« Je demeure pour la célébration de l’armistice le 11 novembre parce que c’est un marqueur de notre récit national »

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Il y a 98 ans, dans toute la France, les cloches sonnaient à la volée et la « Marseillaise » montait de toutes les tranchées. C’était la fin de la guerre, avec une pensée toute particulière pour mon grand père, décoré de la médaille militaire, combattant de Verdun.

Signé le 11 novembre 1918 près de Rethondes, l’Armistice mit un terme à la première guerre mondiale qui fit plus d’un million de morts et presque six fois plus de blessés et de mutilés parmi les troupes françaises. Malgré l’étendue des destructions, le soulagement fut immense.

La demande d’armistice vint de l’Allemagne et elle fera débat en France. Le président de la République, Raymond Poincaré et le général Philippe Pétain y étaient hostiles et voulaient envahir l’Allemagne. Mais ce furent le généralissime des forces alliées, Ferdinand Foch, et le chef du gouvernement, Georges Clémenceau, qui eurent gain de cause.

Le 11 novembre 1918, à 5 heures du matin, dans un wagon aménagé au carrefour de Rethondes en forêt de Compiègne, une convention d’armistice est signé, pour les Alliés, par le maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées et l’amiral Wemyss, First Sea Lord, et, pour l’ Allemagne, par le secrétaire d’État Erzberger, président de la délégation allemande, le comte Von Oberndorff, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, le général major Von Winterfeldt, et le capitaine de vaisseau Vanselow.

Pour moi, le 11 novembre demeure un marqueur de notre identité nationale parce que ce fut la guerre la plus meurtrière et que la plupart des familles ont été affectées par le deuil. Dans les tranchées, les patois se sont effacés au profit de la langue nationale. Et pour la première fois, des hommes de toutes religions, de toute les couleurs, venus des colonies, ont combattu sous le drapeau tricolore.

A tous ceux qui ont fait le sacrifice ultime de leur vie, nous devons bien cela.