Je maintiens, c’est bien Nice et la métropole qui plombent le département !

2017-12-29-NM-Ou vivent les 1082440 hab des AM

Le dernier recensement effectué démontre qu’en 5 ans la population des Alpes-Maritimes a augmenté de 2958 habitants. C’est très peu.

Toutefois les situations sont inégales selon les intercommunalités. Cannes-Pays de Lérins perd 218 habitants, par contre l’intercommunalité Alpes d’Azur (Esteron, Cians, Var) progresse de 130. Une progression que l’on retrouve dans la Rivera française où la progression est de 82 et à Antibes-Sophia Antipolis, de 207 habitants malgré les premières difficultés de Sophia.

Deux intercommunalités sont en forte hausse. Le pays grassois qui accueille 1814 résidents de plus et le pays des Paillons qui progresse de 995 âmes.

A l’inverse, la métropole Nice Côte d’Azur perd 52 habitants. Ce n’est rien, me direz-vous, mais c’est symboliquement très important. Il n’est pas exact de dire que les communes du littoral se dépeuplent, c’est faux pour Cannes, c’est faux pour Antibes et pour Cagnes sur Mer qui enregistre une importante progression de 2088 habitants, la plus importante du département.

A l’intérieur de la métropole, c’est le tryptique Saint Laurent du Var, Nice et la Trinité qui décline de façon spectaculaire avec 2341 habitants de moins dans un département où tout semble figé.

Il y a donc bien un problème d’attractivité de la capitale de la métropole. La cherté des loyers à cause du manque de logements sociaux, la traque aux automobilistes, les difficultés de circulation, la qualité de la vie en général sont aujourd’hui devenus des facteurs dissuasifs qui ne sont pas compensés par le décollage progressif de Nice Meridia et du Grand Arenas

Quant au moyen pays, il est difficile de tirer des conclusions tant les résultats sont contradictoires. Ainsi les communes de Carros et de Saint Martin du Var progressent de 523 et 318 habitants alors que celles de Vence et de La Gaude perdent respectivement 783 et 394 habitants.

Il n’y a guère que le Pays des Paillons qui affiche une cohérence et s’affirme comme une zone de repli du littoral pour les classes modestes et moyennes. Comme quoi ce lycée de Drap si souvent décrié était bien un lycée d’aménagement du territoire.

L’ensemble de ces constats démontre que la métropole ne joue pas son rôle de locomotive dans le département, et la ville de Nice encore moins celui de moteur de la métropole. Le déficit d’attractivité est patent et le pari pour les années à venir est de répondre à ce défi. Pas sûr que les lignes 2 et 3 du tram suffisent.