Commémoration de la marche du Col de Cerise

 

 

Hier j’étais à Saint Martin Vesubie pour la commémoration de la marche du Col de Cerise. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une tragédie que je vous résume en quelques lignes.
Saint Martin Vesubie est un village où pendant la guerre, sous occupation italienne, de nombreux juifs avaient trouvé refuge.
Lorsque les allemands envahirent la zone libre, Alois Brunner décida d’envoyer les SS pour aller les chercher.
Prévenus, ils s’enfuirent par la montagne pour rejoindre l’Italie. Une longue marche harassante où se sont mêlés hommes, femmes, personnes âgées et de nombreux enfants. L’Italie fût l’espace de la longueur de la marche, une terre promise.
Elle se transforma en cauchemar puisque du côté de Valdieri, Entraque, les SS les attendaient. Quasiment tous furent pris et envoyés au camp d’extermination d’Auschwitz, d’où ils ne revinrent pas.
Cette édition 2012 m’a laissé une impression mitigée. Auparavant, cette marche avait lieu tous les deux ans. Desormais, c’est tous les ans et j’ai le sentiment que cela perd de sa force. Moins de monde, moins de moyens mis à disposition par les collectivités (pas de chaises hier sauf pour les intervenants). Absence d’Estrosi aussi.
Tout cela malgré le dynamisme de Daniel Wancier et l’investissement personnel qu’il y met. A méditer pour la suite car ce devoir de memoire ne doit pas faiblir.

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Pourquoi Estrosi s’est rallié à Fillon ?

 

Depuis hier je lis ici ou là les hypothèses les plus fumeuses concernant ce ralliement.

La réponse est pourtant simple. Il n’avait pas le choix !

Le rapprochement avec Copé présentait un trop grand risque politique, dès l’instant où bien que tenant l’appareil, sa victoire était incertaine et de toute manière, et tant Michelle Tabarot qu’Olivier Bettati sur Nice veillaient au grain.

Sa candidature n’était pas possible parce qu’il n’avait pas les signatures même si en soi en avoir recueilli plus de 4000 est honorable, cela ne représente tout de même que 40% des adhérents de sa propre fédération, si tant est que le chiffre officiel des adhérents UMP du 06 n’ait pas absorbé trop d’anabolisants.

Le positionnement d’Eric Ciotti en pointe chez Fillon pouvait entrainer en cas de victoire de Fillon et de ralliement inopiné des copéistes sur l’air du changement, une perte de contrôle de la fédération départementale.

La réalité est aussi simple que cela. Estrosi c’est la génération Sarkozy premier cercle. Sarkozy parti, il doit se repositionner. Reste à savoir si son ralliement tardif (contraint ?) sera suffisant car l’homme est en phase de perte de crédibilité nationale. Reste maintenant… les Niçois.

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Le lycée de Drap enfin sorti de terre : toute la vérité résumée…

 

10,11,12 ans. Personne, hier,  ne savait combien de temps exactement il a fallu pour arriver à la rentrée du  4 septembre 2012. Il faudra consulter les archives administratives.
Quel jour exactement, par une matinée d’automne et un temps de chien, ai-je foulé avec Marc Morini et Jacques Tiberi pour la première fois ce terrain, en costume, embourbant suffisamment une paire de chaussures pour devoir la jeter directement en rentrant,
Le terrain était difficile, inondable dans sa partie basse, traversé par la ligne TER et j’ai dit à Jacques Tiberi « D’accord on le fera là ».
La vice-présidente en charge de l’éducation de l’époque n’en voulait pas, et puis il fallut convaincre le président.
Le DG de l’époque se rendit sur place avec l’AREA, notre Société d’Economie Mixte. Ils ne croyaient pas à ce lycée. Michel Vauzelle prit près de 2 ans avant de trancher et d’arbitrer dans mon sens. Je sais que lorsqu’ il arrivera pour l’inaugurer le 22 novembre, il ne regrettera pas de m’avoir suivi.
Le président ayant arbitré, on pouvait penser qu’ensuite tout allait se dérouler comme pour les autres lycées. Il n’en fut rien.

Ce fut une course d’obstacle.
D’abord la famille Goscinny. Elle devait nous donner un terrain qui franchement ne valait pas grand chose en contrepartie du fait que le lycée soit appelé René Goscinny.
Mais au fil des mois tout s’est compliqué. Ce terrain nous avons dû finalement l’acquérir, cher, trop cher.
Et lorsque j’ai signé par délégation du président l’acte de vente chez le notaire, le nombre de clauses avait enflé. Non seulement il fallait appeler le lycée René Goscinny ( ce qui n’est pas une contrainte) mais il fallait également dénommer la voie d’accès, conserver le maison familiale… Autant de nouvelles contraintes pour l’architecte.
Et puis il y avait encore une parcelle à acquérir. Cela prit du temps. Puis nous avons dû faire déménager  le club hippique (où ont été construits les terrains de sport extérieurs). De contentieux en litiges, les mois et les années se sont accumulées.

Il y a trois ans tout était prêt, le projet architectural retenu. Vint le temps du terrassement, un travail colossal puisqu’ il s’est agi ni plus ni moins que de raser une colline.

En plein travaux, il a fallu faire face il y a deux étés au recteur de l’époque Christian Nique, qui en plein mois d’aout déclara s’opposer à la construction de ce lycée et que de toute manière, s il sortait de terre, il ne mettrait aucun personnel dedans ! Ce fut une rude bataille politique, l’ultime qui rassembla les élus de tout bord politique. Face à la mobilisation le recteur dut reculer.

En 21 mois ce lycée a été construit. Il a accueilli hier matin 258 élèves, plus que prévu et il a fallu ouvrir une 8ème seconde. Le pari est gagné. Mais que ce fut dur !

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Les emplois d’avenir pour rendre espoir à la jeunesse

 

 

Au moment où le nombre de chômeurs frôle les trois millions, où il devient inévitable que cette barre fatidique et symbolique soit franchie le mois prochain, alors qu’elle est l’héritage de la politique  économique menée par François Fillon, il fallait bien faire quelque chose. le ministre du Travail, Michel Sapin, a présenté les mercredi les «emplois d’avenir» pour les jeunes non qualifiés.

La session parlementaire vient d’être avancée. Alors que qu’en juillet, 10 000 jeunes supplémentaires se sont inscrits comme demandeurs d’emploi  le calendrier de la mise en place de ce nouveau dispositif a été accéléré, l’objectif est  de signer les premiers contrats avant même le 1er janvier.   

Avec cette mesure, qui, quoiqu’on en dise, ressemble aux emplois-jeunes de Lionel Jospin, avec le contexte budgétaire du moment, donc moins de moyens, le gouvernement s’attaque au «cœur du chômage des jeunes», les jeunes non qualifiés. Pour ceux-là, notamment les 120.000 jeunes sortant chaque année du système scolaire sans diplôme, le taux de chômage dépasse les 40%. 150 000 contrats d’avenir, c’est l’objectif fixé pour 2014, dont 100 000, dès 2013.

A la différence des «emplois-jeunes» de l’ère Jospin, ces nouveaux contrats seront destinés aux 16-25 ans sans diplôme ou peu qualifiés issus «des zones urbaines sensibles», ou de zones rurales où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne. Le ministre du Travail promet «un accompagnement renforcé» et «une formation» en parallèle. Une dérogation est prévue pour l’Education nationale qui pourra embaucher 18 000 étudiants boursiers à bac+2 se destinant à l’enseignement. Il faudra essayer de s’y tenir. Mais au départ le dispositif Jospin avait posé les mêmes principes. On sait finalement que les associations recrutèrent beaucoup de bac +2, voir +3. Nous avons fermé les yeux à l’époque parce que finalement cela produisait de l’utilité sociale plus efficacement.
Pendant un à trois ans, ces contrats, CDD ou CDI, généralement à temps plein, seront concentrés «dans des activités d’avenir ou dont l’utilité sociale est avérée» : la filière verte, le secteur social, l’aide aux personnes, les filières numériques, le tourisme, etc. Seront éligibles les employeurs du secteur non-marchand et à la marge ceux du privé (avec une subvention moindre).

Ces emplois seront subventionnés à hauteur de 75% du Smic par l’Etat. Dans le budget 2013, 2,3 milliards d’euros seront inscrits pour la mesure, dont le coût est estimé à 1,5 milliard par an «en rythme de croisière».

C’est un effort considérable dans le contexte budgétaire actuel, un choix donc difficile qu’il va falloir défendre vis-à-vis des attaques de la droite (et du front de gauche). D’ailleurs c’est toujours la même perception d’une mesure. Certains y voient le verre à moitié vide, et l’autre à moitié plein. C’est d’ailleurs une mesure que les syndicats  jugent indispensable mais insuffisante.

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Ayrault decontracté chez les jeunes socialistes

 

   

Samedi après-midi, étant présent à La Rochelle, je suis bien entendu allé écouter Jean-Marc Ayrault. Il est peut-être en chute libre dans les sondages, toujours est-il que la salle plénière de l’Encan était bondée, que l’auditorium où l’intervention était retransmise sur écran géant inaccessible. Ainsi l’organisation a dû mettre des enceintes à l’extérieur où se massaient encore des centaines de recalés.

Le chef du gouvernement, dont l’intervention devant le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) constituait le moment fort de la deuxième journée de l’université d’été du PS, a soigné son entrée. Que  Jean Marc Ayrault ne soit pas François Hollande, tout le monde le sait. Il a néanmoins pris du temps à serrer pas mal de mains dans la salle de l’Encan, et est arrivé à pieds tranquille croisant des dizaines de badauds, étonnés, et de militants, ravis.

Sur le fond, il a voulu faire preuve de pédagogie et a défendu sa méthode de gouvernement, pourtant décriée par l’opposition mais aussi une partie de la majorité qui s’inquiètent de la lenteur des réformes. L’exercice du pouvoir est toujours difficile. Le problème est que nous sortons d’une période agitée et le simple respect et la concertation sont aujourd’hui vécus comme une forme d’immobilisme.

« Nous avons une double responsabilité a rappelé Jean Marc : faire face aux urgences et en même temps, engager le changement en profondeur pour inscrire notre action dans la durée ». »Je défends une gauche durable », a lancé l’ancien patron des députés socialistes, qui « ne veut pas multiplier les décisions à la hâte sans avoir réfléchi ».

Face aux jeunes du MJS, parmi lesquels Mélanie, notre animatrice fédérale, qui a un sacré sens du placement, a pu poser une question,  il a assuré qu’il ne se « résignait pas » et que les promesses de la campagne seraient bel et bien tenues. Le non-cumul entre un mandat parlementaire et un poste dans un exécutif local fera ainsi l’objet d’un projet de loi à l’automne. D’ici là, les élus socialistes devront se conformer à cette pratique, imposée en 2009 par référendum par les militants. « Le vote des militants est quelque chose d’important, il doit être respecté ».

Sur l’énergie, «où l’on nous impose des hausses mécaniques, on ne va pas se résigner!». Il annonce le dépôt rapide d’une proposition de loi sur un nouveau système de tarification du gaz et de l’électricité. Une mesure très attendue car vraiment juste.

Sur la question du traité budgétaire européen qui divise les socialistes. «Je sais que ça soulève des interrogations, que certains disent que le compte n’y est pas. Mais toute la construction européenne a été une question de compromis successifs. Avons-nous obtenu tout ce que nous voulions,  à l’évidence non. Est-ce que les lignes ont bougé? Oui et c’est cela qu’il faut considérer». Il veut que, sur ce dossier, «la majorité soit consolidée».«Ce n’est pas l’alpha et l’oméga de notre politique, il faut qu’il y ait d’autres étapes pour qu’on réussisse notre combat pour la réorientation de l’Europe», plaide-t-il encore.

Enfin à une question d’un jeune militant sur le lien entre la police et les jeunes, le Premier ministre reste sur le même terrain que Manuel Valls. «La question de la sécurité, il ne faut pas que la gauche la porte toujours en s’excusant, c’est un droit des citoyens, dans la déclaration des droits de l’Homme de 1789. On va lutter contre toutes ces formes de délinquance», promet-il. Et avant de quitter ses «camarades», le Premier ministre demande aux militants de s’impliquer, d’expliquer l’action du gouvernement. «Pour réussir le changement, nous ne le ferons pas tout seul en haut, c’est toute la société qu’il faut mettre en mouvement», réclame-t-il. Il est clair qu’Hollande et Ayrault ont un vrai projet politique : transformer la France en un pays social démocrate, ce que la génération Mitterrand n’a pas su faire.

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