Le débat sur les transports publics niçois doit être libéré du souterrain !

 

Nous sommes le 18 septembre.  C’est la journée nationale du transport public. A la différence des autres villes,  Nice n’a organisé aucun événement  : ni tarif promotionnel, ni action de découverte du réseau , ni débat sur l’avenir des transports publics. C’est surprenant pour un maire, toujours en mal de communication et cela en dit long sur la priorité qu’il donne aux transports publics.

La Ville de Nice et la Métropole ont, semble t’il, enterré,  la question du transport public dans le « souterrain » : Circulez il n’y a rien à voir au niveau du transport public à Nice !

Pourtant la question du transport public est un enjeu essentiel. A l’instar des autres grandes villes de France, Nice doit pouvoir bénéficier, dans les meilleurs délais, d’un véritable réseau de tramway, reliant les différents quartiers grâce à plusieurs lignes couvrant quelques dizaines de kilomètres.

Pour le Maire, l’essentiel est de relier le plus rapidement possible  le Port à l’Aéroport, avec de Francois Grosso au Port une ligne en souterrain de 3,2 km, c’est à dire un métro !!

Nous avons déjà souligné les inconvénients de ce souterrain : son coût financier (300 millions d’euros), les risques et aléas géologiques,  l’impact esthétique sur le Port, sur les jardins Durandy et Alsace Lorraine où seront construites des sorties de Metram, dont personne n’a encore mesuré les nuisances, car cela nécessitera de creuser des excavations de près de 40m de rayon sur plus de 20 mètres de profondeur.

Au delà de ces inconvénients, nous croyons  qu’un réseau de tramway, c’est beaucoup plus qu’une simple solution de mobilité entre 2 points.  C’est un véritable réaménagement urbain, qui permet de dynamiser une  Ville, en fluidifiant  les échanges économiques et sociaux  entre tous les quartiers. Un réseau de tramway, c’est aussi de  nouvelles opportunités pour  la politique de l’habitat.

A titre d’exemple,  Bordeaux qui est est doté d’un réseau de tramway de 3 lignes, couvrant près de 40 km, avec 18 park-relais a lancé  le long des axes de tramway,  une vaste opération de 50.000 logements neufs !

A l’opposé , Nice  qui dispose d’une seule ligne  de 9,5 km et envisage une deuxième ligne de 11,4 km, dont 3,2 km en souterrain,  est dans l’incapacité  de proposer des solutions d’envergure à  la  crise du logement, qui frappe durement les ménages et les entreprises niçoises.  Un réseau de tramway étendu, allant de la Trinité à la Plaine du Var offrirait de nouvelles solutions en matière de logements et faciliterait, ainsi la vie des entreprises et le développement économique.

Il convient aussi de souligner  que la desserte de la Plaine du Var, de Nice Meridia et du Grand Stade est devenue  une priorité économique, probablement sous estimée au moment du choix du souterrain. . Tout le monde le sait  (et on s’en apercevra dès l’inauguration)  : le  Grand Stade doit être desservi par une ligne de tramway pour éviter le blocage de la ville  à chaque événement s’y déroulant.  Mais, il y a un autre impératif,  probablement  plus important  même si moins mis en avant, c’est la desserte de Nice Méridia . Or il ne sera pas possible de construire cette ligne 3, si l’on doit financer le surcoût du souterrain de la ligne 2.

C’est pour cela que le débat contre ou pour ce souterrain n’est pas un débat droite-gauche ! il n’y a rien d’idéologique là-dedans. Un souterrain n’est ni de droite ni de gauche. Derrière ce souterrain par contre, ce sont deux conceptions de la visions de développement urbain de notre ville qui s’affrontent. Ce débat peut être re-ouvert sereinement, sans que soit évoqué un nouveau retard du tramway. Rien n’interdit  de lancer les travaux de la L2 en surface de l’Aéroport jusqu’à  Francois Grosso, tout en prenant le temps d’analyser les priorités de la Ville : le souterrain de 300 millions d’euros  ou alors  d’autres lignes en surface, avec une traversée du Centre-Ville  qui resterait à déterminer. Il y a différentes solutions possibles.  Elles doivent être mise sur la table, présentées aux niçois et discutées. La question de la traversée du Centre Ville par la L2  ne doit pas servir de prétexte pour prendre en otage  le débat essentiel sur les priorités du réseau de transport public à Nice. La situation financière ne permettra pas de tout en faire en même temps. Il faudra faire des choix.

Le débat est actuellement enfoui dans le souterrain. L’enjeu de la pétition est de libérer le débat sur l’avenir du réseau de transport public à Nice.

Il y aura jusqu’au 30 septembre 2013, à l’initiative du groupe « Changer d’ère » des points de signatures, dans tous les quartiers de la Ville.

Venez nombreux !  Signer et faites signer la pétition « NON au souterrain, OUI à une ligne 2 en surface »

Mettons ensemble le cap sur les 15000 signatures qui nous donneront la force nécessaire pour faire avancer notre position.

Telle était la contribution au débat sur l’avenir des transports à Nice que je souhaitai publier en cette journée nationale des transports superbement ignorée par la mairie de Nice.

 

Retrouvez cet article sur le site de la ville de Nice : 

http://www.ville-nice.fr/Collectivites/La-municipalite/Le-Conseil-Municipal/Tribune-de-l-opposition

 et sur le site de la Métropole :

 http://www.nicecotedazur.org/la-metropole/organisation/tribune-de-l-opposition

 

34 plans pour réindustrialiser la France

 

François Hollande et Arnaud Montebourg ont annoncé ce matin les 34 plans industriels prioritaires du quinquennat pour relancer notre économie, en perte de vitesse dans une concurrence mondialisée.En effet, la part de l’industrie dans la richesse nationale est de 23 % en Allemagne, 17 % en Italie, 12 % au Royaume-Uni et seulement de 11 % en France !

Loin du défaitisme ambiant que nous avons subi durant plus d’une décennie et qui a coûté si cher à notre pays, ces 34 plans sont synonymes d’innovations technologiques centrées autour de trois axes majeurs : la transitions énergétique, la santé et le numérique. L’objectif chiffré est de créer 475 000 emplois nouveaux en dix ans.

Je tiens particulièrement à saluer deux aspects de cette démarche nouvelle pour la France :

Tout d’abord, l’Etat ne se substituera pas à l’initiative privée, car ce sont les industriels qui connaissent les marchés ! Il désignera un cadre, accompagnera et stimulera le monde de la recherche et de l’entreprise. Chaque plan sera animé par un chef de projet issu du monde industriel, conjuguant action publique et initiative privée, financement public et investissement privé, recherche publique et recherche-développement privée.

Ensuite, cette annonce fixe un cap à long terme, loin des politiques au coup par coup que nous n’avons que trop connues. Le TGV du futur, la voiture pour tous consommant moins de 2 litres aux 100 km, les navires écologiques, l’industrie du bois, l’hôpital numérique et les biotechnologies médicales, la nanoélectronique ou le big data, etc., l’ensemble de ces plans nous engage pour les prochaines décennies afin de redonner à la France sa place de leader industriel.Ces 34 plans sont le signe d’un volontarisme politique retrouvé et d’un Etat stratège donnant une impulsion nouvelle à notre économie. Le détail des 34 plans industriels : http://www.redressement-productif.gouv.fr/files/la-nouvelle-france-industrielle.pdf#page=14

Braquage à Nice ce matin : Réaction de Patrick Allemand

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Ce matin, en plein centre de Nice, une nouvelle bijouterie a été la cible de deux braqueurs dont l’un d’eux a été abattu par le bijoutier au moment où il s’enfuyait sur un scooter.

Il y a quelques jours à peine,  dans les Bouches du Rhône, l’intervention d’un citoyen à la suite d’un autre braquage, s’est terminée par sa mort. Cette fois ci, c’était lui qui avait été abattu par le braqueur.

De plus en plus, on sent monter une telle exaspération chez les gens qu’ils sont déterminés à se faire justice tout de suite.  C’est pourquoi, il est bon de rappeler qu’il existe une justice et une police dans lesquelles il faut avoir confiance car ces interventions « reflexes » sont dangereuses, non seulement pour les protagonistes, mais aussi pour les passants et citoyens qui n’ont qu’un tort : se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

Notre 11 septembre. La caravelle Ajaccio-Nice

 

La date du 11 septembre est désormais mondialement préemptée par la commémoration  des attentats contre le World Trade Center, mais il existe un autre 11 septembre, qui, 45 ans après perpétue un autre souvenir, celui du crash de la caravelle Ajaccio-Nice, ce vol qui s’est achevé prématurément en pleine Méditerranée, au large du Cap d’Antibes, faisant 95 morts. L’enquête officielle a conclu en 1972 à un « incendie d’origine indéterminé dans la cabine », dans la partie arrière droite de l’appareil, peut-être dû à une cigarette jetée dans les toilettes.

Chaque année, je me rend à cette commémoration, moment émouvant où se retrouvent élus de Nice et d’Ajaccio, autour de la stèle de Ferber, mais aussi les familles des victimes. Depuis quarante cinq ans la version officielle des causes de la catastrophe est contestée et des familles se battent pour que soit rouverte l’enquête, malgré le secret défense et la prescription des faits depuis 1983. Elles ont créé un Collectif des familles des victimes (CFV), qui rassemble 65 % des familles.

Or le CFV pense que la Caravelle a pu être victime d’un tir de missile non armé, ayant touché son réacteur gauche, lors de manœuvres militaires françaises ou de l’Otan. Une hypothèse toujours démentie par le ministère de la Défense, qui affirme qu’aucun exercice n’a eu lieu à ce moment et cet endroit-là, « qu’il s’agisse de la marine, de l’armée de l’air, ou de la Délégation générale de l’armement ou de toute autre force ou unité ».

Cette thèse a été récemment relancée par un témoignage capital celui de Michel Laty 43 ans après les faits, un secrétaire militaire affecté à l’époque à la préfecture maritime de Toulon, affirme avoir « dactylographié une enquête de l’armée, non consultable car classé secret-défense », qui reconnaîtrait qu’un missile aurait abattu par erreur la caravelle.

Selon ce témoin, le rapport en question affirme que « la caravelle a été abattue par un missile parti de la terre, en Méditerranée. Une erreur d’identification de la cible ». Et d’ajouter: « On a abattu un avion civil au lieu d’abattre la cible programmée pour ça! »

Lancé depuis un pas de tir dans le Var, le missile aurait été attiré par la chaleur des réacteurs et aurait percuté la caravelle provoquant un incendie. Le missile était désarmé selon Michel Laty: « S’il avait été armé, la caravelle aurait explosé en vol. » Il est malheureusement décédé le 13 décembre 2011, alors qu’il devait être entendu le lendemain par le procureur Eric de Montgolfier. Car depuis mars 2012, le parquet de Nice a ouvert une nouvelle enquête. A suivre…

La charte de la laïcité présentée par Vincent Peillon sera affichée dans chaque établissement scolaire

 

A l’heure où les plus pessimistes répètent que la jeunesse de France est désœuvrée et sans repère, qu’il n’y a plus ni valeurs ni respect, cette charte est l’occasion pour chaque équipe pédagogique d’expliquer aux élèves l’importance de cette valeur fondamentale de notre République Française, la laïcité.

Nous avons connu en France des guerres de religion sanglantes. Des individus, dans de nombreux endroits du monde, sont actuellement menacés ou emprisonnés en raison de leur croyance ou de leur non croyance. La laïcité n’est pas une contrainte, elle rend possible, pour chacun d’entre nous, l’exercice de sa liberté de conscience, de croire ou de ne pas croire, de pratiquer telle ou telle religion dans le respect des autres et des lois de la République. La laïcité est une chance et nous devons la défendre.

Aux détracteurs de cette belle initiative, qui lui reprochent de ne pas tout dire ou tout préciser, je rappelle qu’une charte, ce n’est pas un règlement intérieur. Chaque établissement fixe son propre règlement et chaque municipalité fixe ses propres règles pour la cantine scolaire. Cette charte est un premier outil qui sera suivi d’une série d’autres outils pédagogiques dont pourront se servir les enseignants. Elle proclame haut et fort les conditions du vivre ensemble à l’école et, bien au-delà, dans notre société.

Enfin, je voudrais m’adresser aussi aux parents d’élèves : cette charte s’adresse à vos enfants, mais elle s’adresse également à vous. Lisez-là attentivement, méditez-là.  Elle vous permettra de mieux répondre à vos enfants, de comprendre que, si certaines revendications peuvent vous paraître légitimes, elles ne sont parfois pas compatibles avec la laïcité qui permet d’éviter bien des conflits à l’école et d’épargner à vos enfants bien des difficultés.

Vincent Peillon l’a souvent répété : « la refondation de l’école est aussi une refondation de la société par l’école », et la charte de la laïcité en est un bel exemple.