La nature de la crise financière espagnole

L’ampleur de la crise financière espagnole est sans précédent, sa cause est partiellement inédite et les solutions à mettre en œuvre sont complexes.

En effet, J.L Zapatero s’est engagé vis à vis de l’Europe et des marchés financiers, à résorber la dette en la ramenant à 6% du PIB dès 2011 et à 3% en 2012. Les gouvernements européens ont pris l’habitude de ce genre de promesses.

Mais dans le cas espagnol, l’enjeu est différent parce que l’État central ne maîtrise pas la totalité de la dette. En effet, les régions ont des compétences et prérogatives considérables, susceptibles de faire rêver tout président de région en France ! Elles disposent aussi de l’autonomie fiscale. De fait, le pouvoir central a peu de moyens constitutionnels pour contraindre les régions à réduire leur dette.

Zapatero vient de leur demander de réduire leur déficit à 1,3% de leur PIB. Certaines régions ont annoncé des réductions drastiques à l’image de la Catalogne qui va baisser son budget de 10% comprimant notamment ses dépenses de santé de 6,5%. Mais certaines se sont beaucoup endettées durant le boom économique antérieur à 2007 : ainsi, la dette cumulée des régions atteint 121 milliards d’euros.

Un vrai casse-tête pour le gouvernement, pour l’Europe, les marchés financiers et les agences de notation !