Conseil de quartier numéro 9 : une comédie humaine

 

A l’espace Garibaldi s’est déroulé ce soir le conseil de quartier numéro 9, qui regroupe les quartiers du Port, de Riquier et celui du Mont Boron.
Une cinquantaine de personnes était présente. C’est Pierre Paul Léonelli qui préside désormais cette réunion et ce, par décision du maire dans son arrêté du 9 Septembre.
Stupeur chez pas mal de participants, puisque, jusqu’à présent, c’était Denise Fabre qui assumait cette lourde charge. Tout naturellement, personne n’avait été prévenu : c’est cela la démocratie estrosienne !
Il est vrai que cela témoigne de la part du Maire d’un certain sens politique : il y avait de nombreux mécontents dans la salle et Paulo est un vieux briscard, plus aguerri à des salles conflictuelles que notre présentatrice nationale.
Les amabilités ont fusé. Le dénommé Vardon, identitaire et désormais bien identifié, n’hésitant pas à traiter notre adjoint à la propreté … de clown !
La coulée verte a été évoquée avec son lot de fantasmes. Elle coûtera finalement 30 millions d’euros, mais ce n’est pas le pire des projets d’Estrosi même s’il s’est mis en tête de grillager l’ensemble pour le « sécuriser ». Les jeunes apprécieront, les touristes aussi. D’autres se sentiront peut-être rassurés.
L’organisation de la séance est plutôt bonne, les services rodés, les diaporamas électroniques défilent. On apprend que les travaux seront terminés … fin 2013. Nous serons alors en pleine campagne électorale mais … cette coïncidence de calendrier est bien évidemment fortuite !
Cependant, la salle gronde lorsque vient la question des parkings. Eh oui ! Les grands champions de l’Estrosie sont, en fait, de tristes petits joueurs ! Ils vont supprimer un parc entier de stationnement tandis que ceux censés les remplacer, le parking Sulzer et le parking Foderé ne sont pas encore construits !
Puis vient de la salle l’autre gros problème : le centre Constanzo. Notre très expérimenté Adjoint botte habilement en touche en annonçant une réunion spéciale « à venir » pour en parler. Cela permet toujours de gagner du temps en attendant la lente dégradation des bâtiments concernés …
La cohabitation entre les restaurants et les riverains du port n’est pas non plus un long fleuve tranquille. Les uns se plaignent que les riverains sont garés dans les espaces livraisons, et les autres que les livreurs stationnent en double file.
Lors d’un joli dérapage verbal, une riveraine a indiqué, à propos des paraboles, que celles-ci, pas plus que les portes mauresques, ne faisaient « couleur locale ». Encore une dont le cœur doit balancer entre le FN et les identitaires !
En clair, le résumé d’une petite société, avec ses excès, ses couleurs.

Le conseil de quartier, c’est la « vraie vie ».