Limogeage de Benoît KANDEL : un nouveau règlement de compte au sein de la municipalité

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

C’était un secret de polichinelle, tout le microcosme niçois savait que l’entente entre le Maire et son Premier adjoint n’était plus cordiale.

En politique il y a une règle : quand quelqu’un cherche à se débarrasser de vous, on évite de lui en donner l’opportunité. C’est pourtant exactement ce qu’à fait  Benoit KANDEL en accordant cette interview à Nice Matin hier.

Il est certes difficile de laisser en responsabilité sur la sécurité un adjoint emblématique du mandat de Christian ESTROSI déclarant à la presse que la police ment et que la justice dérape. Mais lorsque cela vient d’un maire qui a lui-même lancé une pétition contre la Ministre de la Justice, la raison officielle manque singulièrement de crédibilité !

Au delà de l’affaire de la SEMIACS, sur le fond de laquelle je ne me prononcerai pas, il s’agit bel et bien d’un règlement de compte politique interne à la droite.  Ce désaveu cinglant du numéro 2 de la mairie, en charge de la politique emblématique du Maire, la sécurité, est un coup de tonnerre à quelques mois des élections municipales. Cette improvisation au gré des humeurs et cette désorganisation de la sécurité publique municipale est en tout cas un mauvais signal donné aux délinquants de notre ville.

C’est le symbole de la fin de règne chaotique de Christian ESTROSI qui fait preuve d’une nervosité grandissante. Après Marouane BOULOUDHNINE, Jean-Auguste ICART et Benoît KANDEL, suspendus de leurs délégations, à qui le tour ?

 

Patrick Allemand

Conseiller municipal et métropolitain

Président des groupes « Changer d’ère » et « Socialistes, Verts et Républicains »

Retraites : une réforme de progrès social pour défendre le système par répartition

 

La réforme des retraites présentée par le Premier ministre est astucieuse. Elle a surpris tout le monde par sa rapidité et son contenu. Il s’agit d’une réforme de progrès social qui préserve l’essentiel, notre système par répartition, de combler le déficit des régimes de retraite qui devrait s’élever à 20 milliards d’euros en 2020, et de faire progresser la justice au sein du système de retraites.

Ce matin les syndicats sont perplexes par rapport à la réussite de leur mobilisation du 10 septembre, et le front syndical est divisé. En effet plusieurs écueils redoutés ont été évités. La réforme annoncée écarte la désindexation des pensions, et c’était un des soucis de nos retraités. Elle écarte aussi le changement des bornes d’âge ou encore toute accélération de l’augmentation de la durée de cotisation d’ici à 2020. La durée de cotisation prendra en compte l’allongement de l’espérance de vie par une actualisation tous les 3 ans sans dépasser 43 ans en 2035. Il ne peut en être autrement compte tenu de notre  pyramide démographique actuelle.  Cette réforme s’appliquera à tous, salariés du privé comme du public. C’est donc une mesure juste.

Autre souci la CSG. Cette réforme, financée par les cotisations plutôt que la CSG, sera favorable aux retraités, dont le pouvoir d’achat sera préservé. C’était pour le coup la volonté, le souhait exprimé par l’ensemble des organisations syndicales.

Le gouvernement a pris à bras le corps les véritables enjeux de la réforme des retraites. Pour la première fois, la pénibilité est prise en compte, avec la mise en place d’un compte de prévention de la pénibilité, financé par les employeurs. La réforme s’attaque aux inégalités entre les femmes et les hommes, notamment par la validation des trimestres à partir de 150 heures SMIC au lieu de 200 heures et la refonte des avantages familiaux réservés aujourd’hui aux seuls parents de plus de trois enfants et touchés à 70 % par des hommes. Elle prend en compte la situation des jeunes : toutes les périodes d’apprentissage seront désormais validées, avancée majeure pour les 435.000 apprentis en formation.

Cette réforme a été menée dans le dialogue social. Il faut bien comprendre que le dialogue social ne s’est pas limité aux 48 heures qui viennent de s’écouler. Elle est favorable aux salariés et retraités, et utile au système par répartition.

L’avenir du Ray livré aux promoteurs immobiliers : dommage collatéral du Tram en souterrain !

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Christian Estrosi a déclaré au quotidien régional, évoquant l’avenir du Ray, que « tout nouvel équipement devra s’autofinancer  » et précisé ensuite qu’il faudra faire appel aux promoteurs immobiliers.

Cette  déclaration démontre l’absence totale de vision du maire de Nice pour l’avenir de notre ville.  Il est invraisemblable que le Maire abandonne ainsi une partie du patrimoine niçois aux intérêts privés. Le Stade du Ray est un emplacement symbolique auquel tous les niçois sont attachés. Sa reconversion suppose des investissements publics garantissant des espaces verts et des équipements sportifs ou sociaux  accessibles à tous et appartenant à tous.

Les masques tombent : la Ville et la Métropole reconnaissent leur incapacité financière à prendre en charge, ne serait-ce qu’une toute petite partie du projet de reconversion du Stade du Ray. Les réserves foncières seront, en fait , vendues aux promoteurs immobiliers qui réaliseront des logements et des équipements sportifs ou sociaux privés « s’autofinançant ». Le projet sera, donc, défini par les promoteurs en fonction de considérations purement financières.

Cette situation est la conséquence de la gestion calamiteuse de la Métropole et de la ville par Christian Estrosi. A la fin de son mandat, la Ville n’a même plus les moyens financiers  de maîtriser la transformation du dernier grand site à enjeu en cœur de ville, le Ray. Quel aveu d’impuissance !

La réalité c’est que l’avenir de toute une ville est sacrifié dans le projet de souterrain de la ligne 2 du tram qui est un gouffre financier. Les niçois doivent stopper ce projet car le surcoût du souterrain est quasiment équivalent au prix du nouveau stade, de l’Allianz Riviera. Seul l’abandon de ce projet suicidaire redonnera à la ville et à la métropole des marges de manœuvres suffisantes pour maîtriser l’avenir de la ville.

Patrick Allemand

Conseiller municipal et métropolitain

Président des groupes « Changer d’ère » et « Socialistes, Verts et Républicains »

Fermeture d’Harmonia Mundi

 

Je ne sais pas si l’on peut comparer la fermeture définitive d’Harmonia Mundi qui se profile pour la fin du mois, avec celle de Virgin en juin dernier, mais la FNAC va se sentir bientôt très solitaire. Quand on sait que des rumeurs de suppressions d’emplois circulent périodiquement sur la FNAC, il y a de quoi être inquiet sur l’avenir du réseau de diffusion culturelle dans notre ville. Excepté la FNAC, il ne reste donc plus que deux disquaires à Nice : Hit Import et Sonic. Même si la Maison de la Presse a fini par baisser pavillon, les libraires résistent mieux car le téléchargement d’ouvrages littéraires n’est pas entré dans les mœurs comme celui des musiques et des chansons, notamment dans la nouvelle génération. Le CD n’est pas un objet que l’on aime posséder, avoir en mains, le livre le demeure. Le livre se transmet de génération en génération. Les révolutions technologiques subies par le disque n’ont pas permis cette transmission, exceptés quelques collectionneurs.

Tout cela n’est pas très rassurant. C’est même un constat douloureux pour la cinquième ville de France. S’il n’y a pas une réaction du consommateur de culture, vous, moi, nous finirons avec l’obligation d’acheter nos livres et CD à Auchan ou Carrefour dans les rayons de la grande distribution, en 5 minutes, loin du calme caractéristique des librairies et des disquaires, parce qu’il n’y aura plus d’autre alternative.