaités par la loi SRU.

 

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

Le clientélisme se nourrit de la crise

 

Nous n’avons pas fini d’analyser les résultats des élections départementales. Mais il y a une certitude. La perte de la conscience d’appartenir à et de constituer une force collective est de plus en plus évidente. C’est la montée de l’individualisme. Parallèlement et logiquement les gens n’ont plus confiance dans les politiques publiques. Ils ne le perçoivent absolument plus comme une solution à leurs problèmes.

Le crise économique accentue la précarité, l’urgence des besoins à satisfaire. Nous sommes depuis des mois sur la crête des 3,5 millions de chômeurs.

Difficile voir inaudible à expliquer à quelqu’un qui est dans l’urgence que les politiques publiques que nous mettons en place vont mettre du temps à produire leurs effets.

Et notre discours devient décalé. Quand vous parlez reindustrialisatiion, on vous répond service du nettoiement. Quand vous parlez relance des investissements on vous répond service des espaces verts.

Et si vous expliquez que la reprise est pour bientôt parce que les clignotants se remettent au vert, votre interlocuteur vous dit gentiment : tout cela c’est très bien mais est ce que tu as un emploi pour moi ?

Dans ce contexte la lutte devient inégale entre nos valeureux candidats qui mènent campagne sur des idées, des projets collectifs et les candidats du maire qui promettent de trouver une solution pour faire rentrer le frère, la soeur ou le fils à la mairie.

Bien sur la plupart de ces promesses partent aux oubliettes une fois la campagne électorale passée mais un certain nombre sont satisfaites, suffisamment pour rendre le système crédible et pour faire en sorte que celui qui sera oublié cette fois ci conservera l’espoir et se dira que la prochaine fois ce sera son tour. Et c’est reparti pour un tour.

Seule la sortie de crise, la reprise économique et la création d’emploi par l’économie réelle permettra d’offrir des opportunités d’embauche et de rendre les gens moins dépendant de ce système.

Mais en attendant le clientélisme se nourrit de la crise.

Parking de la douane : nouveaux retards !

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Ce n’est même plus une surprise. On apprend que l’ouverture du parking de la douane est de nouveau différée. De nouveaux retards sont intervenus sans que l’on en connaisse la cause.

Je rappelle que les explications des premiers retards sont parfaitement connues. Il s’agit d’infiltrations d’eau douce et d’eau de mer, plus importantes que prévues par les études préalables au démarrage du chantier.

Cette situation pourrait se reproduire à 200 mètres de là, au moment du percement de la galerie qui permettra la sortie de la ligne 2 du tramway en souterrain. Ce ne sera pas faute d’avoir alerté, sans succès, à de multiples reprises, Christian ESTROSI, ce qui a justifié, entre autres, notre opposition à ce tracé en souterrain.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

 

La ligne SNCF Nice-Cuneo est probablement sauvée !

 

Il en a fallu des efforts et une mobilisation à tous les étages :
– La base citoyenne, très importante dans la vallée de la Roya, bien animée, bien structurée avec un réseau associatif dense qui a exercé sa pleine capacité de lobbying.
-Une mobilisation des élus aussi, Jean Yves Petit et moi-même pour la région, Louis nègre et Marc Daunis au sénat, le suivi de Jean Mallot conseiller auprès du secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies.

Au départ RFF n’était pas très motivé sur ce dossier qui, après la catastrophe de Bretigny, et la demande de contrôle de tous le reseau férré, était repoussé à plusizeurs années.

Sans les italiens, nous ne n’y serions peut être pas arrivé. Mais l’Etat italien a décidé de moderniser cette ligne et d’affecter 29 millions d’euros pour effectuer des travaux de première urgence afin d’améliorer la vitesse commerciale de la ligne : sécurisation du tunnel de tende, dispostif de contrôle de vitesse, tunnels à conforter, viaducs à reprendre, protection de chutes de pierres.

Le fait qu’hier une convention entre SNCF réseaux et RFI ait pu être signée fait que les travaux pourront démarrer rapidement, sans doute par le biais d’une délégation à RFI. Il manque unfinancement complémantaire de 60 millions d’euros, mais on ne voit pas comment après avoir engagé 29 millions de travaux, on ne ferait pas le reste. La discussion sur le Contrat de plan sera animée mais ce sera une des priorités que je défendrai pour les Alpes-Maritimes.

Cette ligne n’est pas que symbolique, elle a un réel impact touristique et économique sur les échanges entre l’Italie du Nord et la Côte d’Azur. Ce qui doit impérativement être revu et depuis des années la France fait la sourde oreille, ce sont les modalités financières entre la France et l’Italie sur le financement de l’entretien de cette ligne SNCF. En effet elle a été détruite pendant la seconde guerre mondiale. enfant j’ai encore la memoire visuelle de ces ponts détruits quand on partait se promener dans la Roya le dimanche. Aussi la convention de 1970 impose aux italiens, au titre des dommages de guerre, d’entretenir à leur frais cette ligne. 70 ans après c’est tout simplement grotesque !

Les époux ABADI et le Réseau MARCEL, grands oubliés du devoir de mémoire !

 

La récente traduction française du livre américain de Fred COLEMAN a remis en lumière le réseau Marcel, qui pendant la seconde guerre mondiale a permis de sauver de la gestapo allemande 527 enfants juifs niçois. Avec le soutien de Monseigneur REMOND, personnage clef, et de nombreux chrétiens, le réseau MARCEL fournissait aux enfants juifs des faux papiers, une nouvelle identité et un lieu d’accueil.

Ce que l’on sait moins, c’est que ce réseau fut crée, à Nice, en 1943 par Moussa ABADI, originaire du ghetto juif de Damas (Syrie) et par son épouse Odette ROSENSTOCK, arrêtée en 1944, puis envoyée à Auschwitz.

La Ville de Nice a très justement rendu hommage à Monseigneur REMOND qui a une rue à son nom dans les quartiers de Nice Nord. Mais, curieusement, la ville de Nice n’a rendu aucun hommage explicite au Réseau MARCEL et aux époux ABADI alors même qu’il y a à Paris une place à leur nom.

Cet oubli est à mon sens, une erreur et même une faute car les époux ABADI et le réseau MARCEL occupent une place particulièrement importante dans la résistance niçoise, et plus généralement dans les mouvements juifs de Résistance. Leur action et leur rôle devraient être célébrés et intégrés dans l’indispensable travail de mémoire que la Ville de Nice effectue vis-à-vis de la résistance et de la Shoah.

J’interviendrai au prochain Conseil municipal auprès de Christian ESTROI pour qu’il répare cet oubli.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »