100 ans du génocide arménien : un devoir de souvenir et de mémoire

 

 

Il y a 100 ans, commençait le génocide arménien qui fit 1,8 millions de morts sur une population d’environ 2 millions de personnes. L’Arménie compte aujourd’hui 2,7 millions de personnes. Sans le génocide, les Arméniens seraient probablement 10 fois plus nombreux aujourd’hui.

Ces chiffres donnent une idée de l’ampleur du génocide et de son terrible impact sur une culture millénaire. Pour se remettre d’un tel traumatisme individuel et collectif, il faut un courage et une grandeur d’âme exceptionnels. A l’occasion du centenaire du génocide, je m’associe à la douleur du souvenir de tous les Arméniens et Français d’origine arménienne.

Le génocide est un processus d’élimination systématique et organisée d’une population. Trois génocides, ont tragiquement et douloureusement marqué le XXème siècle. Il est notre responsabilité collective d’en assumer la mémoire et de rappeler, sans cesse, la nécessité de faire société ensemble pour éviter que les divisions et l’exacerbation de nos  différences ne conduisent à de nouvelles tragédies.

Je pense plus particulièrement aux Arméniens de Nice, arrivés dès le début des années 1920, et qui se sont tout de suite installés à la Madeleine. A Nice, les arméniens sont chez eux. Ce sont des Niçois parmi d’autres Niçois. Sans eux, Nice ne serait pas tout à fait Nice. C’est la leçon de l’histoire contemporaine niçoise : nos différences font la richesse de notre société dès lors qu’on s’accepte et se respecte.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »