Mort de Patrick Devedjian


« Je suis touché par l’épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants. Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades ». C’était le tweet de Patrick Devedjian jeudi soir.Décédé dans la nuit de samedi à dimanche, en moins de 3 jours, victime d’un virus aussi invisible que sournois.

Je le connaissais. Il était venu à Marseille, en tant que ministre de la relance, après la crise économique de 2008, signer un plan de relance au Conseil Régional. J’étais en charge du développement économique. C’était un homme de caractère, sympathique qui avait été un adversaire résolu de la ligne Buisson qui avait été suivie par Nicolas Sarkozy.

Ce qui me l’avait rendu encore plus sympathique, c’était la manière dont il s’était courageusement opposé à la tentative de Nicolas Sarkozy de promouvoir son fils Jean Sarkozy.

C’est un homme politique de premier plan qui disparaît, infecté par le COVID19. Puisse ce décès mieux faire comprendre aux françaises et aux français que PERSONNE n’est à l’abri et qu’il faut RESTER CHEZ SOI !

C’est l’ultime message qu’il nous adresse. RIP

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La mort de Michel Hidalgo

 

C’est une bien triste nouvelle pour les amoureux du football et pour les amoureux de la France.

Car c’est bien Michel Hidalgo qui réconcilia les Français avec leur équipe de football après le naufrage total de cette dernière et son absence des grandes compétitions internationales.

De l’ère Hidalgo on retiendra le carré magique Platini Giresse Tigana Fernandez qui fit rêver le monde entier et amena à la France son premier titre international avec le tire de champion d’Europe 1984, et cette finale gagnée il faut bien le dire sur un coup franc moisi mais au combien important de Platini avec la complicité du gardien ibérique Arconada.

Mais le meilleur était déjà passé. Le meilleur pour ma génération ce fut Séville 1982, un monument du football, la demi finale de la coupe du monde qui faut perdue aux tirs aux buts, une dramatique, des buts venus d’ailleurs de Giresse et de Trésor, l’impression que rien ne pouvait nous arriver alors que tout nous est arrivé, un suspens insoutenable et au final des cris et des larmes, une intensité que ni France 98, ni France 2018 ne m’ont fait oublier.

Merci monsieur Hidalgo de nous avoir offert ce moment là, unique. Séville a perdu ce soir son metteur en scène.

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Mort de Michel Kitabdjian

J’ai appris sa mort hier soir. Un moment de grande tristesse.
Je le connaissais personnellement. C’était un homme d’une grande discrétion que j’admirais depuis mon adolescence.

Niçois d’origine arménienne, Kitabdjian, c’était un très bon arbitre, la première star des arbitres. C’était du temps où les voisins se retrouvaient devant le petit écran en noir et blanc de celui que avait la télévision à l’étage.

Ce matin, la famille du football et de l’arbitrage azuréen est en deuil. Ancien arbitre International de renom, il avait notamment dirigé en 1975 la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions Bayern Munich-Leeds (2-0) joué au Parc des Princes.

Il était président d’honneur du District de la Côte d’Azur, membre de la Commission d’Arbitrage de la FFF durant près d’un quart de siècle, Insigne spécial de la FIFA. Une grande personnalité.

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Aujourd’hui, c’est le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes.


Pour l’illustrer j’ai trouvé ce très beau texte de Victor Hugo daté du 8 juin 1872.Monsieur,

Je m’associe du fond du cœur à votre utile manifestation. Depuis quarante ans, je plaide la grande cause sociale à laquelle vous vous dévouez noblement.
Il est douloureux de le dire : dans la civilisation actuelle, il y a une esclave. La loi a des euphémismes : ce que j’appelle une esclave, elle l’appelle une mineure ; cette mineure selon la loi, cette esclave selon la réalité, c’est la femme. L’homme a chargé inégalement les deux plateaux du Code, dont l’équilibre importe à la conscience humaine ; l’homme a fait verser tous les droits de son côté et tous les devoirs du côté de la femme. De là un trouble profond. De là, la servitude de la femme. Dans notre législation telle qu’elle est, la femme ne possède pas, elle n’este pas en justice, elle ne vote pas, elle ne compte pas, elle n’est pas. Il y a des citoyens, il n’y a pas de citoyennes. C’est là un état violent : il faut qu’il cesse.
Je sais que les philosophes vont vite et que les gouvernements vont lentement ; cela tient à ce que les philosophes sont dans l’absolu, et les gouvernements dans le relatif ; cependant il faut que les gouvernants finissent par rejoindre les philosophes.
Quand cette jonction est faite à temps, le progrès est obtenu et les révolutions sont évitées. Si la jonction tarde, il y a péril.
Sur beaucoup de questions à cette heure, les gouvernants sont en retard. Voyez les hésitations de l’Assemblée à propos de la peine de mort. En attendant, l’échafaud sévit.
Dans la question de l’éducation, comme dans la question de la répression, dans la question de l’irrévocable qu’il faut ôter au mariage et de l’irréparable qu’il faut ôter à la pénalité, dans la question de l’enseignement obligatoire, gratuit et laïque, dans la question de la femme, dans la question de l’enfant, il est temps que les gouvernants avisent. Il est urgent que les législateurs prennent conseil des penseurs, que les hommes d’États, trop souvent superficiels, tiennent compte du profond travail des écrivains, que ceux qui font les lois obéissent à ceux qui font les mœurs. La paix sociale est à ce prix.
Nous philosophes, nous contemplateurs de l’idéal social, ne nous lassons pas. Continuons notre œuvre. Étudions sous toutes ses faces, et avec une volonté croissante, ce pathétique problème de la femme dont la solution résoudrait presque la question sociale toute entière.
Apportons dans l’étude ce problème plus même que la justice ; apportons-y la vénération ; apportons-y la compassion.
Quoi ! il y a un être, un être sacré, qui nous a formés de sa chair, vivifiés de son sang, nourris de son lait, remplis de son cœur, illuminés de son âme, et cet être souffre, et cet être saigne, pleure, languit, tremble. Ah ! Dévouons-nous, servons-le, défendons-le, secourons-le, protégeons-le ! Baisons les pieds de notre mère !
Avant peu, n’en doutons pas, justice sera rendue et justice sera faite. L’homme à lui seul n’est pas l’homme : l’homme, plus la femme, plus l’enfant, cette créature une et triple constitue la vraie unité humaine. Toute l’organisation humaine doit découler de là. Assurer le droit de l’homme sous cette triple forme, tel doit être le but de cette providence d’en bas que nous appelons la loi.
Redoublons de persévérance et d’efforts. On en viendra, espérons-le, à comprendre qu’une société est mal faite quand l’enfant est laissé sans lumière, quand la femme est maintenue sans initiative, quand la servitude se déguise sous le nom de tutelle, quand la charge est d’autant plus lourde que l’épaule est plus faible : et l’on reconnaîtra que, même au point de vue de notre égoïsme, il est difficile de composer le bonheur de l’homme avec la souffrance de la femme.

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Rapport de l’Institut Montaigne : l’autre lecture.

 

Après une lecture attentive du rapport de l’Institut Montaigne concernant la ville de Nice, le bilan est loin d’être aussi flatteur qu’on ne le dit.

Tout d’abord, il est précisé page 2 que malgré un niveau de recettes supérieur à la moyenne,la capacité de désendettement s’établissaient en 2017 à 14 années et que la ville de Nice a du signer un contrat financier avec l’État pour encadrer l’effort de désendettement. Faute de quoi c’était la mise sous tutelle. Et même si la ville a ramené sa capacité de désendettement à 11 ans en 2019, le transfert des dépenses d’investissement de la ville à la métropole peut expliquer cette modeste réduction de l’endettement de la ville ,une baisse de 6%. A contrario l’endettement de la métropole a progressé entre 2014 et 2018 de 1 058 m€ à 1504 m€ en 2018, soit une hausse de 42%.

Malgré des efforts précise le rapport, le ville de Nice ne parvient pas à maîtriser ses dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de 8,8% par rapport à 2014. Rapportée au nombre d’habitant, elles s’établissent à 1457 € par habitants alors que la moyenne de la strate est de 1176€. De même les dépenses en personnel par habitant s’élèvent à 815 € contre 682 € pour la moyenne de la strate.

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