Des séances de formation au combat dès 12 ans !

Une fois de plus, cette information nous vient de la banlieue parisienne une fois de plus.
Dans certains quartiers, des jeunes de 12 ans sont frappés, humiliés, entraînés à la souffrance avant d’intégrer des bandes.
Pour le moment ce phénomène n’est pas signalé à Nice. Néanmoins je considère que la sujet doit être mis sur la table si l’on veut anticiper de telles dérives.
Les associations qui travaillent dans les quartiers ne sont pas outillées pour faire face à de tels débordements.
Notre proposition est la suivante :
Il faut mettre le cap sur la prévention et y mettre les moyens :
-prévoir un nouveau un plan de recrutement d’éducateurs pour suivre les familles ayant des difficultés avec leurs adolescents, normer, définir des quotas à d’enfants à suivre suffisamment pertinents pour être efficaces.
-une articulation avec un ilotage mixte Police nationale, police municipale.
-une articulation plus fine avec l’Éducation Nationale qui a un rôle fondamental dans le signalement (notamment les SEGPA) mais dont la mission n’est pas le suivi de ces adolescents souvent en échec scolaire.

Un jeune de 16 ans poignardé à Nice : Durcir les poursuites contre le port d’armes blanches.

Cela ne réglera pas les problèmes de fond qu’il faudra bien un jour finir par prendre à bras le corps (autorité parentale, éducation Nationale, réseaux sociaux, emploi des jeunes, ségrégation territoriale) ) mais c’est une réponse à l’urgence que la société appelle.
Hier soir un adolescent de 16 ans à été poignardé à 19h00, place des cigalusas, rue Barla, à 100 mètres de ma permanence.
Peut être s’agit il d’un différent lié au trafic de stupéfiants. Et alors, cela mérite il de mourir à 16 ans.
16 ans à Nice, 14 ans, 15 ans en banlieue parisienne. Plus rien n’arrête la violence de ces jeunes de plus en plus précoce qui n’accordent plus de valeur à la vie.
C’ est insupportable de savoir que sa vie ne tienne qu’à un fil ce matin et nous ne pouvons pas laisser cette violence se banaliser.
Un couteau n’est pas un stylo.

5 ans, 14 ans, 13 ans… La vie a-t-elle encore une valeur?

Boussy Saint Antoine, Saint Cheron, Bondy, trois noms de ville de banlieue parisienne.
Tounami, Lilibelle, Aymen, trois jeunes qui ont perdu la vie en moins d’une semaine. La loi des séries me direz vous?
Si on écoute les sociologues, il y a toujours eu cette délinquance, on reparle des blousons noirs etc… Je veux bien.
Mais la délinquance des jeunes est bien présente. Elle augmente, sa violence est croissante, son rajeunissement est une évidence.
Qu’elle soit plus médiatisée qu’avant, certainement. Qu’elle interpelle les responsables politiques certainement.
Ces instrumentalisations politiques et médiatiques alimentent aussi le sentiment d’insécurité dans les quartiers. une forme de peur s’installe.Les discours sur les films que regardent les jeunes, sur les jeux vidéo qui les occupent ou encore sur les musiques qu’ils écoutent amplifient ce sentiment. Quand un jeune regarde un clip de rap et reconnaît sa moto volée, ça contribue aussi à alimenter ce sentiment.
Le problème c’est que le toujours plus violent atteint son paroxysme. Trois vies d’adolescents enlevées en une semaine, on ne peut pas s’y habituer, on ne doit pas s’y habituer. C’est insupportable. Nous sommes arrivés au point de bascule ou pour une part encore marginale mais croissante, la vie n’est plus sacrée, pire elle n’a plus de valeur. On tue pour un rien entre ces bandes ou pour un différend mineur. Tout simplement parce qu’ ils ne vouent plus à la vie le même intérêt parce qu’à leurs yeux qu’elle n’offre plus de perspectives, plus d’avenir.
Aymen est mort dans les bras de son père. Aymen avait déjà eu une altercation et avait demandé à son père de venir le chercher au centre culturel. Il a agit naturellement comme ce bon vieux réflexe qui fait qu’un jeune en danger ou se croyant en danger appelle son père.
Dans mon adolescence, cela se passait comme ça. Quand il y avait une « embrouille », celui qui se sentait le plus faible disait » arrêtes ou sinon j’appelle mon père ». Cette seule perspective faisait peur à tout le monde et dans 99% des cas, c’était terminé.
Dans le cas d’Aymen, son père n’a été d’aucune utilité. Il était pourtant venu à l’appel de son fils et sur place à un mètre de son fils dans le centre culturel. Tout simplement parce que dans ces quartiers à la dérive, le père ne représente plus grand chose, il ne fait plus peur à personne. L’autorité qu’elle soit policière ou parentale n’existe plus.
C’est ce recul de la République qu’il faut combattre et cette autorité parentale qu’il faut rétablir. C’est sur cette problématique que les sociologues doivent travailler et faire des propositions.
Il y a urgence car l’extrême droite attend…patiemment.