Nous ne sommes pas en guerre de religion !

 

Ce qui s’est passé, ou plutôt qui aurait du se passer à Villejuif est gravissime. Pour la première fois, le Premier Ministre l’a confirmé, ce sont les chrétiens qui étaient visés par une tentative d’attentat.

La façon dont il a pu être déjoué relève plus du hasard que de la rationalité. C’est même un incroyable concours de circonstances qui a permis d’éviter un carnage.

Est on pour autant dans une guerre de religion ? Non. Mais la situation va demander aux français de se hisser à la hauteur des événements. Et de ne surtout pas sombrer dans la psychose. C’est paradoxalement la réaction du 11 janvier, sa puissance qui nous l’impose.

En effet si nous ne sommes pas en guerre de religion contre l’islam, contre les musulmans qui n’aspirent qu’a pratiquer leur religion dans la paix et le respect mutuel, Daesh par contre recherche le choc des civilisations.
Or Daesh a bien remarqué la différence qu’il y avait entre l’après Mohamed Merah et l’après frères Kouachi. Après les assassinats antisémites de Toulouse, peu de réaction populaire. Apres Charlie Hebdo, 4 millions de gens dans la rue.

Villejuif est une réponse à ce constat. Si on veut déstabiliser la France, c’est aux chrétiens en France qu’il faut s’en prendre et pas aux juifs, en espérant que cela crée de telles tensions qu’il y ait des représailles contre les musulmans pacifiques de France. C’est cela l’analyse de Daesh. C’est le boomerang du 11 janvier qui a démontré cette force, la notre, que l’ ennemi va chercher à exploiter à son avantage.

Et c’est cette stratégie qu’il faudra impérativement déjouer pour ne pas sombrer dans le chaos qu’attendent ces fous qui ne le sont pas du tout.

La seule réponse à la hauteur, ce sera plus de République, plus de vivre ensemble protégés par un Etat fort et garant des libertés fondamentales de chacun d’entre nous. Cela exigera de chacun de nous beaucoup de hauteur, une vision collective et partagée des enjeux fondamentaux à défendre et beaucoup de fraternité, au delà des pratiques religieuses, ou non pratiques des uns et des autres.

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100 ans du génocide arménien : un devoir de souvenir et de mémoire

 

 

Il y a 100 ans, commençait le génocide arménien qui fit 1,8 millions de morts sur une population d’environ 2 millions de personnes. L’Arménie compte aujourd’hui 2,7 millions de personnes. Sans le génocide, les Arméniens seraient probablement 10 fois plus nombreux aujourd’hui.

Ces chiffres donnent une idée de l’ampleur du génocide et de son terrible impact sur une culture millénaire. Pour se remettre d’un tel traumatisme individuel et collectif, il faut un courage et une grandeur d’âme exceptionnels. A l’occasion du centenaire du génocide, je m’associe à la douleur du souvenir de tous les Arméniens et Français d’origine arménienne.

Le génocide est un processus d’élimination systématique et organisée d’une population. Trois génocides, ont tragiquement et douloureusement marqué le XXème siècle. Il est notre responsabilité collective d’en assumer la mémoire et de rappeler, sans cesse, la nécessité de faire société ensemble pour éviter que les divisions et l’exacerbation de nos  différences ne conduisent à de nouvelles tragédies.

Je pense plus particulièrement aux Arméniens de Nice, arrivés dès le début des années 1920, et qui se sont tout de suite installés à la Madeleine. A Nice, les arméniens sont chez eux. Ce sont des Niçois parmi d’autres Niçois. Sans eux, Nice ne serait pas tout à fait Nice. C’est la leçon de l’histoire contemporaine niçoise : nos différences font la richesse de notre société dès lors qu’on s’accepte et se respecte.

Patrick ALLEMAND

Conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

 

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Logement social : 22 communes carencées dans les Alpes-Maritimes !

 

Et voici en première information, la liste de toutes les communes carencées des Alpes-Maritimes au titre de la loi SRU sur la période 2011-2013

PACA 06 SAINT JEANNET

PACA 06 LA COLLE-SUR-LOUP

PACA 06 PEYMEINADE

PACA 06 VENCE

PACA 06 ROQUEFORT-LES-PINS

PACA 06 MANDELIEU-LA-NAPOULE

PACA 06 DRAP

PACA 06 LA TRINITÉ

PACA 06 TOURRETTE-LEVENS

PACA06 PEGOMAS

PACA 06 VILLENEUVE-LOUBET

PACA 06 VALLAURIS

PACA 06 ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN

PACA 06 MENTON

PACA 06 CONTES

PACA 06 LE ROURET

PACA 06 BEAUSOLEIL

PACA 06 GATTIERES

PACA 06 LE CANNET

PACA 06 LA GAUDE

PACA 06 TOURRETTES SUR LOUP

PACA 06 GRASSE

Sur 22 communes carencées, 20 sont des municipalités gérées par la droite, ce n’est pas une surprise, concernant notamment Menton ou Le Cannet.

La présence de deux municipalités front de gauche est un peu plus surprenante, il s’agit de Gattières et de Contes.

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Les entreprises étrangères séduites par Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2014

 

Alors que l’économie mondiale ralentit, Provence-Alpes-Côte d’Azur maintient son attractivité en 2014 avec près de 30 % de projets implantés en plus. Notre région a enregistré 96 nouveaux projets d’investissement se matérialisant par 1 386 nouveaux emplois, soit une moyenne de 15 emplois par projet.

parmi eux, il y a des projets à forte valeur ajoutée
•Près d’un tiers des projets qui s’installent sont des centres de décisions.
•Provence-Alpes-Côte d’Azur a accueilli 18 projets de Recherche et Développement.

Des projets de création d’entreprises
•58 projets implantés concernent la création de nouvelles entités, 15 sont des extensions et 12 des fusions acquisitions.

Des investissements importants
•Le secteur des logiciels et prestations informatiques, notamment grâce au projet d’extension de l’Espagnol Amadeus sur le site de Sophia Antipolis, arrive en tête.
•Viennent ensuite les secteurs du médical, du textile et de l’hôtellerie-tourisme.

Une dynamique économique régionale
•Bouches-du-Rhône : 44 % des décisions d’investissements.
•Alpes-Maritimes : 44 % des emplois créés.
•22 % des projets se répartissent sur les autres départements : Var, Vaucluse, Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence.

Parmi ces décisions d’implantation en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2014 je vous signale une acquisition permettant l’accès aux marchés émergents : CEVA

CEVA est une startup israëlo-américaine, basée à Sophia-Antipolis, déjà cotée au Nasdaq, dont la R&D se situe en Israël et le reste des activités en Californie. L’acquisition de RivieraWaves permet à CEVA de se renforcer sur ses marchés traditionnels (smartphones, tablettes et mini-stations de base) et lui ouvre de nouveaux débouchés sur les marchés émergents (électronique portée sur soi, résidentiel intelligent, voitures connectées, Internet des objets, etc…).

A signaler également la première implantation coréenne : KEPCO E&C

KEPCO Engineering & Construction Co. a ouvert un bureau de liaison à Aix-en-Provence afin de soutenir le projet de réacteur thermonucléaire expérimental international ITER. Ce bureau devrait également servir de base pour mieux pénétrer le marché européen des centrales électriques. KEPCO E&C a reçu un total de 50 milliards de wons (49 millions de dollars) de commandes liées au projet ITER.

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Intérieur d’un taxi

 

Je suis allé voir ce film pour faire plaisir, mais c’est une vraie merveille.

Il n’y a pas que la question du nucléaire iranien qui focalise actuellement l’opinion internationale qui pose problème en Iran. Il y a aussi la question des droits de l’homme. C’est ce que nous rappelle en substance Jafar Panahi dont je viens de voir le dernier film, « Taxi Téhéran » (Ours d’or du dernier festival de Berlin), qui relate à travers l’intimité d’un taxi la réalité de son pays.

Malgré les menaces pesant sur sa propre liberté, le metteur en scène tourne avec les moyens du bord un film très étonnant qui en dit long sur la société iranienne et la continuité de ses blocage et de son contrôle.

« Taxi Téhéran » est le premier film qu’il tourne en extérieur depuis 2010. Pour y parvenir Panahi, a utilisé un subverfuge, il s’est recyclé en chauffeur de taxi, utilise semble t’il de toutes petites caméras et accueille dans son véhicule plusieurs clients d’origine diverses qui, protégés par l’intimité de la voiture, évoquent la vie quotidienne à Téhéran.

Il y a des scènes très émouvantes mais le film n’est jamais triste pour parler d’un sujet aussi difficile et révoltant. Par certains aspects souffle l’esprit de la Vie est Belle de Roberto Benigni. C’est un film à tout point de vue hors norme, où chaque client du taxi rencontre un problème qui a un sens. La question de l’héritage des femmes avec le couple accidenté par exemple, en est une illustration. Pourtant le cinéaste manie tout cela avec un humour qui ressemble à celui de Woody Allen.

Finalement la seule scène qui nous ramène brutalement à la réalité des conditions de tournage de ce film, c’est la dernière, assez brutale, comme le générique de fin qui enchaine très vite et constitue la dernière surprise.

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