Joe Biden a gagné !

Mais pourquoi est-ce si long?
Il faut 270 grands électeurs pour être élu.
Actuellement Biden a 264 grands électeurs et Trump 214. Cela parait plié. Et confortablement.
Il reste cinq Etats dans lesquels les résultats ne sont pas définitifs et et il reste 60 grands électeurs à se répartir.
– l ‘Alaska ( 3 grands électeurs ) Avantage très net à Trump
– la Géorgie (16 grands électeurs) 98% des bulletins de vote dépouillés. Avantage minime pour Trump 49,6% contre 49,2%. Il peut s’inverser encore.
– la Caroline du Nord (15 grands électeurs) Avantage Trump 50,1% contre 48,7% à Biden
– la Pennsylvanie (20 grands électeurs) 89% de bulletins dépouillés. Avantage Trump qui s’amenuise d’heures en heures 50,7% contre 48,1% à Biden.
Voilà pourquoi Trump veut faire stopper les dépouillements.
Reste le Nevada ( 6 grands électeurs) ou 75% seulement des bulletins sont dépouillés. l’avantage est à Biden 49,3% contre 48,7% à Trump.
Il suffit à Biden de remporter cet Etat pour atteindre le nombre de 270 signifiant l’élection. Même si Trump gagne les 4 autres états, il n’arrivera qu’à 268.
Voilà pourquoi Biden a gagné sauf tremblement de terre dans le Nevada. La victoire peut être plus large vu la dynamique des votes par correspondance mais cela peut aussi se terminer par un incroyable 270 à 268.

Sénatoriales : l’effondrement de la gauche

En tant que 1er fédéral j’avais eu l’honneur et la fierté en 2008 et 2014 de contribuer à la réussite de Marc Daunis, qui était devenu le 1er sénateur socialiste depuis la Libération.
Désormais la gauche n’a plus de parlementaires dans ce département. Hier la droite a réalisé le grand chelem remportant 5 sièges sur 5.
Bien entendu la responsabilité de ce qui s’est passé hier n’incombe en aucun cas à la liste conduite de rassemblement de la gauche conduite par Alain Michellis.
Son score n’est que le bilan des gains ou des pertes d’implantation de la gauche dans notre département.
Si on jette juste un coup d’œil superficiel aux résultats, on peut dire que la gauche s’en tire pas mal. Après tout Daunis avait fait 236 voix en 2014 et Michellis fait 206 voix hier.
Sauf que le résultat ne peut être lu ainsi. Pour la première fois il y avait une liste de rassemblement. C’est à l’élection de 2008 qu’il faut se référer.
En 2008, le PS pouvait décrocher un siege. Et il n y avait pas eu d’union de la gauche. Nous y sommes parvenu par miracle.
Mais Daunis avait fait 254 voix, la liste PCF menée par Tornatore avait fait 116 voix et la liste EELV menée par Rémi Gaechter 19 voix soit un total de gauche de 389 voix.
En 2014, la aussi il y a eu un refus d’union. Mais Daunis s’en est encore sorti en faisant 236 voix, la liste PCF menée par Gérard Piel 69 voix et la liste EELV menée par Anabelle Jaeger 30 voix, soit un total de gauche de 335 voix
En 2020, la liste de rassemblement fait 206 voix.
On ne peut pas dire que l’on s’ en est pas trop mal sorti. 389 en 2008, 337 en 2014, 206 en 2020 c’est bien d’un effondrement qu’il s’agit qui n est que le reflet du cumul des échecs électoraux des six dernières années.
Comment se répartissent ces 206 VOIX ?
EELV avait 30 voix en 2014, ils en ont gagné a minima 20 sur Nice, autant à Valbonne plus quelques gains moindres, on peut évaluer à leur nombre entre 80 et 90 voix.
Le PCF avait 69 voix en 2014. Ils avaient déjà perdu Drap la dernière fois et leurs grands électeurs niçois. Ils sont d une remarquable stabilité dans leur bastion, on peut avaluer leur nombre entre 60 et 65 voix.
EELV et le PCF ont donc un nombre de grands électeurs compris entre 140 et 155 voix alors qu’en 2014 le cumul des deux listes faisait 99 voix
Restes le PS. En 2014 le PS avait fait seul (pas d’union) 236 voix. En 2020 il amène au mieux entre 50 et 65 voix.
C’est cet effondrement que la liste de rassemblement permet de masquer et qui faisait de l’union une obligation impérieuse pour les socialistes.
Il faut avoir le courage d’affronter cette réalité pour reconstruire ensemble et redonner à notre parti son rôle de pôle central de la gauche.

Félicitation à Ladislas Polski, élu vice président de la métropole Nice Côte d’Azur.

Ladislas, en tant que maire a voté pour Christian Estrosi pour la présidence de la métropole. Il a parfaitement raison de placer la recherche de l’intérêt général au cœur de la métropole qui doit s’extraire des querelles partisanes.

Il a besoin de la métropole qui permettra de faire levier sur les projets d’équipements qu’il a pour la commune.

La métropole est une intercommunalité particulière. Il y a d’un côté le conseil des Maires et c’est l’opposition à la ville de Nice qui devient l’opposition politique à la métropole. Cela manque parfois de lisibilité.

Au plus fort de l’affrontement Estrosi-Ciotti nous avions vu quelques maires, autour de Christelle d’Intorni, s’affranchir de cette discipline pendant quelques séances.

Ah bien sur il y a les puristes.

A ceux-là je réponds que je ne comprendrais pas que l’on exige d’un compagnon de route ce que ni le parti communiste français lors du précédent mandat, ni le parti socialiste auparavant avec Antoine Damiani, n’ont pu obtenir de leurs propres maires.

Une ré-election à la soviétique pour Christian Estrosi à la métropole.

Christian Estrosi a été élu président de la métropole Nice Côte d’Azur avec 116 voix sur 130.

Pas une seule voix ne s’est perdue hors des élus métropolitains niçois. Et pourtant ce sont au moins 11 communes qui ont changé de maire. Je pense à Carros, Vence, Saint Jeannet, Valdeblore, La Trinité, Saint André, Aspremont, Falicon, La Tour sur Tinee, Bonson, Venanson.

A part Poutine, personne ne ferait mieux.