Le show anti FN d’Estrosi

 

Nous assistons depuis quelques jours a une triangulation dont le député maire de Nice a le secret. Après s’être adressé aux électeurs du FN en expliquant qu’il y avait un problème avec l’islam,  il s’adresse aux républicains en dénonçant l’accord entre le FN et les Identitaires pour les prochaines élections départementales.

Oui il faut dénoncer cet accord mais franchement est il le mieux placé pour s’exprimer sur les principes ?

Venant de quelqu’un qui n’a pas hésité à recycler Jacques Peyrat, ex FN, à l’UMP, on peut en douter.

Venant de quelqu’un qui a eu comme vice président chargé des finances à la métropole Henri Revel, qui avait appelé à l’alliance RPR FN pour faire barrage à Michel Vauzelle en 1998 on peut en douter.

Venant de quelqu’un qui n’hésite pas sous couvert d’appartenir à une formation politique dite républicaine,  à tenir parfois des propos qui feraient envie à la présidente du FN, comme par exemple, l’islam est incompatible avec la démocratie, on peut en douter.

Si vraiment il considère qu’en passant cet accord avec les Identitaires le FN a franchi je ne sais quelle ligne,  alors il reconnait que le FN n’est pas un parti comme les autres.

Mais alors il doit être cohérent et il n’a qu’une manière de démontrer sa sincérité, c’est de l’acter politiquement et de se désolidariser le position du Bureau National de L’UMP  sur le ni ni, ni PS, ni FN.

J’attends !

15 000 missions de service civique dans l’environnement !

 

 

C’est l’annonce faite par ségolène Royal ! Les écologistes doivent apprécier ce geste fort car affecter 15000 jeunes aux enjeux de développement durable, c’est vouloir travailler en profondeur.

Ce programme doit mobiliser les jeunes de 16 à 25 ans pour répondre à l’ampleur de nos défis sociaux et environnementaux. Il leur propose un cadre d’engagement dans lequel ils pourront murir, gagner en confiance en eux, en compé…tences. Concrètement, il s’agit :
– d’un engagement volontaire de 6 à 12 mois pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général pouvant être effectué auprès d’organismes à but non lucratif ou de personnes morales de droit public ;
– donnant lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’Etat de 467,34 €, et d’un soutien complémentaire, en nature ou argent, pris en charge par l’organisme d’accueil de 106,31 € ;
– et ouvrant droit à une protection sociale complète.
En 2015, 70 000 jeunes seront accueillis en service civique, soit un doublement des effectifs par rapport à l’année 2014. En 2016, ce sont 150 000 voire 170 000 jeunes qui pourraient effectuer un service civique.
15 000 missions dans le domaine de l’environnement sont prévues sur 2 ans dont 5 000 immédiatement…C’est un très bel effort qui marque chaque jour davantage la volonté de François Hollande de faire de la France un pays aux réflexes écologiques, et de réussir la conférence mondiale sur le changement climatique qui se réunira à Paris en décembre prochain !

Il pourrait y avoir plusieurs centaines de postes dans les Alpes-Maritimes.

La Clause de compétence générale va sauter ! Mais les problèmes vont se multiplier

 

 

J’ai décidé de faire un petit post pédagogique ce matin en partant d’un exemple récent pour vous montrer la difficulté de faire la loi, de la construire, de la modifier et voir comment ensuite on évalue les conséquences.

La clause de compétence générale va disparaitre. C’était attendu par tout le monde. Dès l’instant où l’on allait vers plus de lisibilité, vers une clarification des blocs de compétences entre les collectivités, la clause de compétence générale n’avait plus de sens.

Néanmoins derrière ce grand principe général se profile un immense casse tête. Qui va payer? Un exemple a surgi dans le débat, celui de la sécurité en mer. La région, par exemple, aide la SNSM dans les investissements pour les nouveaux bateaux. j’ai moi même inauguré une de leurs navettes à Cagnes sur Mer, il y a deux ans.

Le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche a été saisi de l’inquiétude exprimée par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) face aux conséquences de la suppression annoncée de la clause de compétence générale des collectivités régionales et départementales dans le cadre du projet de réforme des collectivités territoriales. En effet, les collectivités territoriales contribuent au maintien en état d’équipements essentiels pour le sauvetage des vies humaines et la sécurité des sauveteurs.

La SNSM est composée de bénévoles qui 24 heures sur 24, par tout temps, n’hésitent pas à affronter les éléments pour porter secours aux personnes en péril en mer. Leur courage et leur dévouement sont bien connus des marins professionnels, des plaisanciers et des adeptes d’activités nautiques.
En raison de l’importance du rôle joué par cette association dans la préservation de la vie humaine et malgré un budget contraint, le ministère chargé de la mer a annoncé maintenir pour 2014 une subvention de 2,1 millions d’euros destinée à son fonctionnement.

Mais qui paiera la part de financement que les collectivités régionales et départementales consacraient au sauvetage en mer. on s’aperçoit donc que l’Etat peut maintenir le volume de son intervention mais pas l’augmenter, donc que l’Etat n’a pas les moyens. Comment faire?

Eh bien commencer par créer un groupe de travail, c’est classique, interministériel, pour constater que tous les ministères sont à sec et que l’on ne trouve pas le moindre début de réponse.

Résultat, le Premier ministre a annoncé réccemment le dépôt, par le Gouvernement, d’un amendement à la future loi sur la réforme territoriale afin d’introduire une clause particulière permettant le financement de la SNSM par les collectivités dans le cadre de leurs compétences portuaires. Inclure le sauvetage en mer dans les activités portuaires, c’est assez osé, mais c’était le seul moyen de trouver le financement complémentaire sans toucher au principe global de suppression de la compétence générale.

Nous ne sommes pas à l’abri de voir ce cas de figure se reproduire dans d’autres secteurs.

 

Le sondage qui démontre tout !

 

Il vient de sortir un sondage sur les élections départementales qui place le Front national en tête des intentions de vote avec 30%. %, l’UMP UDI suit avec 28%, le PS est à 20%, EELV à 7%, le Front de gauche à 6% et l’extrème gauche à 2!

Bien entendu les commentateurs présentent cette affaire comme une défaite annoncée du Parti Socialiste. L’examen superficiel des chiffres peut le laisser penser et c’est tout de même vrai.

Mais ce sondage livre plein d’enseignements.

– le taux de participation, ou plutôt d’abtention est annoncé comme très élevé, aux alentours de 57%, c’est à dire que bien plus d’un électeur sur deux ne se rendra pas aux urnes.

-le FN malgré la faible participation plafonne à 30%. Qu’on le veuille ou non, la gestion de l’après attentat du 7 janvier par le FN freine une partie de l’électorat protestataire mais tout de même républicain. Les élections départementales c’est tout de même la gestion de départements, ce n’est plus une simple commune.

-L’UMP malgré l’UDI est à un niveau très bas si l’on tient compte du fait qu’elle se trouve dans l’oppostion avec des résultats économiques et sociaux qui devraient normalement l’avantager considérablement.

-Le PS est en difficulté mais personne ne souligne le ressaisissement électoral qui s’opère.je rappelle qu’avant les élections municipales, les intentions de vote du PS étaient à 13%, confirmé par les élections européennes. Il est désormais à 20%. ce sera insuffisant pour conserver de nombreux départements.

-Il n’y a pas d’effet Syrisa ou Podemos en France. Le Front de gauche ne décolle pas. EELV non plus et alors que le PS est au plus mal, le total des deux formations ne représente que deux tiers des voix du seul PS pourtant pas au mieux de sa forme.

-Par contre, j’observe que le total PS, EELV et Front de Gauche représente 33% des voix, c’est à dire un total supérieur au FN et à l’UMP. C’est à dire qu’arithmétiquement, en pleine crise, avec 3,5 millions de chomeurs, le bloc des gauches devance encore la droite et l’extrême droite.

Certes l’arithmétique n’est pas la politique mais cela laisse un réel espoir si nous savons construire un contenu acceptable par tous, régionalisé, qui permette ce rassemblement. En tout cas le message est clair, les élections régionales sont loins d’être perdues si le rassemblement de la gauche s’opère, après que chacun ait tiré les enseignements de la désunion au niveau des élections départementales.

 

Non à la privatisation : 83,3 % des Niçois ont boudé les urnes !

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Comme je le redoutais, cette consultation publique n’amène rien de significatif, pire c’est un échec.

Malgré la débauche de frais de communication payée par le contribuable niçois, l’incitation pressante faite aux employés de mairie d’aller voter et le  renfort du Parti Communiste Français, le taux de participation atteint à peine 16,7 %.

Avec cette démarche, Christian ESTROSI a réussi à démontrer à Emmanuel MACRON que 83,3 % des Niçois, soit ne se sentaient pas concernés par la privatisation de l’aéroport, soit ne trouvaient aucun sens à cette consultation, répondant ainsi à mon appel à la non participation. En partant d’une situation politique exceptionnelle le 19 décembre, l’unanimité des groupes politiques au conseil municipal, il fallait le faire !

 

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »