Avantages des anciens présidents : Hollande fait le choix de la transparence !

 

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Les avantages matériels des ex-chefs d’Etat prévus par une simple lettre de 1985, adressée par Laurent Fabius, alors premier ministre, à Valéry Giscard d’Estaing, et fixant le « statut dans la nation des anciens présidents » sont désormais légalement fixés.

Alors que les anciens présidents (Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy) coûtent chaque année 10,3 millions d’euros à l’Etat, François Hollande a décidé de limiter leurs avantages, principalement dans le temps.

Ainsi, ces derniers continueront à pouvoir bénéficier d’une équipe de sept collaborateurs permanents (et deux agents de service) mais seulement pour cinq ans, période au-delà de laquelle leur nombre sera réduit à trois collaborateurs et un agent de service. Pour les chefs d’Etat investis avant le 15 mai 2012, le délai de cinq ans court à compter de la date d’entrée en vigueur du décret. Compte tenu de l’âge respectable de Valéry Giscard d’Estaing et de la maladie de Jacques Chirac, il y a gros à parier que ce décret ne s’appliquera qu’à Nicolas Sarkozy.

Pour les chefs d’Etat élus après François Hollande, un appartement de fonction meublé sera toujours mis à leur disposition à l’issue de leur mandat – et sans limite de temps – mais il ne sera plus question d’y affecter deux personnes.

Plus question non plus de voiture de fonction avec deux chauffeurs ni, comme le suggérait le rapport du premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, d’offrir les transports gratuits en première classe, dans le train comme dans l’avion.

Enfin, ces derniers continueront de percevoir une « dotation » de 65 000 euros brut par an, une mesure entérinée par la loi dès 1955.

TAFTA : Contrairement à ce que tout le monde pensait, Hollande a tenu bon !

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Les eurodéputés socialistes et radicaux se réjouissent que la France demande l’arrêt des négociations du TAFTA/TTIP

Quand MM. Barroso et De Gucht ont lancé ces négociations en 2013, certains étaient sceptiques face à un projet d’accord qui semblait s’inscrire avant tout dans l’intérêt des multinationales, au détriment de la puissance publique, des salariés et des consommateurs européens. Néanmoins il fallait être à la table des négociations avant de juger. C’est la différence entre la gauche de gouvernement et la gauche de protestation. C’était celui-ci le choix responsable. C’était compliqué de rejeter tout en bloc sans avoir discuté. Il fallait démontrer.
Notre vision de la mondialisation, c’est le juste échange. Celui où la protection sociale, nos préférences collectives dans la santé ou l’environnement, la culture.

 ou la protection des données personnelles sont défendues et non bradées au profit du « tout marché » et du libre échange. Celui d’une Europe qui sanctuarise ses services publics, qui n’hésite pas à protéger son agriculture, son industrie.

Si nous avons obtenu la transparence des négociations, la protection des services audiovisuels et de la culture et pesé sur la réforme de l’arbitrage privé – le fameux ISDS –, force est de constater que l’état des tractations entre l’Europe et les Etats-Unis était profondément inéquitable au profit des Américains.

Plusieurs de nos lignes rouges n’ont pas été respectées : la défense du droit du travail, la santé,la sécurité alimentaire, la protection des données personnelles, la préservation des appellations d’origine contrôlée (AOC), la protection de la propriété industrielle et intellectuelle, la préservation de la qualité des services publics…

Là où les anti-hollande faisaient déjà leur miel, ils se sont trouvés avec l’herbe coupée sous le pied.

Le choix fait par le président de la République et par la France de dire stop est le bon. Je n’entend personne à la gauche du PS s’en féliciter.

François Hollande à Wagram : un grand discours

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Le président nous a livre son idée de la France en 2016. Prenez le temps de lire ces extraits qui sont les plus importants. ceux qui pensent qu’il n’y a plus ni de droite ni de gauche se trompent.

LA DÉMOCRATIE FACE A LA MENACE TERRORISTE

« Au terme de la lutte » contre le terrorisme « la démocratie triomphera ». Il n’y a « aucun doute », « malgré les épreuves, la peur, la souffrance, nous vaincrons ». « La démocratie sera toujours plus forte que la barbarie » (PR, 08/09/16).

« Le terrorisme islamiste s’est érigé en faux État dirigé par de vrais assassins. Il dévoie une religion, l’islam, pour propager sa haine. Cet ennemi est cruel » :

– « Avant de nous atteindre, ils s’en sont pris à leur propre religion. Partout les musulmans ont été les victimes de ces islamistes » ;
– « Aux démocraties, elle lance un défi planétaire. C’est la raison pour laquelle la France s’est engagée, au loin comme ici. En se battant en pays étranger, nos armées nous défendent. Parce que c’est la même menace, parce que ce sont les mêmes meurtriers » ;
– « La France poursuivra obstinément ce combat. Elle a pour elle la vaillance de ses soldats, le courage de ses policiers et de ses gendarmes ».
« Cet ennemi se trompe : les démocraties gagnent toujours les guerres » (PR, 08/09/16).

AUCUN RENONCEMENT – L’ETAT DE DROIT FACE A L’ETAT EXCEPTION

Il faut dire « la vérité » aux Français : « la menace elle est là et elle va durer ». « Nul ne peut en conscience promettre qu’il n’y aura plus d’attentat » (PR, 08/09/16).

« Nous devons l’affronter avec courage, fermeté et sang-froid. Assurer la sécurité, mais ne jamais renoncer à vivre comme nous le voulons […], sans jamais céder à l’essentiel » (PR, 08/09/16).
« Face à la barbarie terroriste, 2 voies […] s’offrent aux démocraties » :

« La première voie, c’est celle de l’État d’exception ». L’idée que pour « défendre le droit, il faudrait commencer par l’abaisser : recourir à des internements administratifs dans des camps, enfermer les suspects sans discernement et sans jugement, … ».

« Non, les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques ! Une argutie juridique, la liberté d’expression ? La liberté de culte ? Une argutie juridique, la présomption d’innocence, bien commode à brandir quand il s’agit de plaider pour son propre compte ? »

Face à cette idée, il est nécessaire d’affirmer avec force que « la liberté n’est pas un handicap. Elle est notre premier atout ». « Ce principe simple, précieux, essentiel, certains ne l’ont pas compris [et] recourent à toutes les surenchères pour mieux se distinguer à l’intérieur de leur camp. Le seul camp qui vaille, c’est celui de la République ».

 « L’autre voie, la seule qui vaille, la seule efficace, est celle de l’État de droit », c’est le choix fait pas le président de la République.

« À l’extérieur, c’est dans le respect du droit international que nos forces armées interviennent ».

« À l’intérieur, c’est avec nos lois, conformément à nos règles constitutionnelles, que nous traquons les djihadistes ». « Les mesures préventives, les décisions difficiles, nous les avons prises, avec l’appui du Parlement ». « Qui peut dire que nous ne voulons pas user de tous les moyens possibles pour traquer nos ennemis ? 9 000 postes de policiers et gendarmes auront été créés au cours du quinquennat. Faut-il rappeler que le précédent en avait supprimé 13000 ? En 4 ans ont été votées 3 lois antiterroristes et une loi sur le renseignement » ainsi que le renforcement de l’état d’urgence.

« Cet état d’urgence, ces lois, cet arsenal, nous ont permis de déjouer plusieurs projets d’attentats, de démanteler des filières, d’engager des centaines de procédures judiciaires, d’empêcher de nouveaux départs, de fermer des mosquées qui délivraient des messages de haine, de frapper d’expulsion un certain nombre d’individus dangereux ».

« Nous vaincrons parce que nous sommes capables avec l’état de droit de disposer des mesures indispensables et nous vaincrons à une seule condition, que notre cohésion soit notre protection. Si les Français se divisent, si l’Europe se déchire, alors l’issue de la bataille contre le terrorisme s’éloignera ». Aujourd’hui, « il est tellement plus simple de convoquer les peurs » (PR, 08/09/16).

LE PRINCIPE DE LAÏCITÉ COMPATIBLE AVEC LA PRATIQUE DE L’ISLAM

« La laïcité, c’est un ensemble de règles de droit qui organise la vie dans la République » (PR, 08/09/16).

« La laïcité, c’est avant tout un principe de neutralité qui s’impose à l’Etat, mais aussi aux citoyens qui doivent la respecter ».

« La loi de 1905 […] a été conçue à un moment où la pratique de l’islam en France métropolitaine […] ne concernait qu’une infime partie de la population. Si bien que la question qui est posée aujourd’hui, c’est de savoir si les principes posés, il y a un peu plus d’un siècle, restent adaptés maintenant que l’islam est devenue 2ème religion de France ». La « réponse est oui, clairement oui ! » (PR, 08/09/16).

« L’immense majorité de nos compatriotes musulmans nous en donnent chaque jour la preuve, en pratiquant, à des degrés divers, leur religion, sans nullement troubler l’ordre public, en manifestant leur attachement aux valeurs de la République »

« Rien dans la laïcité ne s’oppose à la pratique de l’islam en France, pourvu […] qu’elle se conforme à la loi ».

Aussi, « il n’y aura pas de législation de circonstance, aussi inapplicable qu’inconstitutionnelle […] Nos lois suffisent, il faut les appliquer dans toute leur rigueur et dans toute leur effectivité ». Pour autant, il n’y aura ni affaiblissement de la République, ni « stigmatisation à l’égard des musulmans ».

« Ce qu’il nous faut réussir ensemble, c’est la construction d’un islam de France ». C’est tout le sens de l’initiative conduite par Bernard Cazeneuve pour « remettre sur pied une Fondation pour l’islam qui appuie les initiatives culturelles, éducatives, sociales, », ainsi qu’ « une association nationale afin de trouver les financements pour la construction de mosquées, la formation des imams. »

Il convient de dire avec force que « chaque Française et chaque Français, quelles que soient sa confession, ses origines, ses convictions, les conditions d’acquisition de sa nationalité, est, ici, chez lui ou chez elle ». « La République est une et indivisible. Elle ne distingue pas entre ses enfants ».

L’ETAT SOCIAL GARANT DE LA COHÉSION

De même qu’il faut refuser « l’état d’exception », il est nécessaire de se battre « contre l’état d’exclusion », prôné par ceux qui veulent « démanteler la protection sociale, réduire les services publics, mettre en cause l’école de la République » (PR, 08/09/16).

L’engagement du président de la République depuis 2012 est donc simple : « la cohésion nationale c’est aussi notre modèle social », « car il est le patrimoine commun des Français », « le capital de ceux qui n’en ont pas ».

L’Etat social est « menacé […] souvent par ceux qui veulent mettre en cause l’Etat de droit. Là, est l’autre danger » pour la République. « Il y a dans ce concours que l’on voit, qui va durer, cette espèce de course pour démanteler, assécher, et même liquider le modèle social, comme s’il était trop lourd, comme si c’était finalement lui » le responsable de tous les maux.

« Un pays solide, c’est une nation solidaire ». Aussi, cet Etat social doit « sans cesse être modernisé, réformé, complété, pour pouvoir être adapté […] aux aspirations personnelles et collectives ». « C’est le sens des réformes […] conduites depuis 2012 » avec le système des retraite sauvegardé, la prise en compte de la pénibilité, les nouveaux droits comme le compte personnel d’activité, la Garantie jeunes, la prime d’activité ou encore les actions de groupe.

« Dans cette politique de cohésion, une institution joue bien sûr un rôle irremplaçable : c’est l’école ».

· Là aussi le bilan depuis 4 ans est important. Désormais, « il faut lui permettre d’accomplir sa mission en la rendant plus juste, plus innovante, plus ouverte sur la société ».

· De plus, l’école est une partie de la solution face au terrorisme : elle « est la réponse de la démocratie face à l’ignorance, à la désinformation, au complotisme ». C’est le sens de la « réintroduction à l’école l’apprentissage de la laïcité et de la morale civique », du renforcement de « la pédagogie autour de la liberté d’expression, et de l’égalité entre filles et garçons ».

EXTRÉMISMES FACE A LA DÉMOCRATIE

Nous le constatons, « de nouvelles formes de radicalité politique ou sociale apparaissent, elles prennent appui, [sur] les errements de la mondialisation, ses excès, aux inégalités, sa dureté, et en appellent à la rupture avec l’extérieur, avec l’Europe, au prétexte de son asservissement aux marchés » (PR, 08/09/16).

« Le danger ne doit pas être sous-estimé ». « Que l’espérance vienne à manquer, que la défiance gagne, aussitôt l’extrémisme fait son retour ». « Rien ne se répète de manière identique, mais nous savons à chaque fois que la démocratie doute d’elle-même, le nationalisme, le populisme, la démagogie y trouvent son confort ».

« Ses partisans prétendant incarner le peuple contre les élites dont ils sont pourtant issus, jettent le discrédit sur la démocratie elle-même ». « Ça vaut en France, en Europe, et même aux Etats-Unis ». « Curieux renversement : les élites maintenant considèrent qu’ils incarnent le peuple ».

« La démocratie c’est le suffrage ». Mais « l’engagement […] ne se limite pas au vote ». C’est le sens de l’action du président de la République à travers « la généralisation du service civique, la réserve citoyenne, [et] bientôt la garde nationale ».

RESPECT DES INSTITUTIONS

Il convient « de mettre en garde celles et ceux qui, candidats à l’exercice du pouvoir, voudraient remettre en cause la fonction présidentielle ». « De ce point de vue la Ve République, face aux dangers extérieurs, comme à la menace intérieure, donne les moyens d’agir, et avec la réaction rapide qui est indispensable, et qui relève du chef de l’Etat dans ces circonstances », comme au Mali, en Syrie et en Irak, après les attentats. « La démocratie n’a rien à craindre dès lors que le Parlement en assure le contrôle, dans le délai prévu par la Constitution ». Mais « si le Parlement ne fait pas le contrôle nécessaire […] alors la démocratie est en cause » (PR, 08/09/16).

Si notre démocratie « veut être forte, si elle veut être puissante, [elle devra] être renouvelée », mais pas à n’importe quel prix :

– Pour certains, « la solution [passe] par le recours aux ordonnances ». Comment concevoir de pouvoir ôter « à la représentation nationale tout droit d’amendement ? »
– Pour d’autre, c’est « le référendum, dont le risque est soit l’abus pour celui qui y recourt, soit le détournement pour ceux qui y répondent ». Il est aisé de constater les conséquences de certaines initiatives référendaires récentes notamment en Grande-Bretagne.

Des réformes institutionnelles devront [toutefois] être accomplies, [notamment] sur l’élaboration et le vote de la loi ». « Les citoyens doivent être mieux associés aux décisions qui les concernent ». « Il reste aussi beaucoup à faire sur la représentativité de nos Assemblées pour les ouvrir davantage à la diversité de notre société ». Nous devons être fiers « d’avoir limité le cumul des mandats », certains veulent « revenir là-dessus, bel exemple de compréhension des évolutions de la société ».

Il faudra aller encore plus loin « en réduisant le cumul des mandats dans le temps, ce qui n’empêcherait pas, bien sûr, à ces élus, de concourir à d’autres scrutins ».

Enfin « une République exemplaire » c’est aussi la « transparence » face « à l’opacité »: désormais les fautes des élus sont « mises à jour et si la justice en décident, punies par des condamnations exemplaires ». C’est tout le « sens de la création de la Haute autorité pour la transparence et pour la clarté de la vie publique ».

IDENTITÉ

Notre identité, c’est notre Histoire, notre culture, nos valeurs, notre mode de vie » (PR, 08/09/16).

– « Elle n’est ni heureuse, ni malheureuse, elle s’appuie sur la contribution, […] de générations successives qui ont construit la Nation française. « Elle n’est pas figée dans le temps, elle n’est pas une photographie, immobile, elle n’est pas une contemplation du passé, elle n’est pas une recherche obstinée des racines pour savoir jusqu’à quel point nous sommes Français ».
– « La France est bien plus qu’une identité, c’est une idée, c’est un projet, c’est une ambition, qui fait de la France un pays singulier, regardé, espéré dans le monde ». « C’est cette idée de la France qui doit nous mobiliser et que nous devons porter ».

« Le danger serait que face à l’épreuve la France doute d’elle-même, qu’elle s’arrête, se rétracte, se replie, se renfermer ».

« La France est un pays qui a une conception universelle de son rôle ». « Ça le rend parfois assez insupportable, aux yeux d’autres, qui trouvent que nous prétendons à plus que notre démographie, notre économie, ou nos capacités de défense ». « Ils ont tort. Notre économie se redresse, nos capacités de défense ont fait leur démonstration, et ce que nous avons, ensemble, de la démographie, fait que nous sommes un des pays les plus dynamiques en Europe. Non, c’est l’idée de la France, qui permet à tous ces peuples de regarder vers nous ».

2017 : LES ENJEUX

« Le moment est venu : les Français auront à décider de leur avenir » (PR, 08/09/16).

Les enjeux sont simples : « la protection des Français, la cohésion nationale, le modèle social, la conception de la démocratie, la place de la France en Europe et dans le monde ».

« Appeler à la cohésion nationale, porter un projet collectif, défendre le modèle social justifie plus que jamais le rassemblement. Quand le danger est là, nous devons nous retrouver ».

Le président de la République ne « laissera pas la France être abîmée, réduite, voir ses libertés mises en cause, son état de droit contesté, son éducation réduite et sa culture amputée, c’est le combat d’une vie ».

Il ne « laissera pas l’Europe se disloquer ou se dissoudre, être saisi par le nationalisme, par les frontières, par l’extrémisme ». « D’une certaine façon la fin de l’Europe, ce serait la fin d’une conception de la démocratie, ce n’est pas simplement la paix qui est en cause, c’est ce que nous avons été capables, génération après génération de former ».