Sauver la pédiatrie niçoise

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

« Certains en ont rêvé pendant plus d’un demi-siècle, nous l’avons fait », c’était la déclaration de Christian Estrosi le 26 janvier 2009 officialisant ainsi « l’union » de la Fondation Lenval et de la pédiatrie de l’hôpital l’Archet sous forme d’un Groupement de Coopération Sanitaire.

En ayant voulu apparaitre à une époque, aujourd’hui révolue, comme le meilleur élève du Sarkozysme et expérimenter aux dépens de la pédiatrie niçoise les Groupements de Coopération Sanitaire prévus par la loi Bachelot, le Maire de Nice, Président du Conseil de surveillance du CHU, porte une grande responsabilité dans la situation grave de la pédiatrie niçoise à laquelle il faut aujourd’hui trouver une sortie par le haut.

Le rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) de 2011 a notamment mis en évidence la grande imbrication entre les intérêts privés à but lucratif de la clinique Santa Maria et la Fondation Lenval sur le site qui accueille le GCS CHU-Lenval.

Dès lors la direction du CHU a raison d’exiger le départ de la clinique Santa Maria de ce site comme un préalable à tout accord avec la Fondation Lenval sur ce dossier. Les propositions du CHU relatives à l’intégration par celui-ci du Conseil d’Administration de la Fondation Lenval et à la désignation d’un directeur du futur établissement pédiatrique par un jury présidé par un représentant de l’Etat marquent une réaffirmation de la puissance publique dans son rôle de pilote de la santé publique sur ce dossier.

Nous prenons également note des garanties données dans ces propositions pour la pérennité du statut des agents de la fonction publique hospitalière dans cet établissement, et sur le caractère strictement public de la maternité qui pourrait constituer avec la pédiatrie un pôle Mère-enfant susceptible de répondre aux enjeux d’excellence médicale et d’égalité d’accès aux soins pour les femmes et les enfants des Alpes-Maritimes.

Le ver était dans le fruit lorsque le Maire de Nice, Président du Conseil d’Administration devenu Conseil de surveillance a poussé ce projet dans la mauvaise direction. Aujourd’hui, en concertation avec les personnels médicaux et non médicaux, il faut créer les conditions du sursaut de la pédiatrie niçoise.

 

Patrick ALLEMAND

1er Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

 

Ladislas POLSKI

Conseiller Régional, Membre du conseil de surveillance du CHU de Nice