Il y a 70 ans, Auschwitz était libéré

 

Nous commémorons aujourd’hui le 70eme anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz Birkenau.

Evoquer Auschwitz est une chose, y avoir été une autre. Personne ne peut en revenir indemme, ne peut imaginer le degré de perfection du système d’ organisation des nazis dans le camp. Cet endroit, c’est le symbole de la déshumanisation.
Déshumanisation des victimes, privées d’identité comme l’a rappelle Primo Levi dans son ouvrage : Si c’est un homme. Privé d’identité, de famille, réduit à un simple numéro.
Déshumanisation des bourreaux, privés de tout affect, préoccupés par une seule chose : les cadences. Tel est décrit le commandant du camp d’Auschwitz, dans un livre de Robert Merle : La mort est mon metier. La penurie de balles, l’efficacité du gaz, les cheminées des fours en surchauffe. Voilà quels sont ces soucis.

J’ai accompagné des lycéens à Auschwitz pour qu’ils comprennent, pour qu’ils deviennent ensuite les témoins des témoins directs quand les 500 derniers survivants des camps seront morts.

Là bas, tout est cruauté. Le moindre acte de vie est une souffrance. Sortir dans le froid, dormir dans la promiscuité, combattre pour manger, avoir la peur constante d’etre malade, de contracter le typhus qui tua Anne Frank, aller aux toilettes sans intimité et chronométré par les gardiens, sentir l’odeur de la chair brûlée.

C’est tout cela Auschwitz sans compter son immensité…

Ne l’oublions jamais