Le mur des déportés a été inauguré

Il vient d’être inauguré dans le cadre du du 75eme anniversaire de la libération des camps. Ce nouveau mémorial a été bâti sur la colline du Château. Comme l’a précisé Daniel Wancier, ils ont vécu nuits et brouillard, ils sont désormais sur une colline douce et ensoleillée pour l’éternité.
C’est le 1er violon de l’opéra de Nice qui a rendu cette cérémonie particulièrement émouvante, alors que s’opérait le traditionnel allumage des 6 bougies, symbole de l’holocauste.
Le mur des noms des Juifs raflés sur la côte d’Azur et partis depuis Nice vers les camps de la mort, où la plupart ont été assassinés, ce mur est en quelque sorte leur sépulture.
3603 noms et prénoms sont inscrits le Mur des Déportés. Pour les moins de 18 ans, leur âge est précisé. Chaque nom est accompagné de sa date et de son lieu de naissance.
Serge Klarsfeld a lu un texte introductif et historique, lui qui a été le grand défenseur de la cause des déportés juifs en France et dont le père se sacrifia, rue d’Italie, pour qu’il puisse échapper à la Gestapo à Nice en 1943, qui était à deux pas, à l’hôtel Excelsior, sous le commandement d’Alois Brunner.
L’ombre de Simone Veil a plané tout au long de cette émouvante cérémonie dont le point d’orgue fut l’intervention commune du couple hors norme que forment Serge et Beate Klarsfeld.

La 5eme bougie

J’étais ce soir à la grande synagogue de Nice, pour commémorer le 75eme anniversaire de l’holocauste.
Chaque année diverses personnalités sont invitées à allumer une des six bougies qui symbolisent cette commémoration. Chaque bougie représente 1 million de victimes de l’holocauste. Il y en a six parce qu’il y a eu six millions de juifs exterminés.
La communauté juive m’a fait l’honneur et l’amitié de m’inviter à allumer la 5eme bougie. Un moment très émouvant.

Il y a 75 ans, le camp d’Auschwitz était libéré !

La communauté internationale commémore aujourd’hui les 75 ans de la libération des camps de concentration et d’extermination nazis.
C’est en effet le 27 janvier, jour de la libération du plus important camp de la mort nazi, que se tient la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’Holocauste.
Ce jour-là, en 1945, près de 7 000 déportés étaient libérés d’Auschwitz par l’Armée rouge. Les autres détenus avaient été assassinés sur place ou forcés à évacuer les lieux lors de funestes « marches de la mort ». Au moins 1,1 million de personnes ont été exterminées à Auschwitz entre 1940 et 1945.
Je suis allé à Auschwitz Birkenau à deux reprise avec des collégiens du collège Louis Nucera.C’est un déplacement qui vous marque à vie. Bien sûr on a tous entendu parler des camps de concentration, des chambres à gaz, des « douches », des fours crématoires mais là ils sont devant vous comme ces vitrines de cheveux, de Cannes, de valises, et comble de l’horreur, de petits chaussons de laine.
Le patron du camp était un chef d’entreprise confronté à des problèmes de chef d’entreprise : respect des délais, cadences, coûts etc, ils étaient totalement déshumanisés et sont allés jusqu’à tuer 5000 juifs par jour.
J’ai vu aussi le lieu où le sinistre docteur Mengele pratiquait ses expériences médicales et stérilisait les femmes.
J’ ai compris ce jour là qu’il y avait eu et il y a encore malheureusement des génocides de par le monde. Mais qu’il n’y avait eu qu’une Shoah.
Partout où je suis allé dans le monde, j’ai fait des photos. J’en ai tiré quelques unes à Auschwitz, beaucoup moins que d’habitude et avec toujours la même question en tête « est-ce que cela est photographiable ? »
Finalement, chose qui ne m’arrive jamais, j’ai perdu ces photos…

Il y a 5 ans déjà, c’était l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo.

 

Nous avons tous en mémoire cette terrible journée où
Frédéric Boisseau,
Franck Brinsolaro,
Cabu,
Elsa Cayat,
Charb,
Honoré,
Bernard Maris,
Mustapha Hourrad,
Michel Renaud,
Tignous
Georges Wolinski
Perdirent la vie sous les rafales de Kalachnikov tirées par les frères Kouachi
Une pensée émue pour eux et leurs familles.