Dans le 06 la schizophrénie est toujours d’actualité.

De bon matin, je faisais un tour d’horizon avec mes collègues varois de la situation politique au sortir de l’élection législative. Ils partagent avec nous le triste destin d’avoir encaissé un grand chelem de l’UMP même si le contexte politique n’est pas tout-à-fait le même.‪

Pourquoi la schizophrénie? Un socialiste dans le 06, ne peut ce matin que se réjouir de la victoire du PS au niveau national. Elle est large sans être outrancière. Elle permet d’avoir une majorité cohérente. Jean Marc Ayrault dispose désormais des moyens de réussir le changement.‪

En même temps notre compteur est toujours localement bloqué à zéro en matière de députes. C’est à première vue lassant.

Incompréhensible pourraient dire des observateurs déconnectés de la réalité locale. Même André Aschieri ne peut renverser la vapeur.‪

L’explication est simple, la réponse beaucoup moins. La similitude des scores de Ciotti, Tabarot et Estrosi démontre qu’à force de faire campagne sur les thèmes du FN, ils ont fini par poser aux électeurs la question de l’utilité de voter FN.‪

C’était particulièrement vrai dès le premier tour dans la 1ère circonscription. Cela s’est confirmé au 2nd tour avec un report parfait des électeurs FN sur l’UMP. Ginesy et Salles, moins marqués par des déclarations que les précédemment cités, sont d’ailleurs moins bien élus, le report FN devenant correct sans plus.‪

Nos équipes militantes n’ont pourtant jamais été aussi dynamiques. La question n’est pas là !‪

Cependant, il faut constater que sur cette élection, nous sommes allés enfin au-delà du rapport 65/35 classique habituellement. Nous sommes sur Nice a 60/40 ; c’est un bon résultat qui nous permet d’espérer et de poser, sur ce socle de résistance à l’hégémonie UMP sur Nice, les fondations de nos prochaines batailles.‪

ESTROSI : UNE GIROUETTE !

Communiqué de presse

 J’apprends avec étonnement que Christian Estrosi vient de déclarer que l’UMP n’avait aucune valeur commune avec le Parti Socialiste.

Qu’il représente un projet de société totalement opposé à la vision que je défends, soit ! Mais je pensais pourtant que nous partagions l’essentiel, les valeurs de notre République avec ce « pseudo gaulliste social » qui révèle aujourd’hui sa véritable nature, celle de ses débuts en politique. Cette déclaration rappelle les heures sombres du commencement de sa carrière où il « flirtait » souvent avec des idées nauséabondes.

Pourtant, il a tenté pendant des années de s’acheter une respectabilité démocratique, s’opposant notamment le « vendredi noir » de mars 1998 à Jacques Peyrat qui appelait à une alliance avec le Front National pour faire battre Michel Vauzelle.

Allez donc chercher l’explication ! Oui, il y en a une. Christian Estrosi ne fait rien par conviction, tout par calcul. Il suffit d’un ballotage, pourtant pas parmi les plus difficiles, pour qu’il ne puisse s’empêcher une sortie pareille. Cela en dit long sur ce qu’il pourrait faire ou dire, si un jour le Front National s’avérait menaçant pour lui.