L’art de supprimer les ferries pour la Corse sans avoir l’air d’y toucher !

La dernière trouvaille du maire de Nice pour faire baisser la pollution sur le port de Nice ne manque pas d’ingéniosité. Il faut toujours se méfier des convertis. C’est valable en religion comme en écologie. Surtout avec la personnalité du maire toujours désireux d’être le premier partout.
Il vient de proposer la création d’une taxe carbone de 60 euros pour chaque véhicule effectuant le trajet Nice Corse en ferries, sans aucune concertation évidemment, prenant de court tous les socio-professionnels vivant de l’économie portuaire de la ville.
Autant j’étais un soutien de la décision précédente de n’utiliser que du carburant à faible teneur en soufre : 0,1% alors même que la norme européenne est de 0,5%
Autant concernant cette taxe sur les véhicules, je suis plus perplexe.
L’économie touristique du port de Nice se relève à peine de 18 mois de pandémie et voilà que cette mesure est décidée alors même que son impact est évalué à une baisse des retombées économiques de 15,5 millions d’euros.
Mais au delà, c’est l’existence même de cette liaison maritime qui est menacée parce que son modèle économique est menacé. Quel passager pour la Corse acceptera de payer une surtaxe de 60 euros si cette mesure ne concerne que le port de Nice? Les ports sont un secteur concurrentiel. Cela entrainera forcément un déport de clientèle vers les ports de Livourne et de Toulon. Or cela fait des années que la fréquentation de cette liaison maritime perd des passagers. En 10 ans, nous sommes passés de 925 000 passagers à 220 000. C’est donc bien de l’avenir même de la liaison maritime qu’il s’agit.
Les premiers dindons de cette nouvelle farce seront les corses de Nice, habitués à aller passer leurs vacances d’été dans les maisons familiales, sans compter certains séjours dans l’année. Les franciliens s’arrêteront à Toulon et les Turinois à Livourne.
La vraie question qui se pose est celle de l’efficacité d’une telle mesure puisqu’elle va créer des déplacements aériens automobiles supplémentaires. Il faudrait que nous ayons une étude d’impact globale combinant les trois modes de déplacements principaux. pour évaluer le gain potentiel.
A moins qu’il ne s’agisse d’une mesure pleine d’arrière-pensées électoralistes afin de donner satisfaction au puissant comité de quartier des résidents du port de Nice.

Gratuité des transports publics pour les jeunes le week-end

Nice au Cœur avait fait de la gratuité des transports pour les jeunes une de nos propositions phare.
Nous n’y sommes pas encore puisqu’il s’agissait pour nous d’une gratuité totale, tout au long de la semaine.
Néanmoins les transports publics sont désormais gratuits pour les 18-25 ans le week-end à compter du 1er juillet 2021.
Cette avancée votée par le Conseil métropolitain doit être saluée.
Cette avancée n’est pas qu’une question d’amélioration du pouvoir d’achat chez les jeunes. Elle va aussi augmenter le nombre de déplacements propres dans la ville, améliorer l’autonomie des jeunes, permettre de mieux combattre l’alcoolémie au volant après des soirées bien arrosées et faire chuter le nombre des accidents de la circulation.
Mais ce n’est qu’une avancée. Nous devons continuer à nous battre pour obtenir la gratuité totale des transports publics pour les 18-25 ans.

Tunnel sous la moyenne corniche : une mauvaise réponse à un vrai problème

A l’heure où l’on réfléchit partout à des solutions alternatives à l’automobile pour nos déplacements, voilà qu’un vieux projet refait surface, celui d’un tunnel sous la moyenne corniche pour désengorger la principauté de Monaco, non seulement le matin, de nombreux niçois allant travailler en Principauté. Mais aussi en soirée afin que la circulation ne prenne pas trop de temps à s’évacuer pour ne pas trop embouteiller les rues de Monaco après le travail.
Mais creuser un enième tunnel (les monégasques excellent) pour faciliter la circulation automobile, est ce bien la réponse pour demain?
N’est il pas tant d’avoir une véritable réflexion sur les alternatives possibles?
Personnellement, je ne crois pas aux navettes maritimes reliant Nice à Monaco. D’abord il faudrait prévoir un quai d’embarquement spécifique et puis la Méditerranée est capricieuse. Elle serait impraticable certains jours de tempête.
Le téléphérique partant de la Turbie où se construirait un immense parking de dissuasion est une option, plus crédible, nettement moins onéreuse que le creusement d’un tunnel.
Enfin reste le train. Les déplacements vers Monaco en train ont considérablement augmenté depuis la convention que la Région PACA avait passé avec la Principauté de Monaco, qui avait elle-même acheté des rames supplémentaires. Il semble que nous soyons sur une question de fréquence et de ponctualité.
Les négociations avec la SNCF ne sont jamais faciles et souvent coûteuses mais c’est de loin la solution la moins onéreuse et la plus respectueuse de la dimension environnementale qui ne doit pas être exclusivement présente dans les discours.

Le retour des trains de nuit !

Les unes après les autres, ils avaient été fermés et renvoyés au musée prématurément sans doute.
Les trains de nuit vont revenir en force. Et c’est un vrai tournant idéologique qui est en train de s’amorce.
Hier soir, c’était le voyage inaugural du Paris Nice, parti à 20h52 de Paris pour arriver à Nice, ce matin, à 9h06.
Et ce déplacement sera à la portée de tous puisque le prix d’appel est fixé à 19 euros.
Au delà de l’aspect inaugural, ce qu’il faut retenir, c’est l’annonce de Jean Castex concernant les investissements dans le rail.
Dans le cadre du plan de relance, 6 milliards d’euros seront consacrés au réseau ferré, le double de ce qui était investi actuellement. Et le gouvernement annoncé une dizaine de réouverture de lignes de nuit d’ici 2030.
Le retour du Nice-Paris, c’est fait. A quand le retour du Nice Nantes, autre train de nuit qui reliait Nice à Nantes avec des haltes à Toulouse, Bordeaux, La Rochelle et Nantes.
Le Paris Nice, c’est gagné. Notre prochain combat c’est de faire inscrire par le gouvernement le Nice Nantes parmi les prochaines priorités.