Lire pour le plaisir !

Les vacances, sont pour moi l’occasion de lire autre chose que des notes politiques ou des rapports.
Et justement, je suis en vacances; aussi ce billet ne sera pas politique. J’ai simplement l’idée d’évoquer deux livres que j’ai lus cette semaine.

Le premier est : « Le Procès verbal » de J-M Le Clézio. J’avais déjà lu cet auteur, mais jamais encore son premier roman qui date de 1963. Je lis un ou deux romans de cet écrivain chaque année, tout simplement parce qu’il est niçois, parce qu’il a du talent et parce qu’il est l’un des plus grands ambassadeurs de notre ville, bien qu’étant méconnu des niçois.
« Le procès verbal », est un livre qui se lit facilement parce qu’on peut en interrompre la lecture, la reprendre, l’arrêter encore deux jours. Le héros s’appelle Adam Pollo. Ce roman est une succession de scènes de vie dans la ville. La description qui est parfois insolite, parfois brutale, sale ou encore réaliste concerne ceux qui vivent dans la rue, les humains, bien sûr, mais aussi des animaux tels les chiens, les rats (le massacre d’un rat à coup de boules de billard est particulièrement marquant). L’auteur nous conte en fait l’histoire d’un homme qui a « largué les amarres », celles de la société occidentale, celle du productivisme, pour vivre de rien, pour se nourrir de l’observation des autres.

Le second est : « Nous étions jeunes et insouciants », de … Laurent Fignon. Ce n’est pas un monument de littérature mais c’est bien écrit, avec des mots simples qui traduisent bien l’homme qu’était Fignon.
Ce livre me replonge dans un monde que j’ai approché sans y accéder : l’univers secret du cyclisme professionnel. C’est un monde dont les amateurs parlent parce qu’il y en a toujours un qui connaît un « pro ». Il y a aussi les copains qui arrivent à y entrer, souvent par effraction, pour une année ou deux. Le livre est écrit par un coureur pas comme les autres, on le considérait comme « l’intellectuel » du peloton. Il y a tout Fignon dans ce livre : la prise de conscience de ses possibilités – même vis-à-vis de Bernard Hinault – les victoires, les déceptions, les exigences du métier, la dureté de celui-ci, les souffrances, les défaillances et aussi les combines, la façon dont le dopage s’insinue dans le quotidien, enfin, le côté « culturel » de Fignon. En tout cas, un livre très agréable à lire !