La modulation des allocations familiales est une bonne décision

 

Bien sûr, on aurait préféré ne rien changer mais dans ce contexte d’efforts budgétaires incessants pour redresser la France, voici une mesure qui est juste. Je me félicite de la modulation des allocations familiales, à la fois :

Sur la méthode d’abord, car c’est comme cela que le travail doit se faire avec le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale. Le gouvernement fait des propositions, et celles-ci sont naturellement constamment discutées, le cas échéant améliorées, substituées, c’est le cas en l’espèce, dans un travail en bonne intelligence avec le groupe socialiste

Sur le fond ensuite, parce que cette mesure de modulation est une mesure de justice :
Elle ne va concerner que 13% des familles qui perçoivent des allocations familiales. Elle n’implique aucun changement pour les familles aux revenus allant jusqu’à 6 000€/mois. Les allocations restent inchangées en dessous de 6 000€/mois de revenus par foyer : elles seront de 129,35€/mois pour 2 enfants, 295,05€/mois pour 3 enfants, 460,77€/mois pour 4 enfants.

Elles seront divisées par 2 à partir de 6 000€/mois de revenus par foyer avec 2 enfants.
Elles seront divisées par 2 à partir de 7 000€/mois de revenus par foyer avec 4 enfants.
Elles seront divisées par 4 à partir de 8 000€/mois de revenus par foyer avec 2 enfants et ces seuils augmenteront de 500€/enfant supplémentaire.
Ce n’est pas une mise sous conditions de ressources. C’est une modulation selon le revenu, c’est-à-dire que tous les ménages continuent de percevoir des allocations familiales, mais pour les ménages les plus aisés, le montant en est diminué.

D’autres mesures initialement proposées sont ainsi abandonnées comme la modulation de la prime à la naissance en fonction du rang de l’enfant, ou le décalage de 14 à 16 ans de la majoration des prestations familiales.

La politique familiale est et demeure une priorité du gouvernement. Son engagement s’est déjà traduit concrètement pour le quotidien des familles : plan de création de 275 000 solutions d’accueil des tout-petits sur 5 ans, majoration des prestations dédiées aux familles monoparentales et nombreuses modestes, augmentation de 25% de l’ARS, revalorisation et élargissement de l’accès aux bourses étudiantes.