Mort de Michel Kitabdjian

J’ai appris sa mort hier soir. Un moment de grande tristesse.
Je le connaissais personnellement. C’était un homme d’une grande discrétion que j’admirais depuis mon adolescence.

Niçois d’origine arménienne, Kitabdjian, c’était un très bon arbitre, la première star des arbitres. C’était du temps où les voisins se retrouvaient devant le petit écran en noir et blanc de celui que avait la télévision à l’étage.

Ce matin, la famille du football et de l’arbitrage azuréen est en deuil. Ancien arbitre International de renom, il avait notamment dirigé en 1975 la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions Bayern Munich-Leeds (2-0) joué au Parc des Princes.

Il était président d’honneur du District de la Côte d’Azur, membre de la Commission d’Arbitrage de la FFF durant près d’un quart de siècle, Insigne spécial de la FIFA. Une grande personnalité.

Aujourd’hui, c’est le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes.


Pour l’illustrer j’ai trouvé ce très beau texte de Victor Hugo daté du 8 juin 1872.Monsieur,

Je m’associe du fond du cœur à votre utile manifestation. Depuis quarante ans, je plaide la grande cause sociale à laquelle vous vous dévouez noblement.
Il est douloureux de le dire : dans la civilisation actuelle, il y a une esclave. La loi a des euphémismes : ce que j’appelle une esclave, elle l’appelle une mineure ; cette mineure selon la loi, cette esclave selon la réalité, c’est la femme. L’homme a chargé inégalement les deux plateaux du Code, dont l’équilibre importe à la conscience humaine ; l’homme a fait verser tous les droits de son côté et tous les devoirs du côté de la femme. De là un trouble profond. De là, la servitude de la femme. Dans notre législation telle qu’elle est, la femme ne possède pas, elle n’este pas en justice, elle ne vote pas, elle ne compte pas, elle n’est pas. Il y a des citoyens, il n’y a pas de citoyennes. C’est là un état violent : il faut qu’il cesse.
Je sais que les philosophes vont vite et que les gouvernements vont lentement ; cela tient à ce que les philosophes sont dans l’absolu, et les gouvernements dans le relatif ; cependant il faut que les gouvernants finissent par rejoindre les philosophes.
Quand cette jonction est faite à temps, le progrès est obtenu et les révolutions sont évitées. Si la jonction tarde, il y a péril.
Sur beaucoup de questions à cette heure, les gouvernants sont en retard. Voyez les hésitations de l’Assemblée à propos de la peine de mort. En attendant, l’échafaud sévit.
Dans la question de l’éducation, comme dans la question de la répression, dans la question de l’irrévocable qu’il faut ôter au mariage et de l’irréparable qu’il faut ôter à la pénalité, dans la question de l’enseignement obligatoire, gratuit et laïque, dans la question de la femme, dans la question de l’enfant, il est temps que les gouvernants avisent. Il est urgent que les législateurs prennent conseil des penseurs, que les hommes d’États, trop souvent superficiels, tiennent compte du profond travail des écrivains, que ceux qui font les lois obéissent à ceux qui font les mœurs. La paix sociale est à ce prix.
Nous philosophes, nous contemplateurs de l’idéal social, ne nous lassons pas. Continuons notre œuvre. Étudions sous toutes ses faces, et avec une volonté croissante, ce pathétique problème de la femme dont la solution résoudrait presque la question sociale toute entière.
Apportons dans l’étude ce problème plus même que la justice ; apportons-y la vénération ; apportons-y la compassion.
Quoi ! il y a un être, un être sacré, qui nous a formés de sa chair, vivifiés de son sang, nourris de son lait, remplis de son cœur, illuminés de son âme, et cet être souffre, et cet être saigne, pleure, languit, tremble. Ah ! Dévouons-nous, servons-le, défendons-le, secourons-le, protégeons-le ! Baisons les pieds de notre mère !
Avant peu, n’en doutons pas, justice sera rendue et justice sera faite. L’homme à lui seul n’est pas l’homme : l’homme, plus la femme, plus l’enfant, cette créature une et triple constitue la vraie unité humaine. Toute l’organisation humaine doit découler de là. Assurer le droit de l’homme sous cette triple forme, tel doit être le but de cette providence d’en bas que nous appelons la loi.
Redoublons de persévérance et d’efforts. On en viendra, espérons-le, à comprendre qu’une société est mal faite quand l’enfant est laissé sans lumière, quand la femme est maintenue sans initiative, quand la servitude se déguise sous le nom de tutelle, quand la charge est d’autant plus lourde que l’épaule est plus faible : et l’on reconnaîtra que, même au point de vue de notre égoïsme, il est difficile de composer le bonheur de l’homme avec la souffrance de la femme.

Rapport de l’Institut Montaigne : l’autre lecture.

 

Après une lecture attentive du rapport de l’Institut Montaigne concernant la ville de Nice, le bilan est loin d’être aussi flatteur qu’on ne le dit.

Tout d’abord, il est précisé page 2 que malgré un niveau de recettes supérieur à la moyenne,la capacité de désendettement s’établissaient en 2017 à 14 années et que la ville de Nice a du signer un contrat financier avec l’État pour encadrer l’effort de désendettement. Faute de quoi c’était la mise sous tutelle. Et même si la ville a ramené sa capacité de désendettement à 11 ans en 2019, le transfert des dépenses d’investissement de la ville à la métropole peut expliquer cette modeste réduction de l’endettement de la ville ,une baisse de 6%. A contrario l’endettement de la métropole a progressé entre 2014 et 2018 de 1 058 m€ à 1504 m€ en 2018, soit une hausse de 42%.

Malgré des efforts précise le rapport, le ville de Nice ne parvient pas à maîtriser ses dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de 8,8% par rapport à 2014. Rapportée au nombre d’habitant, elles s’établissent à 1457 € par habitants alors que la moyenne de la strate est de 1176€. De même les dépenses en personnel par habitant s’élèvent à 815 € contre 682 € pour la moyenne de la strate.

Projet Estrosi au palais des expositions : de l’impréparation au plagiat

 

Les réajustements opérés par Christian Estrosi, moins de trois semaines après l’annonce de son projet de coulée verte 2, démontrent l’impréparation la plus totale avec laquelle il a annoncé ce projet et m’amène à réagir sur trois points.

D’abord, l’idée de construire dans le palais des expositions et une salle de théâtre d’une capacité de 1 000 places démontre que le transfert du TNN vers l’église des Franciscains ne peut être qu’une option transitoire tant la perte de capacité est forte et menace à terme le statut de notre Centre Dramatique National. Nous avions donc raison sur ce point.

Par ailleurs, la salle de concert programmée sera d’une capacité nettement inférieure à l’actuelle salle Apollon et ne sera, au mieux, qu’un palais des sports au rabais, plus sûrement une salle Leyrit « améliorée », sans comparaison aucune avec le palais des Victoires à Cannes ou le palais des Sports d’Antibes.

Enfin, le musée du Carnaval proposé par Christian Estrosi, c’est une promesse que ce dernier a faite depuis 12 ans et qui devait voir le jour à la halle Spada. Lors de la conférence de presse du 23 janvier dernier sur le contre projet, nous avions proposé de déménager ce projet de musée du Carnaval et ses ateliers dans le palais des Expositions et, de faire financer une partie du projet par la vente du foncier de la halle Spada et des ateliers de la rue Richelmi. C’est point par point ce que développe aujourd’hui le candidat Estrosi.

Pour un projet cohérent et soucieux du bon usage de l’argent public, rejoignez #niceaucoeur

Le concept de piétonisation tournante

A la piétonisation de la Promenade des Anglais, une fois par mois, nous préférons la piétonisation tournante.
C’est ce concept que porte Nice au Cœur. Cela englobe bien sûr la promenade mais va au delà en proposant d’interdire à la circulation certains samedi, certaines artères commerçantes de la ville comme la rue de Lepante et la rue Notre Dame, le boulevard Gambetta et d’autres boulevards ou rues afin de redynamiser les commerces de proximité.
Les artères seront choisies en concertation avec les associations de commerçants.