Victoire des démocrates aux Etats-Unis !

 

Elle était attendue mais Donald Trump, très actif en campagne, avant fini par nous faire douter.

Les démocrates sont assurés de reprendre la chambre des représentants même si les résultats ne sont pas encore définitifs, ce qui peut considérablement limiter l’action du président Trump pendant les deux prochaines années de son mandat.

Les républicains conservent le congrès et ce n’est pas une surprise. Ils font élire 19 gouverneurs contre 17 pour les démocrates.

Le référendum anti-Trump a fonctionné. La victoire des démocrates ne souffre aucune contestation. La participation a été exceptionnellement élevée ce qui démontre que les républicains bien que battus, ne se sont pas effondrés. C’ est une sorte de cohabitation qui commence.

Nancy Pelosi a parlé d’un jour nouveau pour l’ Amérique. En fait les démocrates ont remporté la première manche. Rendez vous en 2020 pour la seconde.

Mais ne boudons pas notre plaisir, les bonnes nouvelles ne sont pas légion en ce moment.

Nouvelle Calédonie : la marque indélébile du rocardisme.

 

C’était il y a trente ans, 25 personnes trouvaient la mort à Ouvéa. La Nouvelle Calédonie était à feu et à sang sous la houlette du tandem Charles Pasqua – Bernard Pons. Probablement que si la droite avait gagné la présidentielle et dû gérer ce dossier, nous aurions assisté à une décolonisation sanglante.

Heureusement François Mitterrand était réélu, il nommait Michel Rocard premier ministre. Et Rocard pris ce dossier à bras le corps, créa une commission de négociation avec à sa tête un proche, Christian Blanc.

Après de longues négociations le processus aboutissait aux accord de Matignon. Tout a reposé sur la relation de confiance qui s’ est établie entre Michel Rocard.et Jean Marie Tjibaou. Derrière la grande histoire il y a toujours des relations humaines.

La confiance a été rétablie. Ces accords de Matignon ont été sanctuarisés. Aucune alternance n’y a touché. La parole de l’état, de la France, a été respectée. Toutes les étapes du processus ont été accomplies et comme prévu dans les accords de Matignon, trente ans après la Nouvelle Calédonie avait rendez vous avec son histoire. Elle pouvait choisir l’indépendance, elle a choisi de rester française.

C’est une preuve de confiance en la France et nous pouvons en être fiers. C’ est aussi un message d’ espoir qui montre que pour les calédoniens, la France est un pays qui a encore un avenir.

Mais aujourd’hui n’oublions jamais ce que nous devons à Michel Rocard. Le destin ne lui aura pas permis d’assister à l’aboutissement de son travail.

La déroute d’Estrosi, le succès total de Ciotti.

 

Je commente rarement les querelles internes des formations politiques mais il vient de se produire à Nice un véritable séisme politique.

Un maire en place de grande ville, pulvérisé à ce point par les militants de son propre parti dans un élection interne, c’est une situation totalement inédite. A Nice décidément rien ne se fait comme ailleurs.

Plus que le résultat départemental attendu, ce sont les élections des délégués des circonscriptions niçoises qui interpellent. Les candidats emblématiques de Christian Estrosi, Pierre Paul Leonelli et son ex-épouse Dominique Estrosi-Sassone ont été balayés par le ciottisme triomphant.

Une nouvelle situation politique vient de naître. Les niçoises et les niçois doivent sanctionner cette guerre qui va paralyser la ville pendant un an et demie et ternir son image.

NB : merci de ne pas transformer ce post en défouloir et en réservoir d’injures. Je serais dans l’obligation de les effacer.

La violence des mots finit toujours par celle des gestes

NKM

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate Les Républicains aux législatives en campagne à Paris, a perdu connaissance jeudi matin après avoir été prise à partie par un passant.

Cette aggression a été condamnée par de nombreux responsables politiques. Elle fait l’objet d’une enquête judiciaire.

Je condamne cette violence gratuite. La campagne électorale, la rencontre entre les candidats et la population sur les marchés font partie de la démocratie. Les candidats doivent être respectés.

1er tour des élections législatives : premiers enseignements !

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Un mélange de satisfaction et de tristesse, c’est le sentiment qui devait prédominer chez beaucoup de « socialistes marcheurs »

La satisfaction d’avoir compris ce qui se passait dans le pays avant beaucoup d’autres et d’avoir participé positivement à un moment politique historique.

La tristesse de voir un parti socialiste dans cet état et que personne n’essaie de culpabiliser ceux qui sont passés à « En marche », ils ne sont en rien responsable de cette Bérézina dont les causes sont bien plus profondes.

Le 1er tour des élections législatives a amplifié la victoire d’Emmanuel Macron le 7 mai dernier. C’est conforme à l’esprit de nos institutions, les français ne se sont pas désavoués en cinq semaines. Très logiquement il disposera de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ce qui n’avait pas été envisagé c’est l’ampleur de la vague qui s’est levée dans le pays et a été décuplée par une abstention record, l’électorat de Macron étant le plus mobilisé. Le département des Alpes- Maritimes illustre parfaitement ce phénomène. Phénomène qui a même été amplifié dans le 06 puisque si le différentiel par rapport au 1er tour de l’élection présidentielle est de +8 au niveau national, il est de + 12 dans notre département. ce qui démontre que l’abstention massive est au sein d’une droite totalement déboussolée dont une partie a voté REM et l’autre s’est abstenue, entraînant une perte de 80 000 voix sur les candidats de la droite classique. C’est là qu’apparaît un autre enjeu plus local. Une partie des électeurs a profité de la vague Macron pour ouvrir une brèche dans le système local tenu par la droite depuis 70 ans, la symbole est la défaite au 1er tour de Rudy Salles, l’un des plus proches de Christian Estrosi.

Paradoxalement ce niveau record d’abstention a autant décuplé cette vague qu’il n’en souligne la fragilité car rien n’indique que cette implosion du clivage droite gauche classique s’inscrive dans la durée. dans les Alpes-maritimes, 140 000 voix manquent aux LR et au PS, c’est énorme ! Tout est lié à la réussite de ce gouvernement. Et cette réussite est voulue par beaucoup à gauche comme à droite. REM est une alternance inédite qui renvoie dos à dos droite et gauche classique, qui renvoie les conservateurs de gauche et de droite à leurs bibliothèques et rassemble les différents courants progressistes.

Ce 1er tour a été marqué aussi par le score historiquement bas du PS. De nombreuses figures ont été éliminées dont le Premier Secrétaire, Jean Christophe Cambadelis. Tout un symbole. Le grand cycle d’Epinay s’est achevé hier.

Comment le PS en est il arrivé là? on ne refera pas l’histoire. Xavier Garcia a l’habitude de dire que nous n’avons pas tiré les enseignements du 21 avril 2002. Je ne sais pas mais j’ai la conviction que le PS était malade depuis longtemps et que la victoire de François Hollande en 2012 a été le mieux de la fin.

Toujours est il que le constat est accablant. Le PS n’a plus d’élus locaux, plus de militants, presque plus de parlementaires et hélas presque plus d’électeurs (la situation la plus critique étant à Nice dans la 1ere circonscription)

La candidature de Benoit Hamon a scellé la déconnexion qui était en train de se produire entre les militants et les électeurs socialistes. Alors notre électorat, fatigué, a cherché un autre débouché politique , soit auprès d’une gauche plus radicale dominée par la France Insoumise, soit auprès des REM de Macron.

Le peu qu’il est resté a pris soin de faire la différence entre les socialistes frondeurs ( Cherki, Guedj, Hamon, Filipetti ) tous éliminés au 1er tour et ceux qui ont incarné la loyauté à la gauche de gouvernement comme Valls, Le Foll ou Touraine, qui sont toujours qualifiés pour le 2eme tour.

Mais ce soir je suis triste de voir un certain nombre de députés PS sortants qui ont été de bons parlementaires se faire injustement dégager, pris par ce mouvement de fond.

Une page se tourne, soyons fiers de nos valeurs de gauche, gardons l’étendard car une recomposition interviendra mais ouvrons nous vers les autres pour redresser ensemble la France ! C’est le message que nous ont envoyé hier nos concitoyens.

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