Dire que François Hollande n’aime pas les riches, ou pas les entrepreneurs fait partie des stupidités distillées insidieusement par la droite UMP mais qui, en tant de crise exceptionnelle comme celle que nous traversons, finissent par rencontrer un écho dans une population désemparée et inquiète.
Ce que Hollande n’aime pas, c’est la pauvreté et tout doit être fait pour relever le défi de la faire reculer à contre temps de l’histoire car elle s’étend actuellement dans toute la vieille Europe.
En ce sens les mesures annoncées hier par le Président de la République en faveur de l’entrepreneuriat en France sont une très bonne nouvelle pour le développement économique, la lutte contre le chômage et contre la pauvreté. Ce n’est pas un coup à droite après un coup à gauche comme j’ai pu le lire. C’est une cohérence d’ensemble qui se dessine autour d’un maitre mot : la mobilisation de tous les leviers possibles pour l’emploi.
Les entrepreneurs sont un levier pour créer de l’emploi.
En donnant mandat à la Banque Publique d’Investissement d’intervenir spécifiquement dans les quartiers les moins favorisés de notre pays, le Président de la République a une nouvelle fois conjugué le développement économique avec l’exigence de justice sociale. Il tente de réintroduire de la république là où celle-ci a déserté le terrain depuis longtemps sous l’action de la droite qui a préféré laisser l’économie souterraine réguler l’équilibre économique et social des quartiers. Ces zones délaissées sont remplies de gens talentueux qui ont des idées, qui veulent aller de l’avant et que l’Etat doit accompagner et encourager parce qu’ils font peur aux banques !
Les mesures visant à stimuler l’esprit d’entreprise dans notre pays, et ce dès l’école, à simplifier les démarches de création, d’accompagnement et de gestion administrative quotidienne des Petites et Moyennes Entreprises ainsi que celles ayant pour but de lutter contre la stigmatisation de l’échec donneront aux jeunes entrepreneurs l’envie de se lancer, d’essayer, d’innover. C’est un des volets du choc de simplification annoncé récemment par le président de la république, point de départ d’une véritable modernisation des services publics. Pour diminuer le poids de la fonction publique, on n’applique pas la RGPP aveuglément comme Sarkozy, on voit là où il est possible de faire moins d’administration en simplifiant et ensuite on adapte les effectifs. C’est le bon ordre des choses et le fait que les entrepreneurs soient les premiers à en bénéficier relève d’une certaine logique.
La création d’un fonds pour l’innovation sociale, géré par la Caisse des dépôts, pour venir en soutien aux entreprises répondant à de nouveaux besoins sociaux correspond également à cette mobilisation de l’Etat pour le développement économique dans la justice. Il touche un secteur en pleine expansion dont il faut fortifier et solidifier la croissance.
Comme lors du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale présenté en début d’année, l’action du gouvernement continue à s’attaquer aux causes de l’exclusion. Par son discours et ses engagements, le Président de la République a tenu à rappeler que la mobilisation de tous, et en particulier des entreprises, sera l’une des conditions pour faire reculer le chômage et la pauvreté dans notre pays.