Eurovision : Voilà… Nous avons perdu.

Et si le concours de l’eurovision n’était pas son ringard que cela.
Ah bien sur quand vous en parlez en famille, avec des amis, au jardin public, personne ne regarde l’eurovision, cette émission d’un autre siècle au concept usé jusqu’à la corde.
Mais qui sont donc ses 5,5 millions de français qui se sont massés devant leur écran de télévision pour voir Barbara Pravi se faire doubler à la dernière minute par un groupe Hard Rock d’italiens, Maneskin.
C’est un peu comme les électeurs du FN, vous n’en connaissez aucun mais ils font minimum 25% à chaque élection.
Ces 5,5 millions de français, meilleure affluence depuis 2009, année où Patricia Kaas défendait nos couleurs se sont simplement mobilisés parce que la France pouvait gagner.
C’est passé à un cheveu puisque la France finit 2eme, meilleur résultat depuis plus de 30 ans.
L’eurovision ce n’est tellement pas anodin que l’on a vu naître une belle polémique après qu’un des chanteurs italiens ait simulé la prise d’un rail de cocaïne Une possible disqualification de nos voisins transalpins qui pu nous donner la victoire.
C’est le ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Driant. en personne, qui a du s’en mêler pour dire que la France ne déposerait pas de réclamation.
Cette 2eme place n’en devient que plus grande et est célébrée comme une victoire. Pourquoi ? Alors que l’on sait tous que les palmarès ne retiennent que les vainqueurs.
Tout simplement parce que le pays va mal, il sort de cette pandémie exsangue économiquement, socialement et moralement. On a perdu sur les masques, on a perdu sur les vaccins. On a appris à nos dépens à quel point la mondialisation avait redistribué les cartes, à quel point notre économie était dépendante. Les thèses déclinistes se sont multipliées.
Tout cela les français le ressentent. Ils sont égaux à eux-mêmes. L’espace de quelques heures, ils sont redevenus ces gaulois un peu chauvin. ils ont espéré tout simplement parce que la France a besoin de gagner.

La généralisation du pass culture !

Une promesse présidentielle que tout le monde pensait tombée aux oubliettes et qui ressurgit fort à propos peut on dire à un mois des élections régionales et à quelques mois de la présidentielle. Voilà un gros coup au cœur de l’électorat de gauche et de la jeunesse.
Il suffit de s’inscrire. Le pass culture est ouverts à tous les jeunes de 18 ans. Ce sera un forfait de 300 euros à utiliser sur 24 mois. Il pourra être dépensé en billets de cinémas, de spectacles et de livres etc mais ni pour Amazon, ni pour Netflix ce qui est une bonne chose. 800 000 jeunes français par an seront concernés.
Pour les mineurs, à partir de 2022, le pass culture sera de 25 euros pour les 4emes et les 3emes, puis de 50 euros par an et par élèves en 2eme, 1ere et terminale.
L’Etat consacrera donc une dotation de 500 euros pour la culture de chaque jeune.
Les programmes culturels des différentes collectivités territoriales vont devoir faire preuve de beaucoup de créativité pour contrebalancer cette mesure simple, lisible et comprise de tous. Sinon elles seront contraintes de construire un projet autour du pass culture.
Que reste-t-il à la gauche ? Venir apporter un complément au pass culture de l’Etat. Les conseils départementaux peuvent le faire avec les 4emes et les 3emes, les conseils régionaux avec les secondes, premières et terminales.
Où alors il lui faudra aller sur un autre terrain plus politique et d’abord vérifier auprès du conseil constitutionnel s’il est possible d’ouvrir ce pass culture uniquement aux français ce que semble indiquer les premiers éléments dont je dispose. J’ai de gros doutes.