Législatives : le raz-de-marée LREM annoncé aura des répliques dans les Alpes-Maritimes. Il y aura des surprises !

REM

Les sondages se suivent et se ressemblent. L’alliance de La République En Marche (LREM) et du MoDem remportera la majorité absolue à l’Assemble nationale lors des élections législatives du 11 au 18 juin.

Le mouvement du président aurait ainsi 29,5 % des votes au premier tour des élections législatives.

Il devance Les Républicains/UDI, crédités de 23 % des intentions de vote, et le FN, qui obtient 17 % des intentions de vote.

La France insoumise obtiendrait 12,5 % des votes, le Parti socialiste et ses alliés 8,5 % des votes.

Suivant les projections, le mouvement d’Emmanuel Macron pourrait remporter un nombre de sièges impressionnant, variant entre 385 et 415 députés.

Dans les Ales-Maritimes, la droite fait mine de ne pas s’inquiéter et pense qu’elle maîtrisera la situation. Elle a tort. Elle sous-estime la force de cette vague. Il y aura dans notre département de grosses surprises. Elle me rappelle ceux qui pensaient que le nuage radioactif de Tchernobyl s’arrêtait à la frontière du Mercantour. Ils s’étaient trompés !

L’hologramme version Christian Estrosi !

REstrosi-Brenier

Christian Estrosi en rêvait mais c’est Jean Luc Melenchon qui l’a fait. Il a été le premier homme politique à utiliser les nouvelles technologies et la technique de l’hologramme pour être présent à plusieurs endroits en même temps.

Ne voulant pas être en reste, Christian Estrosi a décidé de faire encore plus fort. Etre présent partout sans être candidat !

Ayant décidé de ne plus être le suppléant de la jeune députée sortante, la simple idée de ne plus voir son nom figurer sur le bulletin de vote dans la 5ème circonscription, depuis 1988, l’a rendu malade.

D’où l’idée saugrenue de mettre une photo avec lui sur le bulletin de vote Brenier-Cobos. Encore une grande première !

Une idée qui ouvre une polémique selon l’interprétation que l’on fait de l’article 3-2-3 du mémento du candidat pour les élections législatives 2017, document officiel du ministère de l’intérieur.

Le dernier mot restera au juge administratif qui n’ a sans doute jamais eu à statuer sur pareil cas.

Le naufrage de Le Pen

Macron Le Pen

Le débat d’hier soir a été très intéressant. Et on pourra faire à Emmanuel Macron tous les reproches possibles mais il a eu le mérite d’y aller, d’accepter le défi du débat avec l’extrême droite. Cela n’avait été le cas en 2002.

Et l’exercice est réussi.

Ce débat a mis en évidence les carences de la fille Le Pen. Cela fait des mois que j’entends dire que Macron est une bulle. Mais la bulle qui a éclaté hier est celle de Le Pen et pas la sienne.

Il a réussi à déconstruire méthodiquement les éléments de programme qui ont été débattus.

Le passage sur l’euro est le plus symbolique. En vieux briscard il l’a laissé prendre de l’avance sur son temps de parole avant de démonter ses arguments et de montrer à l’opinion ses incohérences.

Il a démontré la méconnaissance des dossiers.qu’elle avait, sur SFR notamment, avant de la contraindre à entériner son incapacité à expliquer aux Français comment elle allait financer son train de mesures sociales à faire pâlir d’envie les militants de la France Insoumise.

Elle n’a même pas été capable de présenter sa carte blanche se contentant de répondre à celle de Macron sur le handicap. Elle avait l’air tout simplement fatiguée.

Même sur les questions liées au terrorisme et à l’insécurité, elle a fait au mieux jeu égal alors que c’était précisément là qu’elle pouvait faire la différence. L’immigration est par exemple un thème qu’elle n’a pas réussi à imposer dans le débat.

La conclusion est sans appel. Elle a montré le vrai visage de l’extrême droite, celle qui se nourrit des peurs sans amener de solutions crédibles. Elle a montré aussi sa faiblesse, sa vacuité à un degré qui a quand même été une surprise. En clair je ne la pensais pas si mauvaise. Hier soir un mythe est tombé.

Appel à voter Macron au 2ème tour

Le7maijevoteMacron

Chère Madame, Cher Monsieur,

Si vous recevez cette lettre, c’est que nous avons eu l’occasion de travailler ensemble, ou simplement de nous connaître à un moment ou tout au long de mon parcours politique.

Dimanche 23 avril, les Français ont tranché et placé Emmanuel Macron en tête au premier tour de l’élection présidentielle et Marine Le Pen en seconde position. Conformément à nos institutions, l’un(e) des deux sera élu(e) Président(e) de la République dimanche 7 mai. C’est un coup de tonnerre. Les deux grands partis de gouvernement qui alternaient au pouvoir depuis 40 ans ont été éliminés, voire balayés. Ils ne représentent plus que 26% des électeurs. L’autre événement politique a été le score très élevé de Jean-Luc Mélenchon.

Tout ceci démontre que le premier tour a été celui de l’expression d’une grande colère. Mais, il a aussi démontré que contrairement à ce qui s’est passé aux Etats-Unis ou en Angleterre, les Français avaient cherché pour réponse une autre voie que celle du populisme et du repli sur soi. En plaçant Emmanuel Macron en tête, ils se sont donné les moyens de faire le 7 mai prochain le pari de l’optimisme et le choix de l’espérance.

J’entends dire ici ou là qu’il est hors de question de voter Macron parce que ce serait lui donner un blanc seing pour mener une politique libérale. C’est se fourvoyer sur la signification du vote du 7 mai. Les déceptions digérées, il faut désormais aller à l’essentiel.

L’essentiel, c’est d’avoir un Président républicain et européen qui permette à la France de peser plus en Europe et dans le monde.

L’essentiel, c’est d’avoir un Président qui garantisse le fonctionnement démocratique de nos institutions en garantissant la liberté du débat contradictoire. L’Histoire nous démontre que, dans ce duel, seul un candidat peut garantir cet essentiel.

Malgré la colère que j’entends, rien ne doit être fait pour favoriser le Front national parce que ce n’est pas un parti comme les autres.

Bien sûr, il est hors de question qu’une seule de nos voix aille chez Le Pen. On n’amalgame pas un Républicain avec lequel on peut avoir des désaccords, avec le parti de la haine, de la xénophobie, du racisme, de l’antisémitisme. Avec le parti qui ne renie pas ses origines et dont la candidate vient de réouvrir le débat sur la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv.

Mais s’abstenir ou voter blanc, c’est dangereux et c’est aussi favoriser le FN. Ne pas voter Macron, ce n’est pas le sanctionner ou l’affaiblir, il sera élu le 7 mai prochain plus ou moins bien. En déposant un bulletin Macron dans l’urne, ce n’est pas pour lui que vous voterez dimanche, c’est pour ce qu’il représente, pour ce qui transcende les clivages : la Démocratie et la République. A contrario, le score de Marine Le Pen sera considéré comme le baromètre de l’affaissement de ces valeurs qui font la grandeur de la France. Voilà pourquoi le vote blanc et l’abstention sont dangereux.

C’est dangereux aussi, parce que, qu’on s’en défende au non, cela contribue à la banalisation du Front national. Quand de grands leaders nationaux ne sont pas capables d’appeler à voter pour la Démocratie et la République, en totale contradiction avec toute l’histoire de la gauche qui a toujours été la première à combattre l’extrême droite, cela laisse penser que Marine Le Pen en incarnerait une forme moins dangereuse. Or, l’extrême droite est dangereuse sous toutes ses formes. Regardez ce qui est en train de se passer en Hongrie.

C’est dangereux enfin parce que dans un paysage politique dévasté, en pleine recomposition, c’est de la hauteur du score de Marine Le Pen dont dépendra demain la nature de l’opposition. Si son score, à cause des votes blancs ou de l’abstention, est très élevé, elle sera renforcée et sera placée demain comme la principale opposante du nouveau Président, alors que le futur gouvernement d’Emmanuel Macron devrait être principalement confronté à des oppositions républicaines.

Ce sont ces raisons qui m’ont poussé à vous écrire et à vous appeler à voter Emmanuel Macron, dimanche 7 mai.

Avec ma fidèle amitié.

Patrick ALLEMAND

31 maires de la métropole n’ont pas signé l’appel à faire barrage à l’extrême droite !

 

Ils sont 18 ou 19 à avoir signé cet appel selon le niveau de confusion. Certains ne l’on pas fait parce qu’ils ne regrettent pas la défaite de François Fillon, je pense notamment aux maires de Bonson, la Tour sur Tinée, Venanson ou Carros.

Mais les 27 autres ? Beaucoup semblent totalement désorientés. On ne peut pas pendant des années être le poste avancé de la sarkozie, appliquer la ligne Buisson, et se retrouver animateur d’un front républicain sans que cela ne fasse de dégâts collatéraux.

Les citoyens, les électeurs et même les militants LR habitués à des postions extrêmement dures sur l’insécurité, sur les migrants, sur les musulmans, etc… ne reconnaissent plus « leur » Christian Estrosi.

La palme de l’excuse pitoyable revient à Gisèle Kruppert, maire de Falicon, qui « rappelle qu’en 1993, elle avait signé un appel contre le FN qui lui avait attiré beaucoup de problèmes ». Peuchère, la pauvre ! Heureusement que nous sommes en 2017 et plus en 1940.

Pendant ce temps, certains donnent à madame Kruppert une leçon de courage en publiant une tribune dans Libération : « Madame Le Pen, vous n’aurez pas nos haines », signée par Antoine Leiris qui a perdu son épouse au Bataclan et plusieurs autres proches des victimes d’attentats.