Mort pour un tas de gravats.

 

Jean-Mathieu Michel, maire de Signes depuis 1983, est mort hier, renversé par un fourgon alors qu’il tentait d’empêcher son conducteur de déposer des gravats sur un chemin privé de la commune.

Après avoir aperçu plusieurs individus en train de décharger illégalement des gravats sur un chemin privé, il leur a demandé d’arrêter et de récupérer les gravats au sol. Mais en repartant, le véhicule a percuté l’élu de 76 ans, qui a été tué.

Les décharges dites « sauvages » sont des lieux inappropriés d’abandons intempestifs de déchets de particuliers ou d’entreprises. C’est ainsi qu’il nous arrive de découvrir à la croisée de deux chemins forestiers ou au bord de la route tout simplement un stock de gravats.

Mais échapper à une verbalisation, cela vaut-il la mort d’un homme, d’un élu attaché à sa commune et à l’ environnement ?

Je pense à sa famille bien sûr. Cela peut paraître tellement dérisoire et en même temps tellement significatif de la dérive actuelle. Cette société de plus en plus violente où la vie est de moins en moins sacrée et où chaque jour des gens la perdent pour des motifs au combien dérisoires

La mort de Jean-Mathieu Michel est un symbole de cette dérive Et la question se pose : un maire peut il exercer ses pouvoirs de police sans risquer sa vie ? C’est, je pense la première fois, que se produit un tel drame.