L’attractivité de la France pour les investissements internationaux repart

 

Le ministre des affaires étrangères et du développement international et le ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique ont présenté une communication relative à l’attractivité de la France pour les investissements internationaux.

Les classements internationaux confirment régulièrement que la France est l’un des pays les plus attractifs d’Europe pour les investissements, suscitant de nombreuses créations d’emploi. Outre la capacité d’innovation du pays, ces classements relèvent que les principaux atouts de la France sont des secteurs industriels d’excellence, de multiples entreprises de rang mondial, une tradition de créativité et d’inventivité, sa capacité à former et attirer des talents, et son indépendance énergétique. Pour l’année 2013 les investissements internationaux en France ont augmenté de 9%, ce qui nous place en 3ème position derrière la Grande Bretagne et l ’Allemagne.

Ces résultats constituent un encouragement à la poursuite de la politique engagée par le Gouvernement pour redresser l’attractivité du territoire au service de l’emploi et de la croissance. Ils témoignent de ce que les décisions prises commencent à porter leurs fruits : le pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi; le plan pour les investissements d’avenir; la création de la BPI; l’accord sur la sécurisation de l’emploi ; le décret de réforme de la formation professionnelle; les 34 plans sectoriels pour la nouvelle France industrielle; les efforts de structuration des filières ; le crédit d’impôt compétitivité-emploi; la priorité accordée à la diplomatie économique et la constitution d’un grand « pôle international » au sein du Gouvernement, qui réunit les affaires étrangères, le commerce extérieur et le tourisme.

La plupart de ces mesures sont opérationnelles ; elles doivent être prolongées, et amplifiées. Le pacte de responsabilité et de solidarité améliorera encore la compétitivité-coût des entreprises, qui demeure un élément essentiel de l’attractivité du site France. La réduction des charges au bénéfice des entreprises, la réduction du taux d’impôt sur les sociétés, la diminution des prélèvements salariaux pour mieux rémunérer le travail, la simplification de la vie des entreprises et la modernisation du dialogue social sont des chantiers engagés et particulièrement attendus par les décideurs économiques.

Ces mesures macro-économiques doivent contribuer à un état d’esprit général plus favorable aux entrepreneurs et à leur développement international, donc à la croissance et à l’emploi.

C’est en tout cas le pari de la politique économique de ce gouvernement.

Rebsamen et Montebourg s’interrogent sur les seuils

 

 

François Rebsamen, a proposé de geler pendant trois ans les obligations qui s’imposent aux entreprises passant de 9 à 10 salariés, et de 49 à 50. « Gardons le principe des seuils, à 10 pour créer des délégués du personnel, et à 50 pour le comité d’entreprise, mais suspendons leur enclenchement pendant trois ans », a proposé le ministre du Travail. « Si cela créé de l’emploi, tant mieux, sinon, on remettra les seuils en vigueur et on n’entendra plus l’argument patronal ». Telle est la déclaration de François Rebsamen.

Les trois organisations patronales représentatives, Medef, UPA et surtout CGPME, bataillent depuis des années pour supprimer ces fameux seuils, arguant du fait qu’ils seraient des freins à l’emploi. «Il y a 2,5 fois plus d’entreprises de 49 salariés que de 50 », répète souvent Pierre Gattaz. « Au total, le seuil des 50 salariés déclenche 35 obligations légales, ce qui représente un surcoût de 4,5% de la masse salariale», explique-t-on à la CGPME.

De façon plus surprenante, j’ai entendu le même discours de la part d’Arnaud Montebourg…à Marseille en Préfecture de région alors que j’étais à ses côtés pendant qu’il défendait le pacte de responsabilité.

Cela en dit long sur la détermination du gouvernement à relancer l’emploi y compris en faisant tomber des symboles pourtant tenaces. Qui aurait pu imaginer qu’un jour la gauche se pose la question des seuils ? La pression change de camp parce que la négociation est claire. Si vous n’embauchez pas , on vous remet les seuils !

Pour le ministre du Travail, la suspension transitoire des obligations qui s’imposent aux entreprises passant de 9 à 10 salariés, et de 49 à 50, permettrait de savoir si les seuils sociaux sont réellement des freins à l’emploi comme le soutient le patronat. En quelque sorte, le ministre dit aux entreprises, je vous prends au mot, je suspend les seuils. A vous maintenant d’embaucher et de me démontrer que c’est un vrai frein à l’embauche.

La CFDT, la CFE CGC et la CFTC ne sont pas opposés à aborder ce sujet lors de la grande conférence sociale qui se tiendra les 8 et 9 juillet, dans le cadre de la modernisation du dialogue social. « Mais il faudra des compromis sur d’autres points », rappelle la CFDT. La CGT et FO sont, elles, opposées à une suppression pure et simple.

Elections européennes : ma part de vérité

 

En décidant de sanctionner une seconde fois en 8 semaines les socialistes, les français sont tombés dans le piège simpliste tendu par l ensemble des autres partis. En effet le discours était assez simple. Vous n’êtes pas contents de Hollande, montrez le en votant pour moi, chacun espérant se partager un peu de la dépouille.

Or quelle est l’origine de ce mécontentement? La première tentative de mener une véritable politique de redressement des comptes publics dans notre pays. Cela implique des sacrifices et encore nous y allons sur des œufs… Nous sommes sur une politique de rigueur mais pas d’austérité. Le point d indice des fonctionnaires est gelé mais les retraites ne sont pas baissées de 15% comme en Grèce. Le SMIC n’a été relevé que de 2% mais il est un tiers supérieur à celui dont les allemands vont se doter. Je pourrai continuer longtemps sur le thème quand je me lève je suis inquiet, quand je me compare, je me rassure. Pour résumer la France obtient de moins bons résultats que d’autres pays mais les français sont mieux lotis que bien d’autres européens. cela peut paraître irréel dans un pays dont le moral collectif est inférieur à celui de l’Afghanistan mais c’est pourtant la vérité.

La réalité est très simple, les français sont bien conscients de l’ampleur de la dette, de la nécessité de la rembourser, mais refusent de faire le moindre effort maintenant. Ils préfèrent ne pas faire de sacrifices et laisser ce soin à leurs enfants, à la génération suivante, se moquant des dangers que cette dette fait peser à terme sur la souveraineté de notre pays.

Partant de ce constat le seul vote utile qu’ils avaient à faire était le vote PS. Pourquoi? Parce que la victoire des sociaux démocrates et l’arrivée de Martin Schulz à la tête de la commission, c’était tout de même l’espoir de voir certaines contraintes assouplies, notamment le délai pour revenir à 3% de déficit du PIB, car c’est ce calendrier imposé par l’Europe qui oblige à reformer vite, très vite. C’était cela dont avait besoin Hollande pour moins faire souffrir chacun d’entre nous. Avoir une écoute plus compréhensive d’une nouvelle commission moins libérale.

Par le vote qu’ils ont effectué hier, ils ont privé Hollande de cet appui. Ils ont donc voté allègrement contre ce qu’ils souhaitent. Car la nouvelle majorité issue des urnes, libérale, pourrait porter à la tête de la commission un certain Juncker, ancien premier ministre luxembourgeois, le candidat de la droite qui s’inscrira tout à fait dans le prolongement de la politique de Barroso, peut être en pire.
En mettant le PS à 14% ils ont voulu dire, on veut moins de rigueur. En faisant cela, ils risquent plus d’austérité, pendant que la droite, tapie, prépare son super plan d’austérité de 130 milliards d’euros d’économie, soit une purge dans les dépenses publiques deux fois et demie plus importante que le plan Valls qui tente de redresser le pays en faisant souffrir individuellement le moins possible les français.

Quand au FN, il faut absolument y faire barrage, tout simplement parce que l’extrême droite porte en elle des germes sociétaux trop dangereux, la xénophobie, l’antisémitisme et au bout le danger de la dictature. S’il n’y avait pas eu ces dangers terribles, j’en suis à me dire que sur le plan économique, chiche. Quand je pense que l’on reproche à Hollande de ne pas tenir tout ces engagements, alors la nous serions servis. Entre la sortie de l’Europe, le rejet de l’euro, et tant d’autres stupidités, il ne faudrait que quelques mois pour démasquer cette imposture politique qui empoisonne la vie politique française depuis 30 ans en maintenant ce leurre. Il a fallu passer en Tunisie par une expérience Ennahda au pouvoir pour s’en débarrasser. Le FN est à la France ce qu’Ennahda était à la Tunisie, une imposture.

Mais une grande démocratie comme la France ne peut se permettre ce genre d’expérience, pas le pays du siècle des Lumières, pas le pays des droits de l’homme, pas le pays de la résistance. C’est la raison pour laquelle, il va falloir que les républicains se rappellent qu’ils sont républicains avant d’être de droite, du centre ou de gauche. Car je n ai entendu aucun élu de gauche pointer la responsabilité de la droite dans cette affaire. J ai entendu Copé et plusieurs leaders UMP dire : le FN n’est jamais aussi haut que quand la gauche est au pouvoir. Mais personne à gauche dire : quand on met sur un même pied les républicains socialistes et le FN comme l’a fait la droite avec son discours sur le ni ni, on prend la terrible responsabilité de banaliser le parti après avoir déjà légitimé ses idées et on decomplexifie le vote FN. Pour moi, l’UMP porte cette lourde responsabilité. le résultat est celui d’hier soir. Cette stratégie irresponsable de l’UMP lui revient en pleine figure comme un boomerang car on oublie de dire que cette élection hier est aussi un échec cuisant pour l’UMP. Ce matin, je suis inquiet comme jamais pour la France.

Les 10 plans industriels de la transition énergétique

 

La transition énergétique était l’un des chevaux de bataille des écologistes. Pourtant ils n’ont pas voulu participer à un gouvernement dirigé par Manuel Valls à cause de contentieux relatifs notamment à la question du traitement des Roms. La paradoxe vient du fait que c’est sous ce gouvernement dirigé par un homme détesté des écologistes qu’est en train de se mettre en place la politique de transition énergétique la plus ambitieuse jamais initiée en France. Et que cela se fait sans ministre EELV. Pas sur que leurs électeurs comprennent.
Ségolène Royal et Arnaud Montebourg ont piloté le 16 mai une réunion de travail avec les chefs de file des dix plans particulièrement concernés par la transition énergétique, parmi les 34 plans de la Nouvelle France industrielle. Un point d’étape a été fait sur les travaux menés par les équipes projets, regroupant compétences industrielles et représentants de l’État, conduisant à l’élaboration d’une feuille de route, détaillant les actions et les projets concrets qui seront tous validés avant l’été.

Les échanges ont permis d’identifier les actions à mener, dans les territoires, pour amplifier la dynamique de ces 10 plans de la Nouvelle France industrielle.

Lancés le 12 septembre 2013 par François Hollande et le Ministre de l’Économie, du Redressement Productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, les 34 plans de la Nouvelle France Industrielle entendent ériger la France comme leader mondial, sur ces 34 marchés d’avenir à forte croissance.

La transition énergétique est un levier stratégique pour atteindre cet objectif : notre région a des atouts dans ce domaine grâce à un tissu de chercheurs et de PME répartis sur l’ensemble du territoire régional et parfaitement identifiés dans le cadre du dispositif des Pôles Régionaux d’Innovation et de Développement Economique Solidaire (PRIDES)

Ségolène Royal et Arnaud Montebourg ont tenu à réunir ces acteurs et des représentants des régions pour engager la mutation vers un nouveau modèle économique et énergétique.

Après une présentation des filières et des enjeux pour l’activité et l’emploi, les participants ont échangé sur les enjeux de la loi de programmation de la transition énergétique, et la mise en place de mesures concernant les filières et les territoires. Ils ont enfin abordé la préparation de la rencontre avec les entreprises et les régions, prévue à l’occasion de la prochaine Conférence environnementale, cet automne.

Les échanges se sont articulés autour de trois axes :

1) Contribuer au nouveau modèle énergétique : économies d’énergie et énergies renouvelables

La consommation et les économies d’énergies sont au cœur des démarches engagées par les industriels pour moderniser la politique énergétique de la France. Quatre plans étaient représentés lors de la réunion de travail :

-Rénovation thermique des bâtiments

-Usine du futur, dont un des volets concerne la sobriété énergétique

-Réseaux électriques intelligents

-Energies renouvelables

2) Soutenir l’innovation en faveur de la mobilité écologique

La réunion a été l’occasion de rappeler la volonté du Gouvernement de développer les véhicules ayant un impact carbone très faible. Les échanges ont ainsi porté sur les trois plans relatifs à la mobilité durable :

-Autonomie et puissance des batteries

-Bornes électriques de recharge

-La voiture pour tous consommant 2 litres aux 100 km

3) Encourager l’usage de ressources et matériaux verts

La France dispose de matières premières abondantes telles que le bois, les agro-ressources et les matériaux issus de nos déchets sur lesquelles la France peut s’appuyer pour revoir ses modes de production et de consommation. Trois plans sont engagés dans cette démarche :

-Industries du bois

-Chimie verte et biocarburants

-Recyclage et matériaux verts.

En région PACA, c’est mon collègue Bernard Morel, Vice-Président chargé du développement économique qui a en charge ce dossier, avec Annick Delaye, Vice-Président EELV chargée entre autres du développement durable. Je serai certainement amené à intervenir également s’il s’avérait que pour être plus performant, des partenariats internationaux voyaient le jour avec des entreprises implantées dans nos territoires de coopération.
Nous sommes placés pour jouer un rôle dans au minimum 5 de ces 10 plans dans notre région. C’est donc un enjeu majeur pour l’emploi et notre développement économique.

IBM à Nice Méridia : La fausse bonne nouvelle

 

En déménageant de la Gaude à Nice Meridia, IBM conserve près de 500 emplois sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur mais profite de ce déménagement pour transférer en région parisienne un élément important de ses activités : le Centre de Démonstration Clientèle. Véritable vitrine mondiale des technologies IBM, le Centre de la Gaude recevait, chaque année, la visite de 5. 000 entreprises mondiales. Avec le départ du Centre, ce sont 15 ou 20.000 nuitées qui vont manquer à l’hôtellerie azuréenne.

Mais il y a plus grave. L’attractivité de la Côte d’Azur dans le secteur porteur des Nouvelles Technologies est , désormais, amputée d’un de ses atouts importants.

Personne ne devrait, donc se réjouir du déménagement d’IBM à Nice Méridia. L’autosatisfaction de Christian Estrosi , Président de la Métropole et ancien Ministre de l’Industrie paraît d’autant plus déplacée qu’il eut été envisageable , de maintenir le Centre d’IBM sur la Côte d’Azur dans le cadre de négociations concertées avec la Métropole, le Département, Sophia Antipolis et la CCI.

Mais, le logiciel de développement économique de Christian Estrosi est, malheureusement, complètement « buggé » au niveau de la concertation avec les autres forces territoriales.

Il continue de privilégier, par défaut, le court terme et une stratégie de dépeçage économique des autres, qui nuit finalement à tout le monde et en tout premier lieu à l’emploi.

Cette affaire nous est vendue comme le sauvetage de 500 emplois grace au député-maire de Nice. Certes on peut le voir ainsi mais c’est une vision de court terme. Ce n’est pas la mienne. la vérité je la vois autrement. Les Alpes-Maritimes ont perdu un rôle leader pour IBM Europe. Le déménagement du Centre de démonstration Clientèle en est le symboôle. On laisse ici 500 emplois ce qui fait de Nice un centre mineur pour IBM qui procèdera en deux temps et fermera dans quelques années ce site sans que cela fasse trop de bruit.

Il n’y a qu’a regarder la politique RH menée depuis des années pour comprendre que le sort du centre de La Gaude était scellé depuis longtemps car la pyramide des ages du personnel, essentiellement des chercheurs et des ingénieurs, est très élevée ce qui n’est pas forcément bon signe dans le domaine des NTIC.

En tout etat de cause, cet épisode vient nous rappeler une nouvelle fois que la concurrent est rude. Si l’on veut mener des négociations équitables avec les grands groupes internationaux et éviter l’érosion de notre attractivité, il faut changer le logiciel du développement économique de la Métropole en passant d’une logique de l’isolement à celle de partenariats avec d’autres forces régionales. La Métropole Nice Côte, étalée de la Mer à la Montagne ne dispose pas ressources économiques suffisantes pour être un pôle d’attractivité mondial. Les synergies avec Sophia et probablement avec Monaco sont désormais impératives.