Rencontre avec Raphaël Krafft !

 

Raphaël Krafft est un journaliste free-lance qui va au fond de ses enquêtes. Il était à Saint Jean d’Angely pour expliquer comment il était devenu passeur. Un récit passionnant.

En juin 2015 la France ferme ses frontières. En septembre 2015 il est le spécialiste du campement de la goutte d’Or à la porte de la chapelle. Il y a moins de réfugiés dans Paris intra muros aujourd’hui qu’ il n’y en avait en 2015.

Le livre commence en septembre 2015. Il s’agit de faire passer la frontière à deux jeunes soudanais bloqués à Vintimille.

« Passeur » est un récit qui raconte une démarche à la fois publique et personnelle.

Il décide de faire un reportage sur ce qu’ il se passe entre Menton et le Mercantour. Il fait des
randonnées sur le Pas de la Mort. Il a deux amis positionnés de part et d’autre de la frontière, Hubert ex soixante-huitard et Enzo, communiste embourgeoisé.
Une famille kurde dormait sur le quai de la gare à Vintimille. La famille kurde a pu passer.

Raphael Krafft n’est pas un militant c’est une succession de situations d’émotions fortes, le goût du frisson et de l’aventure qui l’ont poussé à devenir passeur.

C’est là qu’il rencontre un soudanais qui lui explique comment il se fait arrêter par la police française. Le soudanais lui dit : Vous avez des noirs aussi en Europe mais ils ne portent pas le désespoir sur eux, C’est pour cela que la police nous reconnaît.

Raphaël Krafft sera touché par le fait que ce soudanais ne veut pas aller comme beaucoup en Angleterre. Il rêve de venir en France.

C’ est scellé. Il va le faire passer. Comment ?

Il faut répondre à des questions que l’on ne pensait jamais se poser. Où garer la voiture?
Y-a-t-il des mouchards dans le village? Peut on utiliser son portable?

C’est le choix du col de la cerise qui relie le val d’ Entracque à la vallée de la Vésubie. C’est le chemin, en sens inverse, qu’empruntaient des juifs fuyant Saint-Martin en septembre 1943. C’est par là qu’il passera.

C’était plein !