27,2% de votants à Nice, une abstention record !

Au delà des scores des uns et des autres, c’est le fait majeur de ce second tour de l’élection municipale de Nice. Les gens qui continuent à voter sont de moins en moins nombreux, élection après élection. Et le Covid19 a bon dos. C’est une des causes mais cela a beaucoup moins joué qu’au 1er tour.

C’est inquiétant. C’est un échec profond pour la démocratie locale. C’est aussi l’instrument de mesure de leur exaspération, du désamour des Niçoises et des Niçois envers leur classe politique.

Le sentiment que cette élection était jouée d’ avance, l’absence d’une solution alternative républicaine crédible n’a pas contribué à séduire les abstentionnistes et à les convaincre de sortir de chez eux.

Avec 59,3 des voix, le sortant, Christian Estrosi n’est élu que par 25% des électeurs. Il repart pour un 3eme mandat avec une abstention record qui de toute manière affaiblit sa légitimité.

Le rassemblement National arrive en seconde position avec 21,3%des voix. Il se présente en 1ere force d’opposition au maire de Nice.

Il le doit plus à la désunion de la gauche qu’à son propre mérite.

Il est dommage que la gauche et les écologistes n’aient pas pu se rassembler comme dans tant de villes en France où cette stratégie a payé et a débouché sur du gagnant gagnant.

Si ce rassemblement s’était opéré, un score entre 25 et 28% était atteignable. Non seulement cet accord aurait été l’événement politique de l’entre deux tours d’une campagne électorale totalement atone. Mais en plus il aurait permis de distancer largement le Front National.

Ce n’est pas la stratégie qui a été retenue par EELV Nice qui a tenté de faire un hold up démocratique sur l’électorat de la gauche en le culpabilisant et en le contraignant à voter pour la liste Nice Écologie au nom du front républicain. Cela n’a pas fonctionné car il n y avait pas de danger d’élection de Philippe Vardon.

Résultat une piètre progression des écolos par rapport à ce qu’il s’est passé partout en France.

Quand à la première place dans l’opposition, ce n’est pas dans les urnes qu’elle se mesure. Elle s’acquiert par le travail. La FN Marie Christine Arnautu était arrivée avant nous en 2014. Cela ne nous a pas empêché de la mettre sous l’éteignoir durant le mandat.