Fonds d’aide aux entreprises impactées par l’attentat du 14 juillet : la manipulation d’Estrosi en Conseil métropolitain !

 

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Le fonds d’aide exceptionnel aux entreprises a été voté lors du dernier Conseil métropolitain, vendredi 30 septembre 2016. Comme nous l’avions prévu, nous avons voté « pour » cette délibération.
Néanmoins le projet initial prévoyait de limiter l’éligibilité des demandes aux entreprises impactées dans un périmètre délimité au Nord par la gare SNCF, et à l’Ouest par le boulevard Gambetta. De fait, cela excluait tous les commerces de la rue de France (après Gambetta) et de l’avenue de la Californie, jusqu’à Carras.

Considérant que de très nombreuses entreprises de ce secteur avaient terriblement souffert avec des baisses d’activités pouvant aller jusqu’à moins 60 %, nous avions demandé l’extension de ce périmètre. Embarrassé, Christian Estrosi n’a pas voulu nous donner directement raison, mais a toutefois changé le périmètre, en appliquant au fonds les limites de la zone touristique internationale.

Désormais, la Libération, Garibaldi ou le Port sont explicitement intégrés dans le périmètre et éligibles à des demandes d’aide. Sans notre intervention, ils n’auraient pas non plus été concernés. C’est une bonne chose car tout le monde a souffert. Ce périmètre intègre également la Promenade des Anglais jusqu’à Carras, mais uniquement la Promenade ! Les commerces de la rue de France et de la Californie sont toujours exclus du fonds !

C’est une injustice insupportable pour des commerçants situés à proximité immédiate de l’attentat et qui ont subi directement les 4 jours de fermeture des plages, plus la chute de l’activité commerciale jusqu’à fin août.

C’est une injuste car Estrosi essaie de faire croire que le responsable de cette situation serait l’auteur de la Zone Touristique Internationale, à savoir Emmanuel Macron ! Sauf que le périmêtre délimité par Macron en février concernait les autorisations d’ouverture des commerces le dimanche, pas l’impact d’un attentat ! C’est une manipulation manifeste car le critère pour être eligible au fonds ne devrait pas être le périmètre de la Zone Touristique Internationale, mais tout simplement l’impact de la baisse du tourisme en général, (d’origine niçoise, régionale, française, européenne ou internationale) sur l’activité commerciale.

Il n’y a pas besoin d’être expert pour comprendre qu’aux Bosquets ou à Fabron, un commerce d’articles de plage ou de restauration rapide a subi les conséquences économiques de l’attentat avec autant d’intensité qu’au Port ou à la Libération, peut être même plus.

Il suffit d’être niçois et d’aimer Nice pour comprendre ce phénomène et pour anticiper les dramatiques conséquences pour les commerçants et pour l’animation d’un quartier déjà éprouvé par le tramway. Pour les commerçants de la Rue de France et de l’avenue de la Californie, c’est la triple peine – les travaux du tramway – l’attentat – l’exclusion injuste et arbitraire du Fonds d’aide