Aide médicale d’État : la fracture à droite s’intensifie !

AME

La droite déjà atomisée par Macron et Wauquiez ne loupe pas une occasion pour creuser le fossé entre son aile ultralibérale et populiste rassemblée autour de Wauquiez et couvée du regard par Marion Maréchal, et, son aile droite sociale et européenne de plus en plus séduite par le président de la République.

Ce que viennent de faire Roger Karoutchi et les sénateurs LR qui ont voté la fin de l’Aide Médicale d’État va dans le droit fil de la situation que je viens de décrire.

Supprimer l’aide médicale d’État c’est inadmissible pour les malades eux même, mais aussi pour la santé publique, c’est-à-dire nous tous, car le danger de propagation de maladies contagieuses existe potentiellement.

Alors, bien sûr, nous sommes dans de la politique politicienne. Les sénateurs LR envoient un signal à la branche populiste de leur électorat à laquelle Laurent Wauquiez s’accroche désespérément.

Et, le gouvernement va demander à l’Assemblée nationale de retirer cet amendement et de rétablir l’aide médicale gratuite. Une bonne occasion de rappeler à l’aile gauche de l’électorat LREM que Macron et Fillon, ce n’est vraiment pas pareil.

Quant à Estrosi, il continue allègrement de souffler le chaud et le froid, équilibrant son intention de placer le centre de rétention à côté du nouvel hôtel de police, décision courageuse, par une formule à l’emporte pièce dont il a le secret : « Nice n’est pas Lampedusa et Paris n’est pas Rome », en affirmant qu’il n’ouvrirait jamais le port de Nice pour faire accoster un navire chargé de réfugiés.

Bref, en conclusion, chacun pense y gagner quelque chose mais nous sommes bien loin des préoccupations sur le terrain du corps médical dépourvu de moyens comme l’a montré l’autre soir le reportage sur les migrants débarqués qui sont souvent en mauvaise santé.