Réhabilitation de la Place Île de Beauté : un projet consensuel.

C’est l’équipe d’Yves Lion, grand prix de l’urbanisme en 2007 qui a raflé la mise. Elle a privilégié l’unité de la place, marquée par la présence de l’église, avec un vaste plateau autour de celle-ci, de nouveaux espaces verts et un belvédère au-dessus du quai Lympia.
Le projet privilégie également l’apaisement de la circulation avec un partage de l’espace public au profit des piétons et des modes doux.
Néanmoins, sur ce plan, rien n’est encore définitivement arrêté. En effet, l’aménagement s’adaptera aux conclusions de l’étude sur la circulation et le stationnement dans les quartiers du port et de Riquier et aux nouveaux usages des transports en commun.
Il faudra aussi tenir compte des demandes émises lors de la concertation concernant la maîtrise des nuisances sonores et environnementales et la maîtrise des reports de circulation, sécurité des déplacements vélo, etc.).
En effet comme je l’avais indiqué au moment de la concertation publique, celle-ci, contrairement à tant d’autres, a été correctement organisée. Résultat, il y a eu plus de 150 contributions ce qui est un résultat intéressant.
Il faut maintenant en tenir compte et c’est la responsabilité de la Métropole.
Le bilan de la concertation voté à l’unanimité lundi et le lauréat du concours d’architecture désigné, les travaux pourraient commencer en 2022.

La chambre régionale des comptes épingle la gestion de la Métropole

Même si Philippe Pradal a commencé par dire tout son plaisir de présenter les conclusions du rapport de la Chambre Régionale des comptes, il n y avait tout de même pas de quoi pavoiser.
D’ailleurs j’ai été surpris par l’extrême concision de son propos introductif, se bornant à rappeler que la Chambre avait émis 9 recommandations sans prendre le temps de les détailler.
Tout d’abord la Chambre est revenue sur le périmètre de la métropole rappelant son scepticisme sur ce découpage de la métropole qui inclut les vallées de la Vésubie et de la Tinée. C’est pour nous un sujet de satisfaction car dès le départ nous avions émis des réserves sur ce choix.
Ensuite la Chambre pointe l’endettement de la Métropole,, cet endettement qui a augmenté de 42% en cinq ans et que nous n’avons de cesse de dénoncer. La capacité de désendettement par contre s’est améliorée, passant de 17 ans à 10 ans en 2018 mais ce n’est pas grâce à une gestion vertueuse, mais grâce à la création d’un nouvel impôt, la part métropolitaine de la taxe foncière sur les propriétés bâties qui rapporte plus de 60 millions d’euros par an.
La Chambre pointe aussi le fait qu’il y a eu un report de fiscalité sur les autre communes de la métropole. La question de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) fait à nouveau l’objet de la part de la Chambre de la réaffirmation d’un principe : Son produit doit être calculé au plus juste et excédent n’a pas vocation à financer d’autres investissements de la Métropole. Ce serait le cas pour une cinquantaine de millions d’euros.
Est également pointé par la chambre régionale des comptes le fait qu’il y ait eu un retard de quatre années sur le transfert de la compétence tourisme qui aurait dû être transférée au 1er janvier 2015. A noter que pour sa première année l’office du Tourisme Métropolitain est obligé de demander une subvention d’équilibre. En effet cet Office est financé par le produit de la taxe de séjour. Or cette année, à cause de la Covid19, les recettes se sont effondrées.
Il en est de même concernant certains transferts patrimoniaux et notamment cela du Port de Nice qui change une nouvelle fois de propriétaire, quatre fois en 10 ans. En fait le port change de propriété en fonction de l’exécutif que préside Christian Estrosi.
La mutualisation des services, grande ambition du président de la Métropole, a aussi pris du retard et, poursuit la Chambre ne produit pas beaucoup d’effets sur la baisse des effectifs. C’était pourtant l’objectif.
La Chambre remet sur le tapis la sempiternelle problématique du logement social, chère à

Paul Cuturello

et valide les chiffres que notre spécialiste du logement avançait. Il y a du progrès, note la Chambre puisque 1760 logements sociaux ont été réalisés soit directement par les offices, soit en passant par la procédure VEFA. Mais il en faudrait plus du double pour rattraper le retard accumulé.

Concernant le personnel, c’est la question de certains recrutements qui est posée. La Chambre considère que certaines fois les procédures réglementaires ne sont pas suivies, les postes vacants n’étant pas publiés à la centrale de gestion de la fonction publique territoriale. Il y aurait par ailleurs un recours abusif aux vacataires et trois contrats irréguliers, des gros. Cela n’empêche pas Christian Estrosi de dire qu’il assume parce qu’il veut être entouré « des meilleurs ».
Enfin la chambre s’interroge sur le bien fondé d’avoir ouvert une Maison de la Métropole à Paris. Son fonctionnement coûte 500 000 euros par an pour un impact difficilement mesurable. J’ai tendance à penser qu’il n’est inutile d’avoir une antenne à Paris près des centres de décisions. Au conseil régional nous avions ouvert une antenne à Bruxelles près des centres de décision de l’Europe avec cet objectif.
Tout ceci n’a pas empêché Philippe Pradal d’avoir trouvé la force de dire que la Chambre reconnaissait la qualité de la gestion budgétaire et du projet métropolitain.

La consultation publique ou comment écœurer le citoyen de la politique

Nous avons jusqu’à ce soir 7 septembre pour faire parvenir nos remarques à la consultation publique concernant le transfert du MIN à la Baronne.
Chacun sait que je suis hostile à ce transfert. Je l ai clairement exprimé à plusieurs reprises. Néanmoins je souhaitais apporter un peu plus de solennité à cette prise de position. J’ai donc décidé de faire mes remarques par internet sur le site de la préfecture.
Au bout de 20 mns j’ai renoncé. Impossible de comprendre comment on dépose ses remarques.
Vous trouverez le lien ci-dessus et les copies écrans ci dessous qui renvoient à des liens et à des documents. La forêt Amazonienne c’est rien à côté. Expliquez moi comment motiver les citoyens pour participer à un débat public.
Alors je redis sur mon mur. Non au déplacement du MIN à la Baronne.
Bonne soirée à toutes et tous

Démolition d’Acropolis

Le Covid19 change la manière d’aborder ce dossier.

La métropole vient d’adopter une délibération actant la démolition du Palais des Congrès Acropolis au profit du futur grand PEX qui va d’ériger à la place de l’actuel MIN.

Je regrette cette décision hâtive. En effet, dans le monde de l’après Covid19 rien n’indique que tout va repartir comme avant en plus grand.

Désormais la vraie question est : comment va évoluer le tourisme d’affaires ?

Cette crise sanitaire a permis le développement de nouvelles technologies comme la visio conférence dont on est loin d’avoir utilisé tout le potentiel.

Dans un contexte de crise économique profonde, il y a fort à parier que le budget congrès de nombreuses entreprises soit revu à la baisse.

Il me paraît donc urgent d’appuyer sur la touche « pause » et non sur celle « accélère » avant de se lancer dans la démolition d’Acropolis et la construction du grand PEX