Région PACA : Un budget de résistance

 

 Le budget 2012 que nous avons voté est un budget de résistance face à la crise.

Lors du débat sur les orientations budgétaires, le 21 octobre dernier, nous avions évoqué les contraintes majeures qui pesaient sur la préparation et les perspectives d’exécution du budget primitif 201. Et celles-ci sont nombreuses : la crise financière,  l’assèchement du crédit bancaire,  les conséquences de la réforme de la fiscalité locale.

Tous ces éléments cumulent aujourd’hui leurs effets, pour créer une situation sans précédent pour les finances des collectivités locales. La défiance des investisseurs vis-à-vis des dettes souveraines, alimentée par le comportement irrationnel des marchés, conduit la plupart des pays européens à adopter des plans de rigueur drastiques. Et ceci, alors même que l’économie européenne commençait à peine à se relever de la crise précédente.

De l’avis de nombreux observateurs, cette réduction des dépenses publiques, destinée à rassurer les marchés, risque d’avoir pour effet de plonger l’Europe dans une récession profonde et durable. Pour les collectivités locales françaises, une telle perspective signifie à la fois moins de recettes et une demande de solidarité accrue de la part de nos concitoyens. Moins de recettes d’abord, car l’Etat restreint ses dotations et les recettes fiscales stagnent.

Une demande de plus de dépenses publiques car nos concitoyens sont confrontés à la politique d’abandon du service public mise en œuvre depuis 5 ans, à la baisse du pouvoir d’achat, contrairement aux promesses du Président de la République.

Dans ce contexte d’une rare difficulté, notre collectivité dispose d’atouts importants. Ces atouts sont d’abord les politiques publiques que nous mettons en œuvre depuis des années Mais ces atouts résident aussi dans notre situation financière solide et une gouvernance efficace saluée par les jugements positifs obtenus dans le cadre d’une notation extra financière et d’une notation financière.

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a en effet souhaité procéder en 2011 à une notation extra-financière, ou notation sociale et environnementale. Nous sommes aujourd’hui l’une des rares collectivités territoriales en France à disposer d’une évaluation indépendante de la qualité de notre gestion dans ce domaine. La note que nous obtenons, A+ avec 72/100 nous place dans les deux Régions les mieux notées du pays.

 La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur vient par ailleurs, et pour la troisième fois, de renouveler l’exercice de notation financière auquel elle se soumet volontairement depuis 2009. La note AA obtenue nous place là encore dans le peloton de tête.

Cette note reflète des soldes budgétaires corrects, des fondamentaux économiques solides et un niveau conséquent d’autofinancement des investissements. La perspective est stable dans la mesure où les analyses considèrent que la Région dispose des moyens et de la volonté nécessaires au maintien d’un profil financier soutenable. Dans un environnement général où la plupart des collectivités publiques voient leur notation dégradée d’un ou plusieurs crans, notre Région voit donc sa qualité de gestion confirmée et, élément important, assortie d’une perspective future stable. Ces notations sont importantes car nous devons, comme toutes les collectivités territoriales françaises, faire face à un assèchement inédit du crédit bancaire. Le mouvement est général : la plupart des collectivités n’obtiennent que des réponses partielles aux besoins qu’elles expriment dans leur consultation, et à des conditions très dégradées.

Dans un tel contexte, le maintien d’un haut niveau d’investissement nécessitera, de la part des collectivités, à la fois le maintien voire l’amélioration du niveau d’autofinancement, et une diversification des sources de financement externe.

 Ce budget 2012 s’élève à 1 milliard 972 millions contre 1 milliard 851 millions pour le budget 2011. Il répond à une double préoccupation : répondre aux attentes de nos concitoyens en même temps préserver une capacité à financer, dans de bonnes conditions, une politique d’investissement ambitieuse. Sur le plan budgétaire, cet objectif nécessitait tout d’abord de préserver l’épargne, c’est-à-dire notre capacité à autofinancer l’investissement.

 Ce premier objectif a été atteint. En effet, le budget primitif 2012 prévoit un haut niveau d’épargne brute. Avec 286,5 M€ elle est légèrement supérieure au niveau atteint au BP 2011. Si l’on prend en compte la « majoration Grenelle » de la TIC, recette fiscale qui doit être obligatoirement affectée à l’investissement, l’épargne brute atteint même 334,1 millions d’euros, soit une progression de 17%.

 Le BP 2012 prévoit également l’inscription de près de 500 millions d’euros d’autorisations de programme sur le budget principal, auxquels s’ajoutent 22 millions d’euros d’autorisations de programme sur les deux budgets annexes. Ces chiffres ne tiennent pas compte des investissements financés en crédit-bail qui représentent près de 60 millions d’Euros. Notre niveau d’investissement est donc très important, équivalent à celui de l’an dernier et nous restons la collectivité qui, sur le territoire régional, investit le plus. Ce montant d’autorisations de programme est très élevé, compte-tenu d’une part des difficultés que la Région rencontre pour emprunter, et d’autre part des engagements pris par le passé, et qu’il nous reste à honorer et qui s’éllevent à 1,4 milliard d’euros.

 Rien ne serait pire pour la Région que de s’engager dans un programme d’investissement qu’elle ne serait pas en mesure, ensuite, de financer. Il convient donc désormais d’être très attentif au phasage de nos dépenses d’investissement, en fonction de notre capacité à les financer par l’épargne et par l’emprunt.

 Le BP 2012 prévoit ainsi un recours à l’emprunt à hauteur de 237,2 millions d’euros. Ce montant est en baisse de 52 millions d’euros par rapport au BP 2011.

Le budget primitif préserve les grands équilibres de notre collectivité, tout en lui donnant les moyens de poursuivre une action volontariste au service de nos concitoyens. Grâce à la maîtrise de nos dépenses, le BP 2012 permettra de mobiliser des moyens considérables, près de 2 milliards d’euros, dont 600 millions d’euros de crédits de paiement d’investissement, au service des grandes priorités transversales de la mandature : la jeunesse, l’emploi, le développement soutenable, la solidarité.

 I) La jeunesse

 L’engagement de notre collectivité en faveur de la jeunesse se traduira notamment en 2012 :

 – par l’alignement les bourses d’études des élèves et étudiants des formations sanitaires et sociales sur les bourses de l’enseignement supérieur,

 – et par l’augmentation, pour la quatrième année consécutive, des quotas de places ouvertes dans ces formations.

Ces deux mesures volontaristes prolongent la politique régionale en faveur de la formation des jeunes, qui s’est concrétisée par la mise en place du service public régional de formation permanente et d’apprentissage. Celui-ci permet d’accueillir, de conseiller et d’orienter les jeunes, et de leur proposer une formation, qu’elle relève de la formation professionnelle ou de l’apprentissage.

 La troisième mesure nouvelle en faveur des jeunes concerne la restauration scolaire au sein des lycées : le budget primitif 2012 prévoit ainsi les crédits nécessaires à la prise en charge de l’aide aux élèves boursiers, mise en place à partir de la rentrée 2011. Une réflexion sera par ailleurs engagée pour étendre cette mesure aux familles bénéficiant de l’allocation de rentrée scolaire. La mise en place de ce dispositif, qui s’accompagne d’une harmonisation des tarifs de la restauration scolaire, répond à l’impératif de solidarité et de lutte contre la précarité. Ce dispositif s’inscrit dans la politique menée de longue date par la Région en faveur de l’accueil des lycéens, politique qui intègre à la fois :

– la construction et la réhabilitation des lycées,

 – l’équipement et le fonctionnement des établissements,

 – mais également la gratuité des manuels scolaires et du premier équipement en lycée professionnel ou le soutien aux initiatives lycéennes.

 En matière de transports, le budget primitif permettra de financer la montée en charge de la carte « Zou ! Etudes », qui propose aux jeunes la quasi gratuité des transports entre le domicile et le lieu d’études. Mis en place depuis le 1er septembre 2011 sur le réseau régional des transports, et destiné aux collégiens, lycéens, étudiants, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle, ce dispositif rencontre un succès exceptionnel, avec près de 30 000 abonnés en quelques mois. Cette politique tarifaire volontariste permet à notre collectivité de concrétiser sa solidarité avec les familles, confrontées au chômage et à la baisse de leur pouvoir d’achat. Elle s’inscrit également dans le prolongement d’une politique régionale des transports qui, face à l’enjeu du réchauffement climatique, favorise le développement des transports en commun.

 Sur ce type de politique des transports ou des routes, sans renier ses engagements, la Région a l’intention d’étudier plus précisément ces dossiers, ceci au regard notamment du repositionnement de certains partenaires et de la perception de ces projets par les populations concernées.

 II) l’emploi

 L’emploi constitue une priorité de notre mandature. La politique de la Région en matière d’éducation et d’accès à la formation s’accompagne d’une série d’initiatives dans le cadre du dispositif CREER, -contrat régional pour l’emploi et une économie responsable-, qui a remplacé plan régional pour l’emploi. Ces mesures visent :

 – à accompagner vers l’emploi les publics les plus fragilisés,

 – à renforcer la dynamique de l’économie sociale et solidaire,

 – à favoriser la création d’activités innovantes

 – et à défendre et développer le tissu industriel régional.

 Cette politique volontariste, qui s’appuie notamment sur les structures d’insertion par l’activité économique et les plans locaux pour l’insertion et l’emploi, sera amplifiée en 2012. La Région mobilisera également l’ensemble de ses dispositifs d’appui aux entreprises pour faire face au ralentissement de l’activité économique, en favorisant notamment la création d’entreprises et l’innovation.Les entreprises de l’agriculture et de la forêt seront également soutenues à travers les aides l’innovation et l’expérimentation, les investissements de modernisation des exploitations, des entreprises d’aval et des réseaux hydrauliques, le projet de marque régionale, l’action sur le foncier agricole.

 La défense de l’activité industrielle fera l’objet d’une attention particulière, et sera notamment l’un des objectifs des fonds mis en place dans le cadre de cofinancements européens, qu’il s’agisse :

 – du Fonds « Provence-Alpes-Côte d’Azur Investissement »

 – ou du fonds JEREMIE doté de 20 millions d’euros, qui fera l’objet d’un rapport durant cette séance.

 III) le développement soutenable

 Les difficultés économiques actuelles ne doivent pas reléguer au second plan les préoccupations environnementales, mais au contraire nous inciter à repenser notre modèle de développement. Face à la crise écologique et sociale, il importe de concilier les trois aspects économique, social et écologique des activités humaines. C’est tout l’enjeu du développement durable, qui constitue une dimension transversale essentielle de l’action de notre collectivité. Le changement climatique constitue ainsi une des problématiques de base du schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, dont la Région a engagé la révision.

 De façon très opérationnelle, l’adhésion de notre collectivité à la démarche « Agenda 21 » a permis d’intégrer la question du développement durable dans les politiques régionales, qu’il s’agisse : des lycées, des transports, de la formation professionnelle, du développement économique et touristique, de la culture, de l’agriculture aussi bien que dans toutes nos autres politiques.

 Les objectifs de lutte contre le changement climatique et de préservation des ressources et de la biodiversité sont bien évidemment au coeurs de nos actions en matiere d’agriculture durable, de la gestion de l’eau et des espaces littoraux.

Le 10 décembre 2010 a été lancée la stratégie régionale de la biodiversité. Des assises régionales ont suivi et le « chantier » avance. Dans ce contexte la Région se doit d’être volontariste dans son soutien aux acteurs de la biodiversité qu’il s’agisse d’ailleurs de biodiversité sauvage ou de biodiversité cultivée, des races locales et du patrimoine génétique. Des besoins concrets émergent en effet dans ce domaine en particulier pour ce qui concerne la coordination régionale et l’expérimentation.

La problématique énergétique est également au coeur de deux dispositifs prioritaires :

– AGIR PLUS, qui vise à faire émerger des projets innovants dans le domaine des économies d’energie, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

– mais aussi évidemment le plan de réhabilitation énergétique des logements sociaux.

 La généralisation progressive de l’éco-conditionnalité des aides répond également à l’exigence de cohérence de l’action régionale en matière environnementale. La Région doit également montrer l’exemple : le plan climat régional, volet énergétique de l’Agenda 21, permettra à notre collectivité d’évaluer sa contribution au changement climatique, et d’élaborer des moyens pour le combattre.

 IV) la solidarité

Toutes nos politiques régionales seront conduites avec le souci permanent d’être à l’écoute des citoyens, dans le cadre de démarches participatives associant notamment les partenaires institutionnels, les organisations syndicales et le mouvement associatif. Face au désengagement unilatéral des services de l’Etat, particulièrement dans les zones les plus défavorisées de notre territoire, la Région se doit d’être exemplaire, attentive aux besoins des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur et à la défense des services publics de proximité.

Les risques naturels et les catastrophes environnementales sont manifestement accentués par le dérèglement climatique et fragilisent nos populations et nos territoires. Leurs effets touchent d’abord nos concitoyens les plus démunis. La Région organisera un colloque en 2012 en vue de mieux prendre en compte ces situations dans nos politiques. Notre collectivité fait de la solidarité entre les citoyens et entre les territoires l’un des objectifs majeurs de son action.

Partenaire du secteur associatif, la Région continuera, malgré les contraintes financières qui pèsent sur elle comme sur l’ensemble des collectivités, de soutenir les initiatives locales permettant de recréer ou de renforcer le lien social dans les territoires les plus en difficulté. L’exigence de solidarité portée par notre collectivité se traduira également en 2012 par deux actions emblématiques en matière de santé : la démarche des « Maisons régionales de la Santé », visant à garantir l’accès aux soins dans les zones rurales ou urbaines confrontées à la désertification médicale, et le dispositif d’accès pour tous à une contraception anonyme et gratuite.

C’est un budget réaliste, qui prend la mesure des difficultés économiques et financières actuelles.

Retraites : la volonté de justice de François Hollande

 

En 2010, huit millions de Français se sont mobilisés pour dénoncer le plan Sarkozy sur les retraites. L’ensemble de la gauche et des organisations syndicales ont combattu cette réforme. Ensemble, nous avons dénoncé :

− son inefficacité : le financement n’est pas assuré puisque le déficit des régimes de retraites atteindra encore 15 milliards d’euros en 2018, sans que l’on puisse compter sur le Fonds de réserve mis en place par la gauche : la droite a siphonné celui-ci pour financer des dépenses de court terme ;

− son injustice : 80 % de l’effort financier est porté par les ménages et les salariés ; ceux qui ont commencé à travailler jeunes doivent cotiser 44 ans avant de pouvoir s’arrêter, alors que ceux qui ont fait des études et commencé à 21 ans peuvent partir dès 62 ans.

− son instabilité qui montre que rien n’est réglé. Trois mois après l’entrée en vigueur du plan Sarkozy, le Gouvernement l’a durci pour les salariés en accélérant d’un an le passage aux 62 ans, de 2018 à 2017 (2ème plan d’austérité Fillon le 7 novembre 2011). Parce qu’il n’est pas équitable socialement et pas viable financièrement, le plan Sarkozy sur les retraites sera remis à plat en 2012. Interrogé sur RTL le 12 décembre 2011, François Hollande a pris un engagement fort et précis.

1. Tout salarié qui a commencé à travailler à 18 ans ou avant et qui a toutes ses annuités (41 ans en 2012, 41,5 ans ensuite) pourra partir à taux plein à l’âge de 60 ans. Il sera mis fin à l’injustice du dispositif Fillon consistant à exiger 43, parfois 44 annuités à des salariés ayant commencé à travailler tôt alors même qu’une vie de travail les a épuisés. Cette décision sera prise immédiatement, au lendemain de l’élection présidentielle.

2. Dans la foulée, courant 2012, une négociation sera engagée par l’Etat avec les partenaires sociaux. Elle intégrera l’ensemble des autres enjeux : pénibilité, financement et contribution des revenus du capital, décote pour ceux qui n’ont pas leurs annuités et qui veulent partir avant, organisation des temps de vie, sécurisation des parcours professionnels.

Les caricatures et les polémiques agitées par la droite n’y changeront rien : François Hollande est déterminé à mettre en oeuvre une autre réforme des retraites, juste et durablement financée.

Notation : La Région PACA gratifiée d’un A+

Pour la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur comme pour les autres collectivités territoriales, il devient de plus en plus difficile de lever des emprunts parce que les banques prêtent moins.

L’agence de notation BMJ Ratings vient de réaliser un audit des actions de notre Région en matière de développement durable et de décrocher la note de A+. Patrick ALLEMAND, 1er Vice-président de la Région se réjouit de ce résultat.

« Cette note va nous permettre d’obtenir de meilleurs taux et va nous permettre d’entrer sur le marché obligatoire de l’ISR (Investissement Socialement Responsable), un marché particulier où la Région pourrait intéresser les structures qui désirent appliquer les valeurs de développement durable à leurs investissements ».

Différents critères liés au développement durable ont été pris en compte sur lesquels la Région a obtenu de bonnes performances, comme l’environnement (74/100), le développement économique et territorial et la cohésion sociale (77/100), le mode de gouvernance enfin (63/100). Reste à améliorer la nécessaire clarification de l’organigramme de l’Agenda 21, a précisé l’agence.

Plan Campus : la grande désillusion. Et que dire pour Nice?

Le rapport adopté par la Mission parlementaire d’évaluation et de contrôle (MEC) sur le plan Campus et le grand Emprunt confirme le décalage entre les promesses et annonces mirobolantes du gouvernement et la réalité de son bilan. Des 5 milliards promis dans le cadre du Grand emprunt, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche n’ont touché, en définitive, qu’1,5 milliard d’euros. De même la somme versée dans le cadre du plan Campus de rénovation immobilière, lancé il y a maintenant quatre ans, est proprement dérisoire. 56,9 millions, c’est peu lorsque l’on prétend sortir les Universités de leur état de vétusté et de délabrement dans lequel elles sont trop souvent !

Et sans parler des logements étudiants gérés par le CROUS. malgré l’effort important de la région, on voit bien à nice fleurir les résisdences étudiantes privées.

En réalité, l’autonomie que la droite vante comme la grande réforme de ce quinquennat n’est que de la poudre aux yeux et de nombreuses Universités n’ont pas les moyens de mettre en œuvre les projets dont elles sont désormais chargées. Nicolas Sarkozy avait promis de faire de l’enseignement supérieur et de la recherche une priorité .

Il n’a en définitive que déstabilisé  et rendu illisible le système en multipliant les structures. Il avait promis l’autonomie et n’a offert que le dirigisme. Quant aux crédits qui devaient accompagner cette politique, ils se sont évanouis… Sans doute le candidat Nicolas Sarkozy les promettra-t-il à nouveau, dans le cadre de sa campagne pour sa réélection.

La situation globale du Plan Campus a au moins un mérite. celui de nous enlever les regrets de ne pas avoir été sélectionné. Rappelez vous !

Nous étions en 2008 , et Valerie Pecresse, alors en charge de l’enseignement supérieur annonçait les 6 villes retenues, six premiers projets, impliquant 19 universités et 17 écoles,  retenus par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre du plan Campus. Ce dispositif, annoncé par Nicolas Sarkozy, visait à « rénover et redynamiser les campus existants » et à leur « donner une visibilité internationale ». Il prévoyait  pour cela un investissement global de 5 milliards d’euros sur dix projets maximum.

Les universités de Bordeaux, Grenoble, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Toulouse, choisies pour en bénéficier, avaient été sélectionnées selon quatre grands critères : l’ambition pédagogique et scientifique, l’urgence de la situation immobilière, le développement d’une vie de campus et le caractère structurant et innovant du projet pour le territoire.

Cela avait été pour Nice et son maire, Christian Estrosi, alors memebre du gouvernement,une humiliation de plus.

La Fage, deuxième organisation étudiante réagissait  dans un communiqué logique,  estimant qu’avec ce plan de rénovation ciblée de certains sites universitaires, « le fossé allait se creuser toujours plus entre les universités ». »Même si la décision du président de la République visant à allouer 5 milliards d’euros à la rénovation de nos universités est louable, la volonté de ne cibler ces crédits que sur dix projets laisse bon nombre d’universités sur le bord de la route et ne répond que trop partiellement au besoin criant de rénovation de l’ensemble du tissu universitaire français », relèvait ce syndicat. « Le constat est dur pour les universités de villes moyennes puisqu’aucune d’entre elles n’a retenu l’attention du comité de sélection », poursuivait l’organisation. Que les syndicats étudiants se rassure, le fossé ne se creusera pas!  Tout le monde sera sur le coté de la route !

Le tollé fut tel à l’époque que Valérie Pécresse sortit  une liste magique complémentaire de sept villes, dont « le projet mériterait d’être amélioré » et qui arrivait  « derrière la liste » des six projets sélectionnés. Il s’agit de « Marseille, Lille, Nancy », ainsi que, pour la région parisienne, « Saclay, Aubervilliers, Paris-centre et Créteil-Marne-la-Vallée ». Nouvelle humiliation pour Nice et son maire, puisqu’on ne raisonnait plus sur les 6 meilleurs universités mais sur les 13 ! et toujours pas Nice.

faisant le siège de sa collegue au gouvernement, il finit par obtenir un rebond dont il a le secret, et qui font qu’il parvient réglulièrement à transformer ses échecs patents en dmi victoire : le statut de campus promettuer. Il fallait y penser !

 L’opération « Campus Prometteur » lancée par l’Etat pour mettre à niveau l’immobilier universitaire dont 30 % des locaux sont aujourd’hui totalement vétustes a été créditée de la vente de 3 % des actions d’EDF, somme consacrée à cette opération. L’Université de Nice finissait par obtenir  ce label « Campus Prometteur », quasiment crée pour elle. pour lui  permettre de bénéficier d’une enveloppe de 60 M€ dont  30 M€ donnés par l’Etat en partenariat public/privé (PPP) et 30 M€ donnés par l’ensemble des autres partenaires. 30 millions d’euros sur 5 milliards, voila l’action du maire de Nice.

Neanmoins cela pouvait permettre de boucler le financement de certains projets  déjà retenus et inscrits dans le projet Etat-Région 2007-2013 mais souffraient d’un niveau de financement nettement insuffisant pour les réaliser. Grâce à Campus Prometteur, les quatre dossiers, tous très structurants, bénéficiaient d’un apport financier

– Le projet de la tour Pasteur où il existe une véritable synergie autour de la thématique du cancer (ce qui rejoint la précédente délibération) sur le pôle Pasteur entre la faculté de médecine, le CAL, l’institut d’ORL et le nouvel hôpital en construction. Cette réhabilitation qui bénéficiait de 8,2 M€ dans le cadre du CPER devait bénéficier de 15 M€ supplémentaires.

– Le deuxième projet était  la création d’un complexe de vie étudiante à Saint-Jean-d’Angély ; 10 M€ sont prévus dans cette enveloppe qui s’ajoutent au 1,5 M€ déjà prévu dans le cadre du contrat de projet Etat-Région. La réalisation de ce dossier est extrêmement importante pour créer une véritable cohérence et une meilleure attractivité de la vie étudiante niçoise ; vue l’importance du dossier, la Ville a proposé d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Il s’agit de construire sur une parcelle communale située à l’angle de la route de Turin et du boulevard Mitterrand, juste le long du tramway, 150 nouveaux logements étudiants supplémentaires, indispensables car vous savez que nous manquons de logements étudiants, 50 logements enseignants chercheurs, un Faculty Club, une maison de l’étudiant niçoise plus ambitieuse que celle que nous aurait permis le budget prévu dans le contrat de projet Etat-Région afin d’améliorer la qualité d’accueil et d’animation de la vie étudiante niçoise qui en a bien besoin.

– Le troisième projet  correspondait à l’institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable doté de 15 M€ de Campus Prometteur qui doit s’implanter  au coeur de l’OIN.

– Le dernier dossier était celui du Campus STIC à Sophia-Antipolis pour lequel il manquait 20 M€ pour boucler la totalité du financement et dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Conseil général. Le regroupement dans un même lieu des différents centres de recherche et d’enseignement supérieur dans le domaine des TIC autour des écoles d’ingénieurs, des centre de recherche déjà présents et du pôle mondial de compétitivité autour des solutions communicantes est un enjeu évidemment majeur.

que reste t’il des crédits de campus prometteur, quand on voit ce qu’il arrive à l’opération Campus. Il faudrait sérieusement se poser la question !

 

Hier j’étais à Paris, c’était la convention nationale du PS pour les élections législatives.

Tout le travail accompli s est fait sous un mandat clair donné par les militants : le non cumul d’une fonction exécutive et d’un mandat de parlementaire, la parité, le rassemblement de la gauche.

La parité, pour première fois le PS sera dans les clous de la loi. Il y aura 49 p% de femmes. C’est une forte progression, il y aura au minimum un tiers de députée femmes élues au groupe socialiste.

La diversité. Des candidats ont été investis directement par le National dans des circonscriptions, 24 au total dont 7 dans des circonscriptions dites imperdables. 20 % de nos sortants ne se sont pas représentés.

Enfin le rassemblement de la gauche, indispensable pour gagner. Jean Pierre Bel en sait quelques chose ! Sans le rassemblement, nous n’ aurions pas gagné le Sénat.

Un certain nombre de circonscriptions réservées à des femmes sont toujours vacantes car il n’y a pas de candidates. Elles ne seront pas débloquées, la direction nationale descendra dans chacune des fédérations concernées pour investir des femmes. il a été dit qu’il était hors de question de revenir sur les réservations femmes.

La convention nationale, c’est aussi l’examen des recours. Comme à chaque fois, ils sont nombreux. Tous ont été rejetés, sauf 4 concernant des secteurs où l’on revotera. C’est ainsi que l’on a appris que l’investiture de Sylvie Gautier était confirmée dans notre département dans la  eme circonscription malgré le recours déposé par Nathalie Audin.

Dans le Pas de Calais, 3 circonscriptions sont gelées dont celle de Bethunes et celle de Henin-Baumont. Par ailleurs, on a appris en direct que Jack Lang n’était pas réinvesti dans la circonscription dont il était le sortant.

Dans deux fédérations, l’Hérault et les Bouches du Rhône, c’est notre direction nationale qui a investi directement les candidats. Il y a eu dans ces deux départements un certain nombre de problèmes, c’est pour cela que la direction nationale a investi directement pour préserver l’esprit d unité.

A la fin, dans chaque circonscription, il y aura un candidat qui aura la responsabilité de porter nos couleurs, et d’accompagner notre candidat François Hollande.

Le MJS a bizuté son nouveau président dont c’était le premier discours. Il a beaucoup insisté sur l’action pour l’inscription sur les listes électorales. Les 18-25 ans devraient voter a 66 pc pour Francois Hollande. C est le résultat d une récente étude d opinion. Les jeunes veulent une gauche qui ose et qui transforme. L attente est immense.

L atmosphère était tout de même pas lourde. Dans toutes les fédérations, il y a eu de la casse. Le défilé des premiers fédéraux est pathétique, chacun défend sa fédération comme si le sort du monde et de la gauche dépendait de son département, dans l indifférence générale des délégués.

Bien entendu, le premier Federal des Charentes-Maritimes est monté au créneau pour l affaire de la circonscription gelée au bénéfice de Ségolène Royal. Ce n’est pas un gel, ni pour les partenaires, ni pour la diversité. Aucune disposition statutaire ne permet de geler une circonscription pour un membre du Parti. La Direction Nationale s’est investie d un pouvoir d investiture direct. C est un manquement contre les militants, les priver du droit de vote, c est leur retirer leur qualité d adhèrent. Quand la direction nationale s affranchit des statuts, la fédération est a même d en faire autant.

C est un manquement contre le parti un mois après la réussite des primaires ou l on a d’Italie nos électeurs, c’est vous qui décidez. C est enfin un manquement a l identité même de notre parti qui s est rassemble derrière Léon Blum en 1920 pour en finir avec ces pratiques.Ségolène Royal restera la candidate nommée et non élue par les militants. C était chaud quand même !

Patrick Menucci a remercié la première secrétaire pour le travail réalise dans les Bouches du Rhône.

Nous avons assiste a Toulon a un meeting UMP paye par la présidence de la République. ils essaieront tout, ils sont déjà en campagne et ils vont utiliser le moyen de la peur de l autre et aussi l insécurité. Or Sarkozy pilote la lutte contre l insécurité depuis 10 ans !

Le premier Federal de l Hérault est aussi monte a la tribune, pour évoquer le travail de la commission de réconciliation qui s est terminée…par une mise sous tutelle de la fédération.La fédération du 92 n a pas été en reste, c est le département de Sarkozy, or 8 Circonscriptions sont encore gelées.Finalement l ensemble des délègues considère que les premiers fédéraux font dans ce genre de conventions des figures imposées, mais que tout est déjà verouille.

Nous voulons gagner la première élection, et pour cela il faut siffler la fin de la recréation a dit le premier Federal de l Aisne. La guerre des ego est entrain de faire des ravages encore plus quand la guerre des ego se transforme en guerre des échos.

Un extraordinaire moment a été la candidate de Bayonne, avocate de metier, investie avec l animateur du MJS local, et a appris hier que la circonscription était gelée, a pris un avion a la hâte, et se fait confirmer ce matin que la circonscription est congelée. Il s agit d une circonscription dont l investiture a ete gagnée par une femme alors qu elle n était pas réservée a une femme. Est ce le problème se demande t elle?.

Harlem Désir a insiste sur le moment politique que constitue cette convention.

Nicolas Sarkozy vient d ajouter a la crise économique et sociale, une crise de la démocratie. La hotte de Sarkozy est vive, et maintenant il va faire payer a l ensemble des français son irresponsabilité fiscale. Il vient de remettre en cause la souveraineté budgétaire de notre Parlement! C’est un cauchemar. Au lieu de sanctionner les spéculateurs, il sanctionne les Etats. Les mêmes qui donnent des leçons de souveraineté nationale a Paris la cèdent a Bruxelles. La droite reprend espoir dans la durée de la crise.

L unité est une nécessite impérieuse. La gauche ne doit avoir que deux adversaires, la droite et l extreme droite.

On ne peut pas etre pour l union de la gauche et vouloir toujours que cela se fasse sur la circonscription du voisin. EELV a signe cet accord. Il n’en ont eu que 60 dont 25 gagnables. C est un accord correct.

Le vote a eu lieu. 4 voix contre, 6 abstentions et 164 pour. La broyeuse de la convention nationale vient de passer. A noter que la fédération de Paris, souvent présente dans les médias, avec l’affaire Duflot-hoffmanRispail, n a pas pris la parole, ni celle du Rhône. Des décisions empreintes de sagesse, le résultat du vote le confirme.