Nice fête son Port

 

Chaque année depuis 8 ans, le deuxième samedi de septembre est celui de la Fête du Port de Nice. Il faut toujours se souvenir que la première édition fut une co-organisation CCI-Région PACA. Ensuite la ville et le département sont devenus partenaires. Mais cette manifestation festive et conviviale est certainement l’une de celles où la Région demeure bien identifiée.

La Fête du Port est toujours pour moi un moment très agréable, une soirée de contacts et de rencontres. Bien sûr, il y a également les animations, le village des chefs, dont la réputation grandit, d’année en année. Mais la Fête du Port est aussi l’occasion de retrouver beaucoup de connaissances. Hier soir, un ami me demandait combien de mains je pouvais serrer dans une soirée comme celle-ci. Il faut dire que, contrairement à Christian Estrosi qui arrive à 19 h et repart vers 20 h, je prends mon temps et ne boude pas mon plaisir. En général, je suis là de 19 heures à minuit. Alors, j’ai répondu à cet ami que je devais bien donner, ce soir-là, un bon millier de poignées de main.

En tout état de cause, cette fête est une vraie réussite, non seulement par son caractère populaire, mais aussi très diversifié.
Par sa fréquentation également : on annonçait hier plus de 30 000 personnes, un record ! Et tout se passe bien. Les forces de l’ordre sont présentes mais discrètes, aucun incident lourd n’est à déplorer. Il y a bien quelques contrôles d’identité après minuit, quand certains ont un peu trop vidé de bouteilles, mais cela reste à la marge et démontre que la convivialité niçoise n’est pas une utopie.
Enfin, cette fête a une vertu : elle rappelle aux Niçois que leur ville est, depuis ses plus lointaines origines, un port de commerce. Ils ont, peut-être, trop souvent tendance à l’oublier.

La Ligue 1 a repris !

Cette année, le championnat de France de Ligue 1 va être passionnant.

Même si cela fera de la peine à un de mes amis, François Rebsamen, je ne vois pas Dijon se maintenir, pas plus, d’ailleurs, que Ajaccio. Là, c’est Jo Ciccolini que je contrarie ! La seule question qui reste quand on est supporter de l’OGC Nice, est la suivante : le Gym a-t-il la capacité de devancer une des autres équipes pour se sauver encore une fois de la relégation ?

Cette affaire n’est pas simple. Chaque année, on demande des miracles à Éric Roy, avec un effectif qui n’est jamais une construction à long terme mais une succession de paris. Jusqu’à il y a deux ans, on pariait sur des jeunes avec au moins un avantage : lorsque leur talent se révélait, on pouvait  revendre ces jeunes joueurs et réaliser ainsi des opérations juteuses. Même cheminement pour Ederson vendu 14 millions d’euros à Lyon, pour Lloris vendu à ces mêmes lyonnais 17 millions d’euros, pour Fanni, Apam, Balmont (devenu champion de France avec Lille) … et j’en passe.

Maintenant, l’heure est aux paris sur la relance de la carrière de certains joueurs. C’est beaucoup plus hasardeux et ça ne rapporte rien in fine puisque l’OGC Nice devient le dernier club : il n’y a donc aucune perspective de vente. C’est le cas d’Abriel, venus de Marseille où il ne jouait quasiment plus et surtout de Meriem, venu de Arles-Avignon, et dont le parcours restera mémorable en Ligue 1.

Alors bien sûr, il y a Evian-Thonon, mais il s’agit du club de Zidane, alors méfiance ! Avec Caen et Valenciennes, c’est donc contre ces trois concurrents que le maintien va se jouer. Ce n’est pas infaisable mais c’est tout de même loin d’être acquis. Donc, pour les supporters du « Gym », la saison risque d’être haletante et aussi éprouvante nerveusement que la précédente.

Devant, quatre grosses cylindrées vont tenir le premier plan : Lille, le champion, Marseille, Lyon et Paris. Il ne faut tirer aucune conclusion de la première journée bien sûr. C’est simplement drôle de voir les « quataris » dévisser dès le premier soir sur la pelouse du Parc des Princes. Avec 80 millions d’euros de recrutement, se faire battre par les merlus lorientais 1 à 0, il fallait oser !  Mais c’est très moral, cela rappelle que l’argent ne fait pas tout. C’est d’ailleurs, formulé différemment, ce que dit l’entraineur de Lorient, Christian Gourcuff : « il ne suffit pas d’aligner les joueurs pour faire une équipe ».

Ce sont des paroles sous le signe de l’euphorie. S’il est vrai qu’il ne suffit pas d’aligner les joueurs cela contribue quand même au résultat final. Sauf énorme surprise, les parisiens après 7 à 8 matches seront là. Cela peut ne pas suffire pour la première année, mais ils seront les « ultra-favoris » de la saison suivante. Pour cette année, je prend le risque d’affirmer que Paris ne sera pas champion. Cela se jouera plus probablement entre Marseille, Lille et Lyon à condition que ces équipes réussissent un très bon début de saison pour sortir, au terme de 7 matches, avec 9 points d’avance sur Paris. Ce n’est pas une tâche insurmontable.

En tout état de cause, concernant la Ligue des champions ou concernant la relégation, la bataille qui a démarré hier, 6 août, s’annonce féroce.

Lire pour le plaisir !

Les vacances, sont pour moi l’occasion de lire autre chose que des notes politiques ou des rapports.
Et justement, je suis en vacances; aussi ce billet ne sera pas politique. J’ai simplement l’idée d’évoquer deux livres que j’ai lus cette semaine.

Le premier est : « Le Procès verbal » de J-M Le Clézio. J’avais déjà lu cet auteur, mais jamais encore son premier roman qui date de 1963. Je lis un ou deux romans de cet écrivain chaque année, tout simplement parce qu’il est niçois, parce qu’il a du talent et parce qu’il est l’un des plus grands ambassadeurs de notre ville, bien qu’étant méconnu des niçois.
« Le procès verbal », est un livre qui se lit facilement parce qu’on peut en interrompre la lecture, la reprendre, l’arrêter encore deux jours. Le héros s’appelle Adam Pollo. Ce roman est une succession de scènes de vie dans la ville. La description qui est parfois insolite, parfois brutale, sale ou encore réaliste concerne ceux qui vivent dans la rue, les humains, bien sûr, mais aussi des animaux tels les chiens, les rats (le massacre d’un rat à coup de boules de billard est particulièrement marquant). L’auteur nous conte en fait l’histoire d’un homme qui a « largué les amarres », celles de la société occidentale, celle du productivisme, pour vivre de rien, pour se nourrir de l’observation des autres.

Le second est : « Nous étions jeunes et insouciants », de … Laurent Fignon. Ce n’est pas un monument de littérature mais c’est bien écrit, avec des mots simples qui traduisent bien l’homme qu’était Fignon.
Ce livre me replonge dans un monde que j’ai approché sans y accéder : l’univers secret du cyclisme professionnel. C’est un monde dont les amateurs parlent parce qu’il y en a toujours un qui connaît un « pro ». Il y a aussi les copains qui arrivent à y entrer, souvent par effraction, pour une année ou deux. Le livre est écrit par un coureur pas comme les autres, on le considérait comme « l’intellectuel » du peloton. Il y a tout Fignon dans ce livre : la prise de conscience de ses possibilités – même vis-à-vis de Bernard Hinault – les victoires, les déceptions, les exigences du métier, la dureté de celui-ci, les souffrances, les défaillances et aussi les combines, la façon dont le dopage s’insinue dans le quotidien, enfin, le côté « culturel » de Fignon. En tout cas, un livre très agréable à lire !

Tour de France : Et si un français gagnait le Tour l’an prochain ?

Pour la première fois depuis 25 ans la question est posée ! Ce n’est pas à Thomas Voeckler que je pense. Thomas est un très bon coureur, un type qui fait « le métier », avec beaucoup de panache et de courage. Il a effectué un très grand tour de France et aurait pu le gagner comme Lucien Aimar en 1966. Cela n’aura tenu qu’à une cour de ferme dans une descente mal maîtrisée, et à une erreur d’appréciation de son directeur sportif dans la montée du Galibier, le jour fatal de l’Alpe d’Huez. Mais je pense très sincèrement qu’il a laissé passer sa chance!

Le vrai potentiel, c’est Pierre Rolland. Certes, il a encore des limites contre la montre mais il n’a que 24 ans et le contre la montre, c’est quelque chose qui peut se travailler.
Mais ce qu’il a fait au service de Thomas Voeckler dans les Pyrénées puis dans les Alpes, avant de jouer sa propre carte dans une étape de très haut niveau, démontre non seulement qu’il grimpe vraiment bien mais surtout qu’il passe bien les trois semaines, condition indispensable pour gagner le Tour.

Il serait très intéressant de voir Pierre Rolland en leader d’une formation sur un grand tour l’an prochain, si possible sur le Tour de France. Certes, beaucoup de coureur n’ont jamais su passer du statut de super équipier à celui de leader, mais parfois cela a fonctionné. Je me souviens encore d’Indurain, équipier de Pedro Delgado avant de devenir leader.

Attendons une confirmation mais pour la première fois, nous avons probablement un coureur plus complet que Jalabert ou que Virenque et qui a vraiment le profil d’un vainqueur potentiel.