COMMUNIQUE DE PRESSE
Il y avait urgence à sortir la pédiatrie niçoise de l’impasse dans laquelle le gouvernement précédent et le Maire de Nice l’avait mise. Le Groupement de Coopération Sanitaire expérimental né de la volonte de Christian Estrosi a été un échec. En confiant la direction du regroupement à Lenval alors que restait dans les murs de la Fondation un établissement privé à but lucratif, on ouvrait la voie à de graves dysfonctionnements.
Des dysfonctionnements nombreux pointés deux ans plus tard dans un rapport sévère de l’IGAS. Comment s’étonner que la confiance soit entamée chez les personnels médicaux et non-médicaux qui ont vu au quotidien leurs craintes se confirmer ?
Mais aujourd’hui hui il n’est pas possible de faire comme si les choix de 2009 n’avaient pas lié définitivement le destin des deux pédiatries niçoises. L’ensemble des acteurs considère aujourd’hui que l’intérêt général commande une pédiatrie unifiée sur laquelle la puissance publique puisse reprendre le contrôle.
Le protocole d’accord soumis vendredi 15 mars au Conseil de surveillance du CHU a été préalablement validé par le directeur général de l’Agence Régionale de Santé, qui pilote la politique nationale de santé dans notre région. L’entrée de représentants du CHU au Conseil d’administration de Lenval et l’engagement d’une séparation définitive, à la fois géographique et financière, entre la Fondation Lenval et la Clinique Santa-Maria, sont les éléments qui étaient souhaités par le gouvernement avec lequel nous avons été en liaison constante. Les inquiétudes persistantes formulées par certains médecins et organisations représentatives des personnels non médicaux sont légitimes et responsables : elles doivent être entendues. La confiance doit être restaurée.
Elus attachés à la défense des fondamentaux du service public, nous avons suivi ce dossier au plus près, obtenant notamment la tenue d’une table ronde invitant l’ensemble des acteurs concernés à s’exprimer.
Nous avons choisi d’émettre sur le protocole d’accord un avis favorable, indissociable pour nous de la vigilance sans relâche que nous aurons sur les modalités de son application. Nous voulons croire que la pédiatrie hospitalo-universitaire niçoise ouvre une nouvelle page, où les acteurs de la pédiatrie pourront s’approprier réellement l’enjeu de la santé des enfants de ce territoire.
Patrick ALLEMAND
1er vice-président du Conseil Régional
Ladislas POLSKI
Conseiller régional délégué aux maisons régionales de santé