Défendre la laïcité sans verser dans l’intégrisme !

 

Le débat qui est en train de se développer sur les crèches dans l’espace public est de mon point de vue surréaliste. On est en train de tout confondre.

La laïcité c’est préserver l’espace public et les bâtiments publics de l’influence des religions. Il serait inadmissible par exemple que l’on trouve des crucifix dans des salles de classe ou d’assemblée, ou que le maire, une fois élu prête serment sur la bible, etc…

De même, il serait inadmissible qu’il y ait une crèche dans le bâtiment de la mairie.

Mais qu’une mairie prête un local à une association pour qu’elle fasse une crèche n’est pas un crime contre la laïcité. La crèche est intimement liée à la période de Noël, aux vacances de fin d’année, elle a une vie éphémère et est en général défaite après l’Épiphanie. Je connais même des familles non catholiques qui font une crèche pour Noël.

Sur l’espace public, elle peut être un vecteur d’animation, je pense à la crèche vivante que l’on faisait l’espace d’un week-end dans le Vieux Nice, une animation appréciée et la fascination que peut exercer un mouton en pleine ville sur un enfant catholique, musulman, autre, ou simplement non éduqué religieusement, est la même.

De même, lorsque la Région subventionne le circuit des crèches à Luceram, je n’ai pas le sentiment de faire du prosélytisme religieux ou de faire une entorse à la laïcité. Je subventionne un événement, qui au fil du temps, est devenu un facteur d’attractivité touristique pour une commune de notre haut pays et soutient l’activité.

Je suis un militant acharné de la laïcité parce qu’elle prône le vivre ensemble et la tolérance. Il ne faut pas qu’elle même devienne intolérante.

Bravo à Xavier Garcia, notre nouveau 1er Secrétaire Fédéral

 

C’est avec beaucoup de joie que j’ai remis hier soir symboliquement les clefs de la fédération à Xavier Garcia, mon successeur à la tête de la fédération du 06.

Xavier, je le connais depuis 10 ans. Depuis qu’on s’est rencontré nous avons toujours travaillé ensemble, à la région, à la fédération. Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je considère la fédération importante. Ils savent que je ne l’aurai pas laissé en de mauvaises mains.

L’homme, grand supporter du Gym, a de grandes qualités personnelles et politiques qui se révéleront à tous au fil des semaines. Mais il en a une rare en politique, la loyauté. Avoir confiance en quelqu’un dans cet environnement , c’est capital. Je l’ai souvent sollicité avant des décisions politiques lourdes. Je l’ai souvent écouté, pas toujours. L’homme de la réconciliation avec Patrick Mottard, c’est lui. L’homme de la rupture avec Marc Concas, c’est aussi lui ( pour être totalement honnête, il y avait aussi une femme dans le bureau le jour où la décision de ma candidature aux législatives fut prise) Il s’est parfois trompé, personne n’est infaillible mais lorsque c’est arrivé, je n’ai jamais mis en cause une seule seconde sa bonne foi. La confiance en politique, cela ne se décrète pas, cela se construit. Elle s’est établie naturellement.

Je n’ai jamais fait mystère de mon soutien à sa candidature. D’ailleurs, sans l’assurance qu’il soit candidat à ma succession, je ne serai pas parti. Mais ce n’est ni mon fils spirituel , ni mon dauphin comme j’ai pu le lire. C’était sa candidature, il a fallu simplement la laisser mûrir jusqu’à ce qu’elle devienne pour les militants une évidence.

Et c’est ce qui s’est produit. Le très bon niveau de participation pour ce scrutin, 415 votants, démontre une adhésion au processus de désignation tel qu’il a été organisé. Son score, 76pc est idéal. Je l’en félicite. Le détail, canton par canton démontre que le scrutin a été totalement transparent. Xavier est même battu dans plusieurs sections et cantons. D’ailleurs pas une voix ne s’est élevée pour dire quoique ce soit. Quand je pense que j’ai pu lire qu’il s’agissait d’une fédération nord coréenne… Mais 76pc, cela lui donne l’assise et la légitimité souhaitée et souhaitable.

J’espère que cette fois la presse aura compris que le poids politique de certains est inversement proportionnel à leur agitation médiatique. Une petite minorité virulente notamment sur les réseaux sociaux, a tout fait pour jeter la suspicion, construire une bulle médiatique autour de mon départ mais ce matin, c’est la réalité qui s’impose à tous. C’est une transmission réussie, démocratiquement validée par les militants dans un climat serein et apaisé.

Il faut maintenant se rassembler derrière notre nouveau Premier Secrétaire Fédéral pour écrire ensemble les prochaines pages de notre histoire.

Vouloir deux Etats n’est pas être anti-israëlien !

 

 

Je ne me laisserai jamais enfermer dans ce schéma simpliste, binaire, qui convient parfaitement au maire de Nice, mais qui n’est pas à la hauteur de la question qui nous est posée et qui est posée à toute la communauté internationale.

« les Palestiniens ont un droit égal à celui des Israéliens à être indépendants, à avoir leur patrie ; il n’y aura pas de solution tant que cela n’aura pas été clairement compris par tous. » Ainsi s’exprimait en 1976 Pierre Mendès France, grand ami d’Israël. Cette position a été solennellement réaffirmée par François Mitterrand en 1982 à la Knesset. François Hollande a réaffirmé que la coexistence de deux États était la seule solution pour une paix juste et durable dans la région. C’est la ligne constante de la diplomatie française.

Il n’est donc pas étonnant que cela débouche sur ce texte, même si la droite fait semblant de s’en offusquer. C’est la droite qui change constamment de pied sur cette question de politique internationale. N’est ce pas avec l’accord de Nicolas Sarkozy et le vote de la France que la Palestine a accédé au statut de membre de l’UNESCO en 2011 ? En 2012, la Palestine est aussi devenue membre
associé de l’ONU. Ce même Sarkozy qui, aujourd’hui, pour des questions d’opportunité intérieure a appelé à voter contre. Les incohérences, c’est de ce côté qu’il faut les chercher, pas à gauche.

Il faut désormais traduire le droit international dans les faits. Cela fait soixante-sept ans que l’ONU a prévu, dans son plan de partage de la Palestine, l’existence de deux États indépendants. Entre-temps il y a eu quatre guerres, deux intifadas et d’innombrables affrontements, tout le monde a encore en mémoire la tragédie de Gaza l’ été dernier. Quant aux accords d’Oslo de 1993, ils semblent désormais bien loin. De pourparlers inaboutis en médiations inachevées, c’est l’enlisement qui prévaut. Le désespoir, la colère des populations, qui sont les premières à souffrir, monte. Les tirs de roquette sont insupportables aux israëliens et il faut les condamner, les représailles sur Gaza inacceptables dans cette ampleur. Tout cela fait le jeu du camp de la haine, fait clairement le jeu des extrémistes religieux juifs et du Hamas, peut être demain de Daech.

Nous étions en Palestine avec le président Vauzelle, il y a quelques jours. Tous nos interlocuteurs, israëliens ou palestiniens, nous ont alerté sur le fait qu’il ne fallait surtout pas que ce conflit politique et territorial devienne un conflit religieux, et que certains, les adversaires d’un accord, y avaient tout intérêt. Yitzhak Rabin disait, « combattre le terrorisme comme s’il n’y avait pas de processus de paix, et poursuivre le processus de paix, comme s’il n’y avait pas de terrorisme ». Son grand courage lui a couté la vie.

Les palestiniens sont très attentifs à ce mouvement international qui s’est déclenché. Les parlements britannique et espagnol ont eux aussi recommandé la reconnaissance de l’État palestinien, et la Suède l’a officiellement fait le 30 octobre. La France, notre assemblée nationale en tout cas vient de le faire. La France est un pays qui compte sur la scène européenne et beaucoup sur la scène méditerranéenne. Un de nos interlocuteurs nous a dit qu’il y avait certes un tropisme français moins grand que du temps d’Arafat mais que ces derniers temps, nous avions à nouveau une grande écoute chez les palestiniens.
Il faut mobiliser la communauté internationale et notamment l’Europe, c’est notre responsabilité politique en tant que France. J’espère que ce vote sera suivi d’autres dans d’autres pays européens parce que le fait que la France bouge sur cette question est très symbolique.

Notre pays doit ainsi entrainer les Palestiniens et les Israéliens sur la voie d’un règlement négocié. Il existe des alternatives à la guerre. Ces initiatives doivent  conforter le camp de la paix, aussi bien parmi les Palestiniens qu’au sein de la société civile israélienne. Ainsi, une pétition favorable à la reconnaissance de la Palestine, lancée par Élie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël à Paris, a été signée par plus de 700 personnalités israéliennes.

Beaucoup de nos interlocuteurs israëliens sont très préoccupés par l’avenir et pense que la politique actuellement menée est une politique de court terme. Beaucoup pensent aussi que Netanyahou n’aura jamais le courage d’affronter les « colons ». Or chaque nouvelle colonie complexifie le problème. Mais ils sont nombreux à nous dire qu’à long terme, sans État palestinien, c’est l’avenir même d’Israël qui est menacé. Un seul chiffre, il y avait à Jérusalem
Est, 40000 palestiniens en 1948, ils sont aujourd’hui, malgré les difficultés, 320000, la population palestinienne a été multipliée par 8 (chiffres de notre consulat). Tout le monde pense que le temps presse et qu’il faut provoquer une négociation sérieuse pour aboutir à deux états, deux peuples, séparés par des frontières reconnues par la communauté internationale.

C’est peut être la dernière chance d’arriver à un accord politique pour aller vers une paix juste et durable.

Méditerranée : 2 visions qui s’opposent frontalement

 

Lorsque j’ai entendu ce matin Michel Vauzelle s’adresser aux 100 chefs d’entreprise présents (70 algériens, 30 de PACA), j’ai adheré immédiatement à cette vision ambitieuse à laquelle nous travaillons ensemble.
Mais déclinée à Alger, devant les représentants du gouvernement algérien, la force du message prenait une autre dimension.

Michel Vauzelle a pris soin de rappeler que la relation politique franco algérienne n’avait jamais été aussi favorable depuis l’indépendance qu’en ce moment.

Les chefs d’entreprise de PACA ont entendu le message et celui de la secrétaire générale du ministère de l’industrie algérien. Il y a des marchés à conquérir, du commerce à développer, des partenariats à construire.

Mais Michel Vauzelle est allé beaucoup plus loin que cela. Il a clairement dit que les PME de notre région avaient besoin de l’Algérie pour se développer, que les partenariats entre entreprises françaises et algériennes pouvaient constituer une réponse commune à la mondialisation et que la France, notamment notre région, et l’Algérie étaient désormais au cœur de l’euro Méditerranée.

Il a indiqué également que dans notre région, une partie de la jeunesse était porteuse des deux cultures et qu’il s’agissait d’un formidable atout pour l’avenir et la paix.

Il a lancé, ici, à Alger, l’idée d’une co-organisation de la formation professionnelle avec PACA afin de la rendre plus efficace, de faciliter ainsi les mobilités, les échanges.

Ce discours riche en perspectives et en positif porte une conception du rayonnement de notre région en Méditerranée et dans le monde qui contraste singulièrement avec la vision des élus du Front National, une vision xénophobe de celui dont la culture ou la religion est différente, une vision de repli identitaire sur soi même qui porte le germe d’un déclin inéluctable face à la mondialisation. Une vision qui cherche à protéger nos frontières contre la pauvreté alors que la meilleure des protections réside dans le développement des échanges, générateurs de croissance réciproque. Bien sur entendre que les PME françaises ont besoin de l’Algérie est insupportable pour un élu du Front National mais c’est aujourd’hui une des réalités économique de notre région.

Quant à la droite, tiraillée entre les impératifs économiques des chefs d’entreprise et la volonté de ne pas se couper des électeurs du FN, cela fait belle lurette qu’on ne l’entends plus sur ces grands sujets. Elle est sortie du débat.

Le Forum Économique PACA Algérie se deroule aujourd’hui et demain

 

Je suis à Alger avec Michel Vauzelle à Alger pour un très bref aller retour.
Ce forum a pour objectif de permettre aux entreprises et aux acteurs économiques de la Region PACA de mieux comprendre le marché algerien, d’identifier des opportunités d’affaires et de trouver des partenaires algériens pour nos entreprises.

Les secteurs d’activité qui ont été ciblés cette année sont la cosmétique, la chimie des matériaux, l’environnement, les énergies renouvelables, la logistique. Et les technologies de l’information et de la communication (TIC).

Je remercie le reseau ANIMA, Finances Conseil Méditerranée, et bien sur la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale pour leur mobilisation dans cette opération.

Pour la région, la délégation est réduite au minimum, nous sommes avec le conseiller du président et deux chargés de mission (je dis ça, je dis rien…).

Par contre, la rencontre où il y aura les fameux B to B (rencontre entre deux entreprises ciblées à l’avance) regroupe 66 entreprises algériennes et 20 entreprises de PACA. Nos entreprises bénéficieront au minimum de 3 à 4 B to B chacune sur une journée, donc personne ne dormira. Peu de régions ont la capacité de monter ce genre d’opération.

Tout à l’heure, à l’ambassade, le discours de Michel Vauzelle sera très offensif, il encouragera nos entreprises a développer les échanges et les partenariats.

Quand on a un marché intérieur atone, la croissance, c’est à l’international qu’il faut aller la chercher avec les dents !