C’était jour de fête cet après-midi pour les lycéens, les enseignants du lycée Guillaume Apollinaire. Accompagné de madame le recteur Claire Lovisi, nous sommes allés dans nos quartiers cet après-midi pour fêter à la fois un grand sportif niçois et le lycée Guillaume Apollinaire, qui fête cette année ses vingt ans. Le gymnase de ce lycée prenait le nom de gymnase Xavier Barachet.

Xavier Barachet n’avait que quatre ans quand le lycée a ouvert ses portes. D’habitude on honore les sportifs à la fin de leur carrière, mais à 24 ans, Xavier a déjà tout gagné.

Il est déjà champion olympique, champion du monde et double champion d’Europe. Autant dire qu’il fait déjà partie de a légende du sport français.

Nous sommes fiers de tout ce qu’il a accompli pour la renommée de Nice et du sport niçois, au même titre que nous sommes fiers de nos nageurs Camille Muffat, Yannick Agnel, Clément Lefert et Charlotte Bonnet.

Et nous sommes fiers et touchés qu’il ait accepté de donner son nom au gymnase du Guillaume Apollinaire où sont venus s’initier au sport des générations de lycéens mais où viennent aussi s’entrainer de de nombreux clubs de basket et de hand niçois.

Si j’ai proposé le nom de Xavier Barachet au Conseil d’Administration du lycée, que je remercie d’avoir accepté, c’est bien sûr pour honorer un palmarès incomparable mais c’est aussi et surtout parce que Xavier incarne les valeurs portés par les éducateurs et les sportifs amateurs qui tout au long de l’année utilisent ce gymnase.

Xavier a été formé à l’école du Cavigal, dans la salle Pasteur qui se trouve à 500 mètres d’ici. Il le rappelait récemment, il passait la serpillère durant les temps morts lorsque le « Cavi » était encore en D1.

Son talent l’a obligé à partir à Chambéry à l’âge de 16 ans, mais on le ressent immédiatement lorsqu’on le rencontre, Xavier est encore imprégné par la culture du Cavigal et les valeurs que ce club continue de porter, grâce au père de Xavier, Jean-Marc.

Jean-Marc Barachet est sans doute le plus fier des pères, mais sa vie il la consacre au Cavigal Hand-Ball dont il est le Président après en avoir été un joueur emblématique lorsque le club était à son apogée – même si à l’époque je crois qu’il s’appelait encore Le Handball Club Côte d’Azur.

Le club ne joue plus en D1, mais ce qu’il accomplit dans le quartier populaire de Pasteur, où le Cavigal Handball mène un travail social et éducatif exemplaire est, à mes yeux, aussi important que bien des titres.

Je crois qu’à travers Xavier aujourd’hui, c’est aussi son père et tout le club du Cavigal à qui nous rendons hommage aujourd’hui.

Xavier a joué avec les plus grands de Jackson Richardson à Nikola Karabatic, en passant par Ivano Balic la légende du hand croate, et Dujshebaev, son entraineur, un autre génie du hand. Une fois qu’il sera remis de son opération à l’épaule, il a encore le temps de gagner encore bien des titres et de devenir l’égal de ces immenses joueurs.

Mais lorsqu’il aura achevé sa carrière, je suis certain qu’il gardera une part de nostalgie pour son équipe des moins de 12 ans qui évoluait dans la salle Pasteur et pour le Pôle Espoirs du lycée du Parc Impérial et qu’il en sera fier.

En bref, ce Xavier Barachet, c’est bien un fils de Nice !