Le changement climatique : De la COP21 à la COP22

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Lors de la COP21, à Paris, tous les hauts responsable politiques de la planète se sont exprimés. De François Hollande à Barack Obama, des centaines de maires et de dirigeants nationaux de partout dans le monde se sont rassemblés. Tous ont fait en sorte que pour la première fois dans l’histoire, autant de gouvernements signent ensemble un accord contraignant sur des objectifs pour lutter contre le changement climatique.

La Conférence de Paris sur le climat (COP21) était une COP de négociation qui a abouti à un accord sur le climat universel : la réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

A coté de ses grands états, dont la démarche est essentielle, le changement climatique est devenu aussi un enjeu de proximité. La COP21 fut la 1ère à citer de manière explicite le rôle essentiel que doivent jouer les villes et les régions dans la poursuite de ces objectifs.

Un an plus tard et après l’élection de Donald Trump, cette dimension de proximité a encore plus d’importance. On parle ici de la COP de l’action, de la mise en œuvre. Le sommet rassemble des centaines de maires du monde entier pour discuter des différentes manières de canaliser les flux financiers vers les villes et les régions.

C’est la raison pour laquelle les gouvernements locaux portent à Marrakech 5 messages :

  1. Les villes et régions ont besoin d’un siège formel à la table des négociations de la COP et du processus élargi.
    80 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe viennent des villes. A ce titre, les gouvernements locaux et régionaux et leurs associations représentatives devraient avoir un siège à la table des négociations.
  2. La COP22 doit être en cohérence avec les autres agendas de développement durable internationaux.
  3. Les villes et régions ont besoin de ressources financières appropriées pour lutter contre le changement climatique.
    Les villes et régions ne pourront connaître la réussite dans leur lutte contre le changement climatique que si elles reçoivent suffisamment de ressources durables. Les fonds structurels et d’investissements européens sont essentiels et demeurent l’outil européen principal pour soutenir la mise en œuvre de projets locaux.
  4. Les actions locales pour le climat doivent être intégrées dans les politiques européennes et nationales.
    Il faut que les institutions européennes et les gouvernements nationaux prennent les gouvernements locaux en compte au début du processus de décision, en les reconnaissant en tant qu’institutions publiques. .
  5. Les partenariats et la coopération de ville à ville ont besoin de plus de soutien.

L’UE devrait intensifier son soutien à la coopération et l’échange de bonnes pratiques parmi les réseaux de villes et de régions. Au-delà de bénéficier à toutes les parties prenantes d’un point de vue climatique, cela aide aussi à créer des liens solides entre les citoyens et les dirigeants locaux partout dans le monde.