Pourquoi NCA est une métropole à part !

 

Depuis le 1er janvier 2015, la France compte 12 Métropoles régionales , ayant un statut comparable à la Métropole Nice Côte d’Azur. C’est un formidable miroir qui permet de mesurer l’étrange spécificité de NCA.
Alors que la Ville de Nice (347 .000 hab) est la 3eme des « 12 villes métropolitaines», la Métropole Nice Côte d’Azur (538.000 hab) se classe seulement au 6 ème rang des 12 Métropoles. Les Métropoles de Bordeaux (727.000 hab) , Nantes (582.000 hab) et Lille (1, 2 Millions d’habitants) lui passent devant grâce à l’effet MétropoleAinsi, la densité de population de la Métropole Nice Côte d’Azur (385 hab/km2) est environ 3 fois inférieure à celles des autres villes: 1.113 à Nantes, 1.256 à Bordeaux, 1.497 à Toulouse ou 1.953 à Lille.
A la différence des autres, Nice n’a pas su attirer et fédérer les communes urbaines voisines. C’est le grand échec personnel de Christian Estrosi. Alors que certains journaux et certaines assemblées à l’Est du département, annonçaient pour acquise la fusion entre Nice Côte d’Azur et la CARF (Communauté d’agglomération de la Riviera Française), et malgré l’appui de jean Claude Guibal, le tollé soulevé l’avait contraint à renoncer à cette fusion.
La situation est la même à l’Ouest ! En fait la grande originalité de la Métropole Nice Côte d’Azur, ce n’est pas d’avoir été la première Métropole française dès 2012, c’est d’être la seule Métropole ayant réussi l’exploit de faire émerger une séparation administrative entre un pôle urbain (Nice) et son éco-système naturel (Antibes et Sophia Antipolis, notamment). Toutes les autres métropoles ont réussi à rassembler et fédérer l’ensemble de l’éco système dépendant du principal pôle urbain. Nice non tout simplement parce que la personnalité de son maire est trop clivante en dehors du territoire actuel de NCA.
Au lieu d’avoir une densité de population urbaine, la Métropole Nice Côte d’Azur a une densité rurale. Elle est de ce fait confrontée à des problématiques de développement spécifiques qui sont intéressantes, mais qui l’affaiblissent dans la compétition entre grandes métropoles urbaines.
Outre les enjeux spécifiques liés à sa densité rurale, la Métropole NCA doit, donc, faire à une autre difficulté, unique en France : assurer l’attractivité économique de son territoire en coordonnant sa stratégie avec des territoires mitoyens pour qu’ils ne deviennent pas compétiteurs, mais restent au minimum complémentaires, et si possible deviennent partenaires. Cette coordination, notamment entre Nice et Sophia, est l’enjeu essentiel pour l’avenir de l’économie azuréenne. Il suffit de penser à la question du logement et des transports entre Nice et Sophia pour prendre la mesure de cet enjeu.
Au moment où se mettent en place les grands dispositifs d’aménagements métropolitains (Plan local de l’Habitat, SCOT, PLU ) , il est urgent de penser précisément et concrètement la coordination de la Métropole NCA avec les communes voisines constituant le véritable éco-système azuréen. A défaut, la perte d’attractivité qui commence à être mesurée par la baisse de population risquerait de s’aggraver à vive allure.

5 productions soutenues par la Région primées récemment

 

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a fait du soutien à l’activité cinématographique un axe fort de sa politique culturelle. Elle encourage la création contemporaine, les aventures artistiques des jeunes auteurs et a mis en place un plan d’aide à la production, à l’écriture et à la diffusion. Elle a ainsi créé un fonds de soutien à la production cinématographique pour lequel elle mobilise un budget de 3 M€ par an. Ce dispositif permet d’accompagner le tournage de films de long et court métrage, de téléfilms, de films d’animation, d’accompagner aussi des projets de transmédia ainsi que des documentaires.

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur soutient en moyenne 90 films par an, tous formats confondus. Il s’agit de projets portés par des auteurs ou des producteurs régionaux, ou encore émanant de producteurs extérieurs à la région, mais tournés en partie sur le territoire régional.

Cette politique active en faveur de la création cinématographique et audiovisuelle porte ses fruits. En témoignent les Prix décernés cette semaine aux 5 productions suivantes, soutenues par la Région :

–  Si jamais nous devons disparaître, ce sera sans inquiétude mais en combattant jusqu’à la fin, court-métrage produit par Nicolas Dubreuil – Avis de tempête, a reçu le Prix Spécial du Jury ainsi que le Prix de la Jeunesse au festival du film de Vendôme.

–  Fidelio, l’Odyssée d’Alice, produit par Why Not Productions et Apsara Films, a remporté le Prix Sisley au Festival des Arcs.

–  L’actrice Clotilde Hesme a obtenu le Prix d’interprétation féminine au Festival de Marrakech pour son rôle dans Le dernier coup de marteau, film réalisé par Alix Delaporte et produit par Hélène Cases- Lionceau Films.

– La société de production 13 Productions, basée à Marseille,  a reçu le Prix Export PROCIREP 2014, pour le documentaire Les Rebelles du Foot, coproduit avec Canto Bros.

– Le film de Laetitia Carton, Edmond, un portrait de Baudoin, produit par Kaléo Films, a remporté le Grand prix du Festival du Film documentaire Trace de Vies de Clermont-Ferrand.

Par ailleurs, le documentaire Of men and war, réalisé par Laurent Bécue-Renard et produit par Alice films, a été nominé pour le Prix du meilleur documentaire européen aux European Film Awards.

Hollande Estrosi, quelle différence de niveau !

 

 

Le contraire aurait été étonnant mais je viens d’écouter le président de la république pour ses voeux 2015. J’ai pris le temps de lire le message de Christian Estrosi sur son compte FB. Il illustre bien le gouffre qu’il peut y avoir entre un président de la république et un aspirant candidat à la primaire de l’UMP.

D’un côté il n’y a que dénigrement, propos négatifs,  rien sur une vision.
Voilà comment sont qualifiés ces voeux ! C’est le rendez-vous des mensonges ! Et Estrosi poursuit….
On se souvient en 2012 que François Hollande promettait l’inversion de la courbe du chômage. On se souvient en 2013 que François Hollande promettait le retour à la croissance. Quelle sera cette année sa promesse non-tenue ?
En annonçant que tout est une priorité depuis deux ans et demi, le Président Hollande a fini par ne rien faire de concret et bénéfique pour notre pays. La France a besoin de décisions et d’actes forts !
Au lieu de cela, pendant deux ans et demi, les Français ont été matraqués, autant les entreprises que les foyers. Au lieu de cela, pendant deux ans et demi, les français ont été montés les uns contre les autres. Au lieu de cela, à ce jour, ceux qui ne font jamais grève protestent contre la politique du Président Hollande.
Demain, François Hollande continuera de mentir aux Français et de faire croire que la France est sur la bonne voie alors que les Français croulent sous les impôts, que la France a atteint un nombre de chômeurs record et que la note de la France a été dégradée.

Aucun propos positif, un prétendant à l’élection présidentielle qui ne parle pas de la France ni des français, qui n’existe que dans l’exercice de la critique brutale de l’opposant de base qu’il est.

François Hollande était à un autre niveau. C’était un message de confiance et de volonté. Le message d’un président s’adressant aux français, parlant de l’avenir de leurs enfants. Et surtout qu’il fallait en finir avec le dénigrement.
La France n’est pas une nostalgie, c’est une espérance. Tout est dit dans cette phrase.
Il a démontré que la France avait la capacité à se réformer avec la loi Macron qui va libérer les énergies et casser les rentes, avec le pacte de responsabilité qui démarre,  avec une réforme territoriale 100 fois remise et adoptée en 6 mois.
La France avancera dans tous les domaines et pour tous,  a précisé le chef de l’Etat. Et il la  fera avancer contre les conservatismes qui sont nombreux et les populismes qui sont dangereux. Loi sur la fin de vie,  défense de nos règles communes face au terrorisme, conférence du climat avec l’objectif d’une déclaration pour l’humanité pour préserver la planète.

L’un se nourrit d’échecs, l’autre de defis
L’un se nourrit de rancoeurs, l’autre les ignore superbement.
L’un se nourrit du dénigrement de la France, l’autre ne pense qu’à sa grandeur.
L’un a besoin de polémiquer pour exister, l’autre se situe au dessus, a la hauteur des enjeux.

C’est terrible pour un opposant de devoir parier sur l’échec de son pays pour espérer un retour vers le futur.
Franchement Christian Estrosi est à plaindre.

Nice 2015 : forte augmentation de certains tarifs sportifs et culturels

 

Délibération 1.7 : Recueil des tarifs de la ville de Nice 2015

Comme chaque année, le Maire nous a présenté le nouveau recueil des tarifs de la Ville de Nice. Je l’ai remercié pour la nouvelle présentation des tarifs qui rend l’ensemble plus lisible, lui disant même qu’il allait peut être le regretter.

En effet la lecture de cette délibération pose problème

Sur les 3000 prestations, 121 prestations connaissent une augmentation allant de + de 20 % ce qui considérable d’autant plus qu’il s’agit de prestations touchant une population nombreuse.!

Je suis intervenu pour souligner la hausse exagérée, et parfois exorbitante des services à caractère sportif et des services à caractère culturel.
Quelques exemples :

La carte 10 entrées aux piscines de 25 mètres (demi-tarif et personnes ayant un taux de + 80 % d’invalidité) augmente de 26 % ;
Le tarif de prêt des vélos pour les activités d’aquaforme, aquagym et aquabike augmente de 50 % et plus
Les abonnements de fitness avec accès à toutes les piscines augmentent aussi de près de 40 %
Ce sont des services grand public.

On retrouve cette augmentation dans le Budget 2015 de la Ville de Nice : la prévision des redevances des services et droits à caractère sportif augmente de 50 % en passant de 2,5 millions à 5 millions d’euros.
On retrouve la même logique au niveau des redevances à caractère culturel. Là ce sont les salles, leur accès qui sont ciblés par les hausses, par exemple

+ 30 % (mise à disposition du jardin du Prieuré) ;
+ 140 % pour la mise à disposition de la salle de l’Artistique
Le prix de la mise à disposition en soirée des grands salons du Palais Lascaris est multiplié par 7
La location du CUM en soirée passe de 780 euros à 1200 euros !
Assez curieusement, le Maire de Nice s’est contenté de répondre qu’en moyenne, les tarifs (il y en plus de 3000) augmentaient de seulement 1,4 %

C’est possible, mais ce n’est pas le problème des niçois usagers des services sportifs ou des associations culturelles qui devront supporter cette très forte hausse, en plus de l’augmentation de leurs impôts et de la diminution des subventions versées aux associations.
Le cumul des deux annonce des jours sombres pour de nombreuses associations qui, faute de pouvoir louer des salles, devront réduire leurs activités

Mon Intervention sur Budget Primitif 2015 de la Ville de Nice : une augmentation des impôts sans contrepartie sociale pour les Niçois

 

On va examiner plein de points de ce budget au cours de ce débat budgétaire mais les Niçois et les Niçoises ne doivent retenir qu’une seule chose. Vous allez, malgré tous vos subterfuges, augmenter les impôts locaux. Et je le démontre. Votre baisse de 0,02 % des taux, ce n’est qu’un écran de fumée.  En décidant de diminuer de 5 % l’abattement général et en le faisant passer de 15 à 10 %, vous augmentez les impôts locaux.

Monsieur Ratatouille a préparé un très mauvais plat pour le repas de Noël, il a mis trop de pression fiscale.

Vous augmentez la taxe d’habitation !

 

  •  Le produit de la taxe d’habitation était au compte administratif 2013 de 131 M€.
  • Au budget primitif 2014, il était de 130 millions d’€ ;
  • Au budget primitif 2015, il est évalué à 138 millions d’€.

Plus 8 millions d’€ de produit, c’est une augmentation de 6 %, alors que les bases ont augmenté de seulement 0,9 %. L’explication est simple : c’est la diminution de 5 % de l’abattement général.

Vous augmentez la taxe foncière sur les propriétés bâties, l’impôt foncier pour que tout le monde comprenne. Même cause, mêmes effets.

  • Au budget primitif 2014, le produit était évalué à 137 millions d’€ ;
  • Au budget primitif 2015, c’est 142 millions d’€, soit 5 millions d’€ de plus.

8 millions d’€ + 5 millions d’€, cela fait 13 millions d’€ de fiscalité locale supplémentaire pour les ménages niçois.

Si on rapporte la taxe d’habitation à la population niçoise, qui est malheureusement en déclin comme vient de le montrer l’INSEE, on arrive à un chiffre record.

138,6 millions d’€/348 000 habitants, cela fait 398 €/habitant.

Je demande aux Niçois de se réveiller et de regarder ce qui se passe ailleurs. C’est la taxe d’habitation la plus élevée de France. Tout cela c’est du pouvoir d’achat en moins.

Le poids de la fiscalité locale, conjugué au prix de l’immobilier font fuir des Niçois. C’est confirmé par le dernier rapport de l’INSEE qui date de novembre 2014 et qui souligne la diminution de la population à Nice et dans la Métropole. Les Niçois quittent Nice et la Métropole pour s’installer dans les communes voisines, voilà le bilan de votre politique fiscale.

Venons-en au budget de fonctionnement.

 

Une pression fiscale sans précédent pour financer un budget de fonctionnement qui ne cesse de croître.

  • 486 millions d’€ en 2012
  • 505 millions d’€ en 2013
  • 513 millions d’€ en 2014
  • 523 millions d’€ au budget primitif 2015.

523 millions d’€ de dépenses de fonctionnement, cela fait 1 501 €/habitant, indiqué en page 6 de la maquette budgétaire qui précise que le budget de fonctionnement des villes comparables s’établit à 1 161 €/habitant, soit 342 € de dépenses supplémentaires pour les Niçois par rapport aux habitants des villes comparables. Les dépenses de fonctionnement sont donc 25 % plus élevées qu’ailleurs.

Cette situation est d’autant plus étonnante que le transfert des compétences à la Métropole et la politique de mutualisation devaient conduire à avoir un ratio de dépenses de fonctionnement par habitant parmi les moins élevés de France.

On a donc un budget de fonctionnement très élevé financé par une taxe d’habitation qui atteint les sommets. Cela vous met, Monsieur le Maire, dans une situation de responsabilité particulière.

Selon la logique des droits et des devoirs que vous défendez si souvent, la Ville de Nice doit beaucoup plus à ses habitants parce qu’elle leur prend beaucoup plus qu’ailleurs.

L’Education.

 

Alors évoquons les politiques publiques. Et commençons par la vie scolaire, qui est présentée en page 38 du rapport de présentation :

  • Les dépenses de fonctionnement de l’éducation sont évaluées à 85 millions d’€.
  • Les dépenses d’investissement sont évaluées à 10 millions d’€.

Concernant le fonctionnement, on retrouve les chiffres dans la maquette comptable, à la page 45. La maquette est plus précise que le rapport. Elle précise notamment :

  • 22 millions d’€ de dépenses de fonctionnement pour les écoles maternelles.
  • 30 millions d’€ pour les écoles primaires.

52 millions d’€ pour les écoles pour une population scolaire de 29 500 écoliers, cela fait 1 854 €/élève. C’est un chiffre intéressant parce qu’on peut le comparer aux communes qui publient leurs chiffres sur internet en Open data. Vous savez l’Open data, c’est formidable. C’est la transparence. C’est aussi une réalité cruelle.

Voilà la dépense par écolier dans les autres grandes villes. Et là encore je dis aux Niçois, regardez ce qu’il se passe dans les autres villes.

  • Nice : 1 854 €/écolier ;
  • Bordeaux : 2 050 €/écolier ;
  • Lille 2 350 €/écolier ;
  • Toulouse 2 600 €/écolier.

Avec 1 854 €/écolier, le budget de fonctionnement des écoles niçoises est inférieur de 25 % à celui des villes françaises comparables.

On peut faire la même comparaison avec l’investissement. Le rapport présente un budget d’investissement de 10 millions d’€ pour l’éducation. J’ai relu le document des orientations budgétaires. Il y avait 3,5 millions d’€ : 1 millions d’€ pour l’entretien des écoles et 2,5 M€ pour la construction de nouvelles écoles.

J’avais pointé cette grave insuffisance. Il faut croire que cela vous a posé un problème politique. En tous les cas, voilà un message pour ceux qui pensent que les débats d’orientations budgétaires ne servent à rien. Monsieur Azinheirinha, vous aviez 3,5 millions d’€ en novembre, vous en avez 10 ce matin, vous devriez me remercier.

10 millions d’€, c’est mieux qu’en 2014, mais il y a encore du chemin à parcourir.

  • 10 millions d’€, cela fait environ 350 €/écolier.
  • A Bordeaux, c’est 550 €/écolier.
  • A Toulouse, 934 € !
  • A Lille, 1 100 €.

Au total, en cumulé fonctionnement + investissement, la ville de Nice dépense 1 854 + 350 soit 2 204 €/ écolier.

  • A Bordeaux, c’est 2 600 €.
  • A Toulouse, c’est 3 534 €.
  • Et à Lille, c’est 3 450 €.

Il n’est  possible de continuer avec des budgets aussi faibles en matière d’éducation. Nos écoles sont mal entretenues et ne disposent pas de suffisamment de moyens. Nous l’avons constaté lors des récentes intempéries qui ont servi de révélateur dans de nombreux groupes scolaires.st pas

L’éducation n’est pas le seul secteur négligé. Les dépenses d’apparat sont systématiquement privilégiées. Je ne vais pas détailler toutes les politiques publiques, mais livrer quelques remarques et propositions.

Le budget de la culture.

 

Il est dans la moyenne de 220 €/habitant, c’est la même chose qu’à Bordeaux. Toutefois, au niveau de l’investissement, je voudrais faire 2 remarques.

On n’entend plus parler du projet des Abattoirs. Il y a encore 2 ans, il y avait une autorisation d’engagement sur les budgets à venir de 30 millions d’€.

Le rapport du budget primitif de 2015 prévoir 500 000 € en investissement pour le transfert des associations culturelles actuellement à la halle SPADA. J’ai donc une question simple : que devient le projet des abattoirs. Y avez-vous renoncé ?

Autre question relative à une de vos promesses de campagne qui paraissait réalisable assez rapidement et intéressante. Qu’en est-il du projet de toit rétractable au Théâtre de Verdure ? Je ne vois rien dans le budget.

Enfin je profite de l’évocation de la culture pour vous faire une proposition. J’ai lu comme vous tous que l’association Ivoire Production, producteur de la Crazy Week, évènement de musiques actuelles, avait cessé ses activités. Le Crazy Week avait trouvé son public, notamment niçois, et était devenu bénéficiaire.

Or, toutes les formes de musique, notamment les musiques actuelles, ont une importance dans les stratégies touristiques et culturelles de la ville.

Notre groupe vous fait la proposition de reprendre, par le biais de la ville de Nice, la production de la Crazy Week pour assurer sa pérennité.

Autre politique publique, ce sera la dernière que j’évoquerai : les seniors.

 

Je ne peux pas passer sous silence ce qu’il se passe au niveau des seniors. Au niveau animation-communication, alors là, il ne manque rien. Une cérémonie des vœux spécifique, des goûters, des bals, le concours de Super Mamie, l’European Masters Games 2015.

Tout ceci, c’est très bien mais cela ne doit pas occulter le reste.

Ce n’est pas la priorité, la priorité c’est la solidarité envers nos anciens. La presse quotidienne régionale a réalisé récemment un excellent dossier sur la précarisation des séniors avec notamment 3 enjeux qui deviennent très préoccupants.

Le problème du logement, l’accès aux soins qui se réduit faute d’argent, l’augmentation de la proportion des séniors fréquentant les restaurants du cœur, les associations caritatives. Voilà la réalité que vit une partie de nos séniors.

A ce défi de la solidarité, quelle est votre réponse politique ? L’aide au C.C.A.S. baisse inexorablement budget après budget, voilà votre choix politique.

  • Elle était de 17,1 millions d’€ au compte administratif 2010,
  • nous en sommes à 14,1 millions d’€ en 2015.
  • Moins 3 millions d’€ en 5 ans pour le C.C.A.S., c’est considérable !

D’ailleurs, j’étais tellement étonné que j’ai demandé à Paul Cuturello de se faire confirmer le chiffre en commission des finances. Et par courrier daté d’hier, Philippe Pradal a confirmé le chiffre : 14,1 millions d’€. Et alors là, on a eu droit à du grand Pradal, c’est-à-dire qu’il a compris qu’on avait pointé le C.C.A.S., alors il a répondu à une question qu’on ne lui posait pas. Il nous explique qu’il y a aussi les subventions à des associations sociales à hauteur de 785 055 €, soit un total de 14,9 M€.

Mais c’est totalement fallacieux. Les subventions aux associations sociales n’ont pas à être intégrées dans l’aide au C.C.A.S., elles ne l’ont d’ailleurs jamais été.

Il y a donc bien une baisse significative de l’aide au C.C.A.S. au moment où elle aurait au contraire besoin d’être augmentée. D’ailleurs Bordeaux, hier, a augmenté de 3 % son aide au C.C.A.S.

Par contre, soucieux de son image, le maire de Nice soigne sa communication.

 

  • Au budget primitif 2014, les frais de communication c’était 3,4 millions d’€ ;
  • Au budget primitif 2015, ce sont 3,9 millions d’€ qui sont inscrits, soit une augmentation de 15 %.

Aide au C.C.A.S. : moins 3 M€. Dépenses de communication : + 15 %.

En voilà un secteur qui marche. A la ville de Nice, la communication ne connait pas la crise !

Et je m’attends au pire, parce que c’est un secteur qui est sous-évalué au budget primitif.

  • Ainsi dans le dernier compte administratif, celui de 2013, ce sont en réalité 4,2 millions d’€ qui ont été dépensé en « COM » soit 12 €/habitant.
  • A Bordeaux, c’est 1,5 millions d’€, soit 6 €/habitant, la moitié !

Voilà une proposition que je peux vous faire : alignez-vous sur Bordeaux, vous économiserez 2 millions d’€ en communication et affectez-les à l’aide au C.C.A.S. qui en a bien plus besoin.

Après toutes ces remarques, Monsieur le Maire, vous comprendrez aisément, nous voterons contre cette délibération et contre le budget 2015.